Dimanche 22 décembre 2024

Société

Université du Burundi : Des étudiants dénoncent la lenteur des corrections de leurs travaux de mémoire

26/07/2022 Commentaires fermés sur Université du Burundi : Des étudiants dénoncent la lenteur des corrections de leurs travaux de mémoire
Université du Burundi :  Des étudiants dénoncent la lenteur des corrections de leurs travaux de mémoire
Université du Burundi ; faculté des lettres et sciences humaines

Les étudiants en master de socio-anthropologie et ceux de master en Société, pouvoirs, territoires et développement durable (SPTD) à l’Université du Burundi sont furieux. Ils accusent les directeurs de mémoires de manquer à leur devoir de diriger les travaux de fin d’études. Les conséquences sont nombreuses.

L’enseignant doit avoir de l’empathie. Mais pas toujours ; l’apathie de certains professeurs qui dirigent des travaux de mémoire est fustigée par des étudiants en master qui se retrouvent tardivement sur le marché de travail.
Des étudiants dénoncent la lenteur des professeurs qui suivent leurs travaux de mémoire. Selon ces étudiants, la rédaction de mémoire prend 6 mois ; sa soutenance devrait avoir lieu dans les trente jours suivant la date de dépôt.

Des étudiants en master de socio-anthropologie et ceux qui font le master en Société, pouvoirs, territoires et développement durable déplorent que les directeurs de mémoires ralentissent leurs travaux de fin d’études. « On peut donner un travail rédigé à un directeur pour la correction, mais il peut le garder pendant quatre mois voire six ou plus sans le corriger. Cela engendre le retard de soutenance de mémoire » dénonce un étudiant en master

Ils indiquent aussi que ce retard peut provenir de l’administration de certains programmes de master. Selon eux, « Les programmes ne prennent pas en main l’avancement des activités comme prévu dans le règlement ». Cela peut prendre plusieurs mois pour certains étudiants pour défendre leurs mémoires après le dépôt. Les responsables leur disent que le jury fait défaut.

Des étudiants expliquent que les directeurs n’endossent pas suffisamment leur responsabilité. Pour eux, des directeurs de mémoire mettent en avant leurs propres intérêts au détriment des travaux de fin d’études des étudiants. « Chaque directeur du mémoire devrait aider l’étudiant à terminer le travail dans les délais réglementaires ».

Le responsable de Master Société, pouvoirs, territoire et développement durable, Aloys Ndayisenga, se défend que cela arrive suite à l’insuffisance des enseignants :« Les étudiants sont nombreux par rapport aux professeurs ».

Quid des conséquences ?

Le malheur ne vient jamais seul, les étudiants évoquent qu’ils subissent beaucoup ce retard. « Un étudiant qui n’a pas encore soutenu son travail, ne peut pas dormir tranquillement » indique un étudiant en master socio-anthropologie.
« Celui qui est en situation de redoublement est obligé de se faire inscrire et contraint de payer le minerval pour la troisième année académique alors qu’il n’est pas responsable de ce redoublement » déplore un étudiant en master SPTD
De plus, ils s’inquiètent qu’ils seraient exclus de l’Université : « Un étudiant qui ne parvient pas à défendre son travail durant la situation de redoublement est exclu de l’Université du Burundi ».

Ces étudiants prouvent la perte du temps pour se mettre au marché de travail : « Plus on passe beaucoup de temps à l’école, plus les chances d’emplois sur le marché du travail deviennent minimes ». Ils signalent que ce retard touche leurs familles : « au lieu de donner notre contribution dans nos familles, nous continuons à profiter à la parenté comme des parasites. Les conséquences affligent aussi l’Etat qui investit des moyens pour former les filles et les fils du pays ».

Ils demandent l’administration des programmes de master et les directeurs de mémoire de respecter le règlement académique afin de faciliter la soutenance des mémoires.

Ils suggèrent aussi une nouvelle organisation des programmes de Master.
Le deuxième cycle(master)de l’enseignement supérieur a démarré à l’Université du Burundi depuis 2018. Ce cycle compte actuellement 23 programmes de master.

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