Une trentaine d’étudiants en 3ème cycle de médecine viennent d’entamer leur mouvement de grève, ce 11 août. Ils revendiquent le déblocage des fonds pour continuer leurs études à l’étranger. Pour le rectorat de l’Université du Burundi, ce n’est pas en grevant qu’ils auront ce qu’ils demandent.
La grève est prévue pour 5 jours. « C’est à partir d’aujourd’hui que nous allons arrêter toutes les activités pendant la journée et faire le service minimum lors des gardes pendant la nuit », avertit Dr Tharcisse Gasogo, représentant ces futures spécialistes. Tous ces étudiants qui manifestent leur mécontentement font leur 3è cycle à l’hôpital Roi Khaled. « 15 sont en 1er année de leur 3è cycle et ne reçoivent même pas les 70 mille Fbu de frais de stage, 13 sont en 2è année, 8 en 3è année, et un seul en 4è année. »
Et d’exprimer son inquiétude : « L’Université du Burundi n’a pas la latitude d’octroyer les bulletins de la 3è et 4è années. Qu’allons-nous devenir ? » Déjà, ajoute Dr Gasogo, dans la plupart des universités à l’étranger, les inscriptions sont clôturées. « Ce serait plus facile que ce soit le gouvernement qui le fasse pour nous. » Pour les deux premières années du 3è cycle, les étudiants restent au Burundi. Les deux suivantes, ils vont à l’étranger et, pour la dernière année, ils retournent au pays.
Le recteur, révèle le Dr Gasogo, a précisé, dans une correspondance qui nous était adressée, que certains d’entre nous pourront bénéficier d’une bourse pour poursuivre leurs études. « Pourquoi privilégier une partie ? C’est le même langage que tiennent les autorités depuis deux ans. » Pour lui, il n‘y a pas de volonté de la part des autorités pour améliorer un système vieux de 25 ans. « Surtout que la cinquantaine d’hôpitaux publics ou sous convention, à l’intérieur du pays, n’ont pas de médecins spécialistes. »
Gaston Hakiza, recteur de l’Université du Burundi, fait savoir que le problème est connu : « J’ai déjà rencontré les étudiants par deux fois, et je leur ai dit qu’il y a une contrainte budgétaire. Ils doivent être patients et continuer de vaquer à leurs activités. Ce n‘est pas en grevant que leurs revendications trouveront satisfaction. » Il leur demande d’amener les dossiers qu’ils ont présentés dans les universités étrangères pour les analyser. Et de faire remarquer que ce n’est nécessairement le campus qui doit faire toutes les démarches pour que ces étudiants soient admis dans ces universités étrangères. Il souligne que les 12 autres facultés de l’UB cherchent aussi des bourses pour le 3è cycle.
Une question du bon usage de la langue:
Grever ≠ faire grève ou se mettre en grève
Grever: frapper de charges financières ou de servitude: Ex: Des dépenses qui grèvent un budget
Frapper quelque chose de substitution: Ex:Grever un héritier
Faire grève/ faire la grève/ se mettre en grève/ être en grève/ etc: (que nous avons l’habitude de confondre avec le terme précédent): Cesser volontairement une activité dans un but revendicatif.
Cf: Petit Robert
que faire alors?
un médail de la honte pour ce recteur qui ne veut que les enfants du pays continuent leurs études.
comment a-t-il obtenu son doctorat? je pense pas que c’était sur ses propre frais, ça serait mieux s’il débloquait la situation.
Diminuer le budget pour la construction des stades pour que la population puisse avoir des soins medicaux de base.Le pays a besoin des medecins specialistes pour diminuer le budget de transfert des malades en Europe .