Dieudonné Bashirahishize, ancien président de l’Association des Etudiants de Rumuri (Asser), indique que cette institution, vieille de 50 ans, est un grand malade auquel on n’administre pas les médicaments appropriés.
« La vétusté des infrastructures, l’exigüité des salles des cours, des effectifs pléthoriques, des grèves répétitives et des étudiants et des professeurs avec comme corollaire une incidence sur la qualité de l’enseignement, un climat de méfiance entre les étudiants sur des bases politiques, des recrutements sur base partisane… ». Ce sont les principaux défis auxquels fait face l’Université du Burundi, selon Dieudonné Bashirahishize. Constat partagé par un professeur dans la Faculté des sciences économiques et administratives (FSEA) qui a requis l’anonymat.
Depuis la crise de 1993, elle n’a cessé de dégringoler. Certaines infrastructures n’ont jamais été réhabilitées, depuis 50 ans. Pire encore, l’UB devient locataire chez les universités privées. Il évoque le cas du campus Kinindo loué, d’après lui, à hauteur de deux milliards de Fbu, « une location partisane ». Revenant sur les recrutements, « ils se basent sur l’ethnie, le régionalisme… faisant régresser considérablement la qualité des enseignements. »
Même cri d’alarme chez les étudiants. Un des délégués de la Faculté de Psychologie ne se fait guère plus d’illusion : « Le culte de la médiocrité est en train de gagner du terrain. La formation s’est détériorée. »
Un bastion politique
Au niveau social, l’ancien président de l’ASSER indique que tous les régimes ont tenté de faire de l’UB un bastion politique et d’éviter qu’un quelconque opposant puisse s’y installer. Sous d’autres cieux, signale-t-il, les universités sont des temples voués à l’excellence où il y a un débat scientifique sur des sujets intéressant la vie nationale. Et à A.D., étudiant rencontré au campus Mutanga, d’abonder dans le même sens : « La politique se joue jusque dans la représentation. Et les recrutements se font sur base partisane. Pas de critères objectifs. Le mérite n’est plus pris en considération. »
Pour M.Bashirahishize, elle reste la seule université dans le monde où la revue universitaire n’est pas fonctionnelle. 50 ans après, déplore-t-il, l’Université du Burundi est sujette à une politique de tâtonnement : « introduction du système LMD, tentative de suppression des résidences universitaires et de la bourse. Et ce sans tenir compte des moyens dont dispose le petit citoyen qui est d’ailleurs un des meilleurs contribuables ».
Quid de son classement régional ?
Sur le site de l’Université du Burundi, le recteur Gaston Hakiza déclare que cette institution est classée « parmi les meilleures universités dans la région et en Afrique. » Ce que M.Bashirahishize réfute : selon le classement 2013 de l’Unesco, qui soutient d’ailleurs l’institution, elle ne se retrouve pas dans les cents universités les mieux cotées. Pourtant, d’autres universités de la région sont sur la liste : Université de Dar-es-Salaam à la 4ème place, Makelele en Ouganda à la 11ème place, Kenyatta University de Nairobi à la 34ème place, tandis que celle du Rwanda est à la 47ème place.
Et de déclarer : « Aucune nation ne s’est développée sur base de la médiocrité. On doit mettre en avant l’excellence. Et si les autorités ne se ressaisissent, sans doute l’Université du Burundi continuera cette descente aux enfers ».
Créée le 10 janvier 1964, elle comprend huit facultés et cinq instituts. Elle compte environs 15.000 étudiants.
Ses 50 ans la semaine dernière ont été marquées par une absente criante d’événement festif ou commémoratif, ce qui a soulevé de nombreuses réactions d’indignation notamment sur les réseaux sociaux.
L’université du Burundi descend lentement aux enfers. Le fond du problème reste une rancœur profonde de certains dirigeants actuels qui se disent y avoir été chassés par les tutsis, ces dernières années. Ils veulent alors une reforme a tout prix du corps professoral, et comme le mérite et la compétence sont des notions étrangères chez eux, ils pensent que n’importe quel Imbonerakure, a l’image de ces généraux illettrés, peut enseigner a l’Université. Dans cette ignoble mission, ils ont engagé un Monsieur, parait-il intelligent, mais qui évalue tout, l’honneur, l’estime…a tout ce qui pourrait entrer dans son estomac! Clin d’œil a mes cousins, laisser l’Université former les enfants du Burundi, peut être que la grande masse qu’on affectionne tant y trouvera son compte.
Pleures à toi O mon Université bien aimée..!!!! J’ai fréquenté cette institution et et j’y ai reçu mon diplôme à la fin des années 80…! Je me rappelle que quand je suis allé en Europe aréolé de mon papier de l’UB comme nous l’appelions affectueusement a l’époque, pour continuer mon troisième cycle on me demandait tout le temps ou-est-ce que j’avais fait mes études de Licence !!! Université du Burundi, répondais-je timidement..! Un de mes enseignants a fait une recherche bibliographique pour d’abord situer géographiquement le Burundi et pour dire à haute et intelligible voix à toute ma classe que mes performances actuelles ne l’étonnaient pas, l’Université du Burundi qui m’avait formée étant une des meilleures d’Afrique…!
Quand j’apprends ce qui s’y passe, j’ai purement et simplement envie de pleurer…! Le drame de ceux qui gouvernent le Burundi est de ne jamais projeter ce pays dans le futur et se dire qu’une nation sans élites est une nation vouée à la disparition par rapport au concert des nations…!
Malheureusement, avec le leadership politique que je vois depuis 2005, j’ai peur que la descente aux enfers de l’UB ne prendra pas fin bientôt… !!!! En témoignent les récentes décisions de recruter des enseignants à l’université sur des bases regiono-politico-tribalo-ethniques…!
L’université du Burundi est déjà dans un trou très profond et ceux qui sont censés l’y extraire ne font que continuer de creuser… !! Je plains notre jeunesse qui n’a plus de modèles sociaux à suivre et qui a cessé de rêver depuis belle lurette… !!!! Or, une jeunesse qui ne rêve pas n’existe pas. Elle est déjà morte !!!! Pauvre petit pays… !!!
Birababaje kubona yuko politike isigaye ija mu bintu vyinshi. Murambabarira ndabibutse yuko ivyo bibazo biriko biramenyekana gose ubu vyamyeho kuva kera mugabo umengo uno musi niho biteye ubwoba gusumba.
Abanyeshure baramuriwe muri UB n’ababa bariko barahiga bamye ari abantu bafise ama illusions menshi bigira ibitangaza naho ibintu biriko biramera nabi. Hari inama twigeze guhuriramwo n’uwatwara ASSER w’ico gihe aranyumvisha ukuntu twe twize ama universités privées ataco dushoboye kandi batazopfa batwizeye mu vy’akazi. Ico gihe naramubwiye nti iyo kaminuza mwishimako nta kindi ikora atari kwama muri grèves zimwzimwe zidafise ishingiro, none mwumva bariko baramurira igihugu gute? Baba abayitwara, abigisha eka n’abanyeshure nta numwe biboneka yuko akunda kaminuza (aha murambabarira ndabivuge) kuko hariho ibindi bibazo bikomeye mbona umengo nta numwe ashaka kubivuga:
1. Mbe kuki ata ma spécialisations ahari? Abantu benshi baguma biga bimwe, ntibashaka gutandukira ibindi bisata? Nko muri economie kuki ata audit, banques et assurances, eka n’ibindi bihaba. Biratangaje kubona yuko aba docteurs bose bahari bize presque ibintu bimwe, none nta terambere ribaho? Aho rero ni uko hagize umuntu afise spécialisation nk’iyi naho yoba akwije ibisabwa kugira aze kwigisha muri kaminuza batamwakira ngo ntibemera iyo formation yiwe canke ngo la formation de base babona idahagije. Ivyo babivuga sur base y’iki ko na formation bonyene batanga idahagije?
2.Kuki haba ama grèves kubera indya zitagitangwa nk’uko vyahora canke ko bourse itaje à temps n’ibindi ata n’umwe arahaguruka ngo agize grève kuko badafise ama salles bigiramwo akwiye, ko laboratoires zidakwije ibikoresho, ko ivyigwa bitaza birasubirwamwo uko umwaka utashe ngo babinonosore neza?
3.Kuki ata mugambi wo kunywanisha kaminuza n’amashirahamwe kugira bategurire kazoza abanyeshure bagaheza baronka akazi canke bonyene bakagira imigambi ibateza imbere ha kuguma bazera vyose kuri Leta?
Ico noherezako ni uko twoshaka tukemera ko kaminuza yamye ifise ibibazo vyinshi na canecane ivy’amoko n’intara muri corps professoral kandi ko vyokunda yuko habaho un équilibrage ataco vyokwica mugabo bashire imbere la compétence et non intara canke ngo la formation de base ni UB gusa kuko babiravye neza si ikirenga kandi ahandi et surtout ababa bazanye impamyabushobozi zo mu bindi bihigu hashobora kuba hari akabirya.
Ehe rero Ndumiwe ndakubwire: Erega Kainuza y’igihugu yishwe n’abo nyene bigisha abana babo mu ma privée kuko baba bazi neza ko babafitiye akazi, na canecane mu ma services ya Leta. Kubera ko uri kaminuza y’uburundi hari rigueur, babashira u maprivée hoho ata rigueur iriho, bamenya ku buntu kubera baba barishe minervale atari uko baba bazi ibintu. Hanyuma rero ba se ari na bo babigishije bagaca babaha akazi u ma services ya Leta bakaja kujaganya! Ni naco gituma hari ukujaganya kwinshi mmuri Leta nta kindi! Voilà l’origine de tous les maux qui hantent notre nation. Ni nde ashoboye kurihira umwana muri privée? Inyishu ni: ummwana w’umutegetsi canke umwana w’umutunzi bo bazoshobora no kubarihira igiturire kugira baronke akazi uri Leta.urazi neza ko atari mu ma entreprise yabo ata handi bobashira kuko nka jewe nta wize privée sans bibliothèque et laboratoire noha akazi ntashaka guhomba. Ni na co gitumma abari uri Leta batitaho na gato Université y’igihugu, ni na bo batuma yaa u ngorane kuko babona ko ata kammaro ko gufasha umwana w’uwundi bopfuma batora ayo mahera bakayafashisha ayo makamminuza yigisha ubusa akamenyesha ubusa agatanga amadiplôme y’ubusa bakayafasha kuyahera akazi abayavuyemwo, na bo bakaja gufasha igihugu ubusa.
Ntituzimangane amaso nk’agahuzo, iyo aba abo bana b’abatunzi barinda ntibatinye kuyoberwa bakaja kwiga muri kaminuza y’uburundi Leta iba iyikorera ibikenewe vyose. Rero, Ntusubire kudéfenda l’indéfendable, Il est vrai que c’est difficile à digérer mais hélas c’est comme ça!! Kwiga si amanotes ni bibliothèque na labo abalimu twebwe tuza kukwereka ingene ubikoresha! Kandi ni aho turiko turaja. Mbega ko aho uvuga iwanyu ko ari twe tuhigisha, wibaza ko tutazi ko abo ba Recteur banyu ari bo bagira délibération à notre insu? Kandi aho usanga naranakwigishije ukaba ariko urivuga amazina. Ubu rero, pour défendre notre honneur, tugiye kubashira au même pied d’égalité n’abandi, abo ba Recteurs banyu bazogombe bagende kwitwara tuzoruburana: Ni nde atazi ko kuri Université d’afrique, par exemple, ari ahantu hatangirwa ama diplôme atari lieu de formation? Ivyo bisata bitahari umenye ko vyoshirwaho na ba so bo batwara igihugu. Babigira nkana kugira mmwebwe abana babo mugume mutera imbere mwenyene. Hanyuma agasanga bagira grève kubera indya ni ukubera iwabo bakenye ataho biva, ni abana ba ba rukoti si co kimwe na wewe so canke nyoko ari mministre naho utoronka bourse uguma wiga. Vyose biri mu minwe y’abo bavyeyi banyu bapfukamye igihugu mu nda, raba uze uravuga ibintu nk’ummuntu azi vyinshi ku gihugu, ukaba ukiri muto na ho, raba wakire izi panuro ndaguhaye nk’uwugukurira. Jewe ndahafise akazi, ntaho mpengamiye. Urazi neza ko n’abo bavyeyi banyu batanguye kubazana ngo mube abigisha kandi mwize ubusa! Igisata si izina ahubwo ni ico wigayo! Ok, Sha, uwogutosora ntiyomara ivyo bitosi biri mu maso yawe, reka ngeze aha, genda ubandanye witosora wewe nyene, tôt ou tard tu comprendras quand tes parents ou tes amis ne seront plus dirigeants, aho uzorondera akazi ukakabura kandi kuzuye, na mwa rirya uzoba wize privée uzokwambara ibara ndakubwiye!!
Je ne partage pas l’avis avec Gaston qui dit que l’université du BURUNDI est parmi les meilleurs.
Je donne l’exemple du CHU KAMENGE où il reste le seul CHU où un étudiant de Médecine peut terminer ses études sans jamais voir un examen de scanner alors que ailleurs ils sont au stade des IRM et PET-SCAN. Impossible au 21ème siècle. Pire encore, il y a une spécialité de radiologie
Donc, je reste convaincu qu’il n’ y a pas de volonté manifeste de développer cette université.
En rapport avec la location des locaux abritant les 1 ères années au Campus KININDO. C’est une honte publique et une brèche de corruption car je ne comprends pas pourquoi l’université est capable de payer les professeurs et la bourse des étudiants mais elle ne peut pas construire 4 mures servant de salles de cours. Selon certaines info, paraît-il que les salles de cours louées à KININDO appartiennent à une autorité de cette université publique à la manière de la location par l’OBR d’une maison d’un vice-président ( Térence SINUNGURUZA). Affaire à suivre.
Les étudiants de l’Université du Burundi ont été relégués à la périphérie des priorités au sens propre et au sens figuré.L’administration de l’université du Burundi a été mis au centre au sens propre et au sens figuré.
Le bien être des étudiants n’est même plus à l’ordre du jour depuis plusieurs dizaines d’années: ils mangent mal, dorment à plusieurs, se déplacent à pied sur plusieurs km à 14h….alors que fait le budget de la régie des œuvres universitaires ? Ntibavuge ngo ni make abanyeshure ni benshi…ni ikinyoma , arakwiye ahubwo nibaduhe umuco kuri gestion !!!!
Ikibabaje, même les pauvres étudiants ont fini par trouver cela normal, ils se rabattent sur des espoirs fumants…imigambwe, amashengero, ect ect
Uwo mugabo Gasitori aradutangaje twese. Turazi neza ko yize kandi aciye ubwenge. Kimwe mu bidutangaje ni ingene ariko agomba kutuvugira twebwe abahutu tutamutumye! Mbega ako karenganyo akabonye uno munsi? Mbega arazi ko hariho abo yarenganije kuva kera ashiramwo abiwe bagomba kumwitwarira? Ni ukuri nta muhutu yamutumye ngo amuvugire canke ngo amuhe akazi! Ni areke kkutubeshera, abazi ubwenge mmu bahutu bariho kandi biciye mmu ngingo barashobora kuronka akazi. Ntazimangane amaso nk’agahuzo ngo twebwe nta bwenge tuzi! Ni areke kudutuka ngo turi ibijuju! Ni avugishe ukuri ko ariko ahereza akazi abo muri CNDD-FDD basangiye umugambwe arondera kwishikana kugira yame ku ngoa. Ariko rero ndamuvuniye akagohe ko atari itongo rya se! Bitebe bitebuke azohava. Vyongeye kandi, abo bantu ashiraho ku manyanga bazotegerezwa gukurwa vyanka bikunda. Gira mwambutsa!
Ikindi na co, abarundi turafise inyifato mbi yo kwibaza ko le bien public ari iyo kwonona! Ihi bambewe, ejo canke hirya y’ejo abarundi bazoca ubwenge kandi urwo rusyo uriko urabakorera bazorugukorera. Uriko uratabagaza abana b’abarundi kw’isahani y’umunsi umwe kumwe Esau yaheba umugisha wiwe kw’irasiyo! C’est honteux ku mmuntu twahora twubaha nkawe! Raba wikubite agashi nayo ahandi uracirigwa umukenke! Gira Umwami n’abagabo!!
Uwo mugabo Gasitori yarize kandi yarabitora kweli! Ikintu kidutangaje rero ni ukuntu ariko asuka igihugu mu manga abibona! None nicagwa mu manga we azosigara? Raba namwe ingene yinjiye mu vy’abahutu n’abatutsi! Mbeg
« Revenant sur les recrutements, « ils se basent sur l’ethnie, le régionalisme… faisant régresser considérablement la qualité des enseignements. »
»
Il y en qui viennent de découvrir cela maintenant seulement! Cela me rappelle en Afrique du sud à l’époque: les gens qui ont découvert que l’appartheid y existait, juste au moment de son abolution!!!
Le Gastonisme à l’Université du Burundi: ubu kurukundo rw’umukate afise, ageze aho yiyegereza Imbonerakure hamwe na DD yamuhaye hama rero mukubahenda ngo arabakunda akaca yangaja zo ngozigishe mumutama wa Inclusivité ugeretse kukapira kinkona. None kiyo élite actuelle hutu yarikeneye les professeurs compétant bobigisha queqk soit ubwoko bavamwo, intara, igihugu….. kugira babashe kushikira abo batutsi tuzi nezako babakumiriye, burya yasanze yobaronderera imbonerakure? turabiyaho ivyu DD bwiwe ni Copinage kuko iyiba Fiançailles yobarondereye les meilleures prof afatiye kumanota et non kumigambwe.Vyumve neza imbonerakure iciye akenge ntikimw akazi. A mon avis arabanka ashaka kubaramura ataco abahaye hama bazosang ari aba incompétents.
Ariko niyabandanya atanga akazi aravye intara nimigambwe atavyubumenyi ashira imbere: nzomurya akara abwire nyogokuru amuhe yigishe litérature Rundi muri LLAfricaine kuko nyogokuru numushirira windani kandi intara yacu irinyuma mubaza kwiga kaminuza. hiiiiiiiiiiiiiiiii