Il y a 6 mois que les étudiants de l’Université du Burundi dans le baccalauréat attendent leur prêt-bourse en vain. Pour les étudiants de Master I, cela fait 9 mois. La vie étant insupportable, certains commencent à jeter l’éponge. Ils demandent d’être rétablis dans leurs droits.
Les difficultés auxquelles les étudiants de l’Université du Burundi sont confrontés suite au retard du prêt-bourse du gouvernement sont nombreuses. «Etre refoulés des maisons par les propriétaires faute de paiement de loyers, abandon de certains étudiants à cause du manque de nourriture etc.», entre autres conséquences occasionnées par le retard du prêt-bourse normalement octroyée tous les trois mois.
D’après ces étudiants, ce retard est inacceptable au moment où l’Etat les avait rassurés lors de la signature des contrats de l’octroyer dans des délais raisonnables. Les étudiants de Master I réclament un prêt-bourse de 9 mois qui devrait être versé en trois tranches. « Je n’ai reçu ma première tranche que 8 mois après le début des cours. Selon les clauses du contrat, je devrais en bénéficier au cours du premier trimestre. Voilà l’année touche à sa fin», se lamente S.N, étudiant en master I.
Retard à conséquences multiples
Pour lui, cette situation a affecté le rendement académique qui a sensiblement baissé. Il déplore des conditions insupportables. Et de demander aux autorités de leur donner leur prêt-bourse pour pouvoir s’acquitter du loyer notamment.
Même situation pour les étudiants du système de Baccalauréat notamment les premières années et deuxièmes années qui déplorent des conditions précaires consécutives à la violation des clauses du contrat par le gouvernement. «6 mois sans ressources, j’ai failli mourir de faim après trois jours sans rien mis sous la dent. Je ne pouvais plus tenir. J’ai dû interrompre les cours et regagner ma famille à l’intérieur du pays. Je ne sais pas si je pourrais regagner les salles de cours quand la situation se normalisera», raconte un étudiant de la faculté des lettres.
Un des représentants des étudiants en master déplore le manque de volonté de la part du gouvernement d’honorer ses engagements. Il déplore que les autorités les informent de patienter sans qu’aucune raison valable. Pour lui, les conséquences sont fâcheuses. «Il y a trop d’absence dans les cours. Peut-être qu’il y a même des abandons ».
Contacté, Gaspard Banyankimbona, ministre en charge de l’enseignement supérieur a justifié ce retard de paiement par la remise et reprise avec le nouveau gouvernement. Il a déclaré que tout ce que devrait faire son ministère pour que le prêt-bourse soit disponible a été accompli. Il fait savoir que le dossier complet a été envoyé au ministère des Finances et que « les transactions peuvent se faire incessamment ».