Ce mercredi 6 juillet, le recteur de l’Université du Burundi et l’ambassadeur de Chine au Burundi ont signé un mémorandum d’entente pour l’octroi d’une bourse aux étudiants en master à ladite université.
50 est le nombre d’étudiants en master qui percevront une bourse, de 60 mille BIF chaque mois pendant toute l’année académique, octroyée par l’ambassade de la République populaire de Chine au Burundi.
Sanctus Niragira, recteur de l’Université du Burundi, indique que cette bourse est destinée aux plus nécessiteux et qui ont une bonne note : « Nous lançons un avis d’appel d’offre et ceux qui le désirent peuvent postuler. D’ailleurs, ceux qui en ont besoin se connaissent. »
Quant à Zhao Jiang Ping, ambassadeur de Chine au Burundi, elle a souligné que ces deux pays ont, depuis longtemps, des relations et une coopération fructueuse surtout dans le domaine de l’éducation. « C’est dans ce cadre que la Chine a apporté sa contribution en construisant des écoles et octroie chaque année des bourses d’études aux jeunes burundais».
D’après M. Niragira, le choix a été porté aux étudiants en master en tenant compte du financement disponible. Il a également indiqué que l’Université du Burundi est en besoin des assistants et espère que ces derniers contribueront à relever ce défi.
« 50 est le nombre d’étudiants en master qui percevront une bourse, de 60 mille BIF chaque mois pendant toute l’année académique, octroyée par l’ambassade de la République populaire de Chine au Burundi. »
Il y a deux ans, le Burundi a reçu par voie diplomatique un don de 20 000 masque chirurgicaux offert par une province chinoise, Qinghai pour ne pas la citer.
http://french.xinhuanet.com/afrique/2020-05/28/c_139094729.htm
Je constate que la Chine applique l’adage qui dit « qu’à cheval maigre vont les mouches ». Triste et déplorable, hélas!
Si l’on convertit cette bourse en dollars (au vrai taux de change), chaque étudiant recevra mensuellement environ 20$ soit 1000$ pour les 50 étudiants et si l’on considère que l’année académique compte 12 mois, cela fera une aide de 12 000$ accordée à 50 personnes durant une année. Les Burundais ont une belle qualification de ce genre d’aide: Intica ntikize.
Si c’est un signe de relations et d’une coopération fructueuses dans le domaine de l’éducation, ça ne reste pas moins déplorable pour un observateur avisé.
@arsène
C’est ce qu’on appelle une aide de pacotille. Je trouve que la Chine se déshonore en donnant 20 dollars à quelqu’un pour l’aider à survivre pendant un mois. Cela fait exactement une bourse de 66 cents de dollar par jour (20 dollars/30 jours); bien en dessous du seuil de la pauvreté au niveau mondiale; même un mendiant de la rue à Pékin on lui jette une pièce d’un dollar et pas quelques cents comme la Chine le fait à nos poilissimes.
Toute aide aussi petite soit-elle est la bienvenue, surtout lorsque elle est en faveur des nécessiteux qui sont dos au mur comme ces étudiants. Je me demande seulement, au vu de la modicité du geste, si cela mérite tout ce tralala médiatique et diplômatique.
@Yan
Je ne suis pas du tout d’accord que « la Chine se déshonore en donnant 20 dollars à quelqu’un pour l’aider à survivre pendant un mois… » puisqu’elle doit avoir déjà des centaines de jeunes boursiers burundais dans ses propres universités.
Si vraiment cette somme ne valait rien pour ces étudiants, personne ne perdrait son temps à en remplir les formulaires.
Les bénéficiaires de ces BIF 720.000 par an n’ont rien à rembourser alors que le prêt-bourse du gouvernement burundais (égal à cette somme?) n’est même pas distribué à temps.
« Je n’ai reçu ma première tranche que 8 mois après le début des cours. Selon les clauses du contrat, je devrais en bénéficier au cours du premier trimestre. Voilà l’année touche à sa fin», se lamente S.N, étudiant en master I… »
https://www.iwacu-burundi.org/universite-du-burundi-les-etudiants-reclament-leur-pret-bourse-de-plus-de-6-mois/
@Yan
Je suis tout à fait d’accord avec vous mais le recteur de l’université aurait mieux fait de ne pas accepter ce don. Je me rappelle quelques années en arrière quand Bill Gate a voulu offrir 100 000 poulets aux familles pauvres d’Afrique sub-saharienne et à la Bolivie. Le ministre bolivien du développement rural a clairement pris position, trouvant la proposition offensante.
Concernant ce don, le recteur aurait pu poliment le refuser.