Les syndicats du personnel de l’Université du Burundi déplorent le calcul des salaires du mois de juillet sans tenir compte de la loi budgétaire 2023-2024. Pour eux, il faut d’abord procéder au déblocage administratif et l’avancement fictif de carrière avant de mettre en application la politique salariale équitable.
« Les syndicats du personnel de l’Université du Burundi s’insurgent contre la reconduction du salaire du mois de juin 2023 contraire à ce qui est prescrit dans la loi budgétaire 2023-2024. Ils s’accordent d’attendre le calcul des salaires exacts et sa mise en application », lit-on dans le communiqué de ce 21 juillet signé par les trois syndicats du personnel de l’Université du Burundi dont le syndicat du personnel enseignant, celui du personnel administratif et technique ainsi que celui des travailleurs.
Le président du syndicat du personnel enseignant à l’université du Burundi (SPEUB), Désiré Niyuhire, indique que les annales des fonctionnaires régis par les statuts spéciaux sont gelées depuis 2015 alors qu’elles ont été dégelées depuis 2021 pour ceux qui sont régis par le statut général des fonctionnaires : « Les personnels de l’Université du Burundi s’attendaient à ce que leurs annales soient dégelées avec cette année budgétaire 2023-2024. Ainsi, les salaires devraient changer avec l’actuelle avec ce mois de juillet. Mais, l’Université du Burundi veut reconduire les salaires de juin dernier ».
Pour lui, le gouvernement devrait d’abord procéder au déblocage administratif et l’avancement fictif de carrière dans les institutions publiques à statuts spéciaux avant de mettre en application la politique salariale équitable : « Même pour les fonctionnaires à statut général, on a d’abord fait le déblocage administratif et avancement de carrière avant de basculer à la nouvelle politique salariale. Il faut qu’on le fasse ainsi pour les fonctionnaires à statuts spéciaux ».
Il explique que le personnel administratif de l’Université du Burundi avance dans la carrière après trois ans. Ainsi, estime-t-il, certains ont déjà avancé deux fois : « Il faut que cet avancement soit tenu en compte avant la mise en œuvre de la nouvelle politique salariale. » Pour lui, il est inacceptable qu’un fonctionnaire recruté en 2016 perçoive un même salaire que celui recruté en 2023.
Que prévoit la loi budgétaire 2023-2024 sur les avancements administratifs de carrière ?
L’article 34 de la loi budgétaire 2023-2024 stipule que dans le cadre de la mise en œuvre de la politique salariale équitable, les avancements administratifs de carrière (annales et grade) deviennent effectifs à partir de cet exercice budgétaire pour faire suite au déblocage administratif et avancement fictif de la carrière qui a été réalisé dans le secteur de la fonction publique pour les fonctionnaires et agents civils de l’Etat dans l’exercice budgétaire 2022-2023. Il précise qu’un décret détermine les modalités pratiques de cette levée du gel de ces avancements administratifs.
L’actuelle loi budgétaire, dans son article 143, prévoit aussi un budget de 71, 3 milliards BIF dans le cadre de la mise en œuvre de la politique salariale équitable dans le secteur public.
Pour rappel, le Conseil des ministres de ce 5 juillet a adopté le projet de décret portant harmonisation des modes d’avancement et modalités de déblocage administratif et avancement fictif de carrière dans les institutions publiques à statuts spéciaux.
Ce projet de décret vise à harmoniser le mode d’avancement de carrière et à faire le déblocage administratif du personnel prestant dans diverses institutions à statuts spéciaux pour diminuer les disparités dans le mode d’avancement.
Selon le compte-rendu de ce Conseil des ministres, le déblocage administratif et l’avancement fictif de la carrière consistent à positionner chaque employé suivant les notes obtenues de 2015 à 2022.
Cependant, il a été proposé qu’il y ait un décret qui prévoit les nouveaux modes d’avancement harmonisés. On a aussi recommandé de calculer l’impact budgétaire de cette harmonisation le plus rapidement possible aussitôt le décret mis en place.
Dans l’émission publique des porte-paroles de ce 13 juillet, la porte-parole du président de la République a fait savoir ce décret était déjà disponible. : « Ce qui reste est le travail des techniciens pour mettre en application ce déblocage administratif et avancement fictif de carrière. Les moyens nécessaires sont prévus par la loi budgétaire 2023-2024 ».
71 milliards prévus pour le deblocage vs avez dit ? Entre 71 et 51 du barrage de mpanda il n’ y a pas 1 pas
On est d’accord avec Mr Désiré, c’est vraiment injuste de se faire comme si rien n’est passé, le Salaires qu’on percoit ne pas Concorde a nos besoin quotidian.