Des étudiants de l’Université du Burundi dénoncent un retard persistant du prêt-bourse sensé être octroyé chaque deux mois. Ils implorent les hautes autorités du pays à intervenir.
« Cela fait cinq mois que l’année académique a commencé dans notre département. Nous n’avons pas encore perçu le prêt-bourse. Certains sont déjà retournés à l’intérieur du pays de peur de mourir de faim en ville », fustige un étudiant rencontré ce 24 mai à l’Institut de pédagogie appliquée (IPA) de l’université du Burundi.
Selon lui, après avoir complété les contrats de prêt-bourse pour l’année académique en cours, l’attente a été très longue : « Nous devons payer les loyers, nous approvisionner en nourriture et subvenir aux autres besoins. Certains d’entre nous viennent des provinces lointaines de la ville de Bujumbura et nos familles sont pauvres ».
Un autre étudiant de la Faculté des sciences de l’ingénieur (FSI) dit ne plus compter sur le prêt-bourse pour survivre : Vendeur d’unités de recharge, il témoigne parvenir à subvenir à certains besoins en attendant l’octroi du prêt-bourse.
Et d’accuser le bureau des bourses d’études et des stages de traîner dans le traitement des dossiers des demandeurs de prêt-bourse. Il appelle les hautes autorités du pays à prendre ce problème en main.
Pour d’autres étudiants, la signature des contrats de prêt-bourse au début de chaque année académique serait l’un des facteurs de ce retard de paiement : « Cela fait que les premières tranches accusent toujours des retards allant jusqu’à six mois ».
Il demande au bureau des bourses d’études et des stages de faire en sorte que les contrats soient signés une fois pour les trois ans du cycle de baccalauréat.
Iwacu a contacté le directeur du bureau chargé des bourses et stages, en vain.
Mutima,
Il faut d’abord survivre en attendant la venue du messie
Comment allez vous rembourser cet argent alors que le boulot ne viendra jamais???