Les cours de master viennent de débuter à l’Université du Burundi(UB). La direction se félicite, globalement, mais les étudiants ne se frottent pas les mains.
Alors que les frais académiques varient entre 850 mille et 1,7 millions Fbu suivant la faculté, un coût « exorbitant », des problèmes se posent toujours : Des enseignants peu disponibles et surchargés, le matériel incomplet… des défis déjà relevés par certains étudiants en master.
Lambert, étudiant en master socio-anthropologie et délégué de classe confie que les enseignants laissent encore à désirer. La plupart étant ceux du baccalauréat à la même université, ils sont surchargés, ces derniers temps. Ils doivent écouler tous les mémoires avant la fin de ce mois. Du coup, les heures de cours en master sont limitées. Dans sa filière, les cours sont programmés l’avant-midi seulement. D’après lui, les après-midi devraient aussi être occupés, normalement.
Lambert évoque également le manque de salles informatiques spécifiques au master. « Pire, nous n’avons pas encore accès à la bibliothèque. » Il loue cependant les locaux. Certaines salles de classe sont différentes de celles de baccalauréat : des chaises et tables au lieu de bancs pupitres.
A.N, étudiant en master agro-business, se demande comment ils vont pouvoir payer les études d’autant plus qu’ils n’ont pas encore eu le prêt-bourse.
Le responsable du master en Société, pouvoir, espace et développement durable, Renée Manirakiza, évoque aussi la question des enseignants. D’après lui, le master débute au moment où le personnel enseignant de l’UB est très sollicité. « Nous sommes obligés de finir la soutenance des mémoires pour l’ancien système, avant la fin de ce mois. » Il estime que le recrutement d’autres professeurs s’avère nécessaire.
Concernant le matériel, il affirme que l’université a débuté avec les moyens du bord. « Le début est toujours difficile. » L’équipement des locaux, une salle informatique et une bibliothèque propres au master pour faciliter la recherche… « Des promesses que nous attendons. »
L’université se félicite
Le directeur de l’assurance qualité à l’UB, Valos Runyagu, parle d’une « agréable surprise ». Même si des défis ne manquent pas, le début du master est une réussite, d’après lui.
100% des programmes seront dispensés par les enseignants de l’UB, selon Valos Runyagu. Il reconnaît toutefois qu’ils sont surchargés. « Le recours à des enseignants externes est nécessaire. »
Côté infrastructures, « aucun problème ». Sauf quelques salles non encore bien équipées.
Il reconnaît quelques défis notamment les enseignants surchargés et les moyens insuffisants. D’après lui, l’université publique vit des subsides de l’Etat. Et l’encadrement de master est exigeant. « Nous allons plaider pour qu’ils soient augmentés. »
Sur la question des frais académique, M. Runyagu affirme qu’au moment de l’inscription, chaque étudiant était informé du coût. Pour les modalités de paiement, « il faut demander au service académique ».