A la rentrée prochaine, une université ouvre ses portes dans le camp de réfugiés congolais de Musasa, dans la province de Ngozi. Une initiative saluée par les réfugiés et pas mal d’autres habitants du coin.
Une toute première dans l’histoire des camps de réfugiés, selon le rapport de l’ONG suisse. Appelé Uniref (Université pour réfugiés), ce projet pilote a été initié par une ONG suisse appelé SIHO (Suisse International Humanitarian Organization) sous l’égide du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR).
Cette université fera sa première rentrée le 28 septembre 2015. Elle va accueillir 200 étudiants, chaque année. La première promotion sera sélectionnée en mai parmi les bacheliers du camp (les lauréats du secondaire).
Selon Fréderic De Woelmont, administrateur au HCR, chargé de la protection, 75% des places sont réservées aux réfugiés et le reste revient aux lauréats du secondaire des localités environnantes.
Pour tous, le programme débutera par une année propédeutique élaborée par le Centre National Français d’Enseignement à Distance (CNED) dans le but de gommer les disparités de niveaux entre élèves et ainsi les préparer à leur cursus de 3 ans. Ils pourront ensuite, explique M. De Woelmoni, poursuivre leurs études dans des formations tournées vers les besoins économiques locaux, entre autres la comptabilité, le marketing, les relations internationales, etc. Mais, Fréderic De Woelmoni précise que les filières qui vont être suivies ne sont pas encore bien connues.
« L’objectif premier est de délivrer aux futurs étudiants un diplôme BTS (Brevet de Technicien Supérieur), souligne M. De Woelmoni. Et d’ajouter que les licences et masters ne sont pas exclus.
Selon Bernard Lambrette, chef de bureau du HCR-Muyinga, les professeurs sont tous Burundais et vont être ciblés parmi ceux de l’Université du Burundi et celle de Ngozi.
A la question de savoir pourquoi ce projet dans le camp de Musasa plutôt que dans d’autres camps, l’administrateur au HCR, chargé de la protection, confie que, premièrement, c’est un projet pilote qui a vocation à essaimer partout dans le monde. Secundo, d’autres camps sont privilégiés au niveau du programme de réinstallation. « Nous avons jugé juste et opportun de privilégier, cette fois, le camp de Musasa. »
Les réfugiés se frottent les mains
Eric Bahoza, 28 ans, est un jeune réfugié, il a terminé les humanités depuis 2007. Il est enthousiasmé par ce projet : « C’est comme un cadeau du ciel. » Animé d’une grande envie de poursuivre ses études universitaires, il confie qu’il rêve de faire le droit et de devenir juge, mais qu’à défaut de la faculté de droit dans cette université, il est prêt à poursuivre n’importe quelle autre filière. Mais un petit bémol : cette université n’a pas encore d’électricité.
A la découverte du camp de Musasa
Ouvert en 2007 et situé dans la commune Kiremba, province Ngozi, le camp de réfugiés de Musasa compte, selon les statistiques du HCR, environ 7000 réfugiés, la plupart sont des Congolais (97%), dont 58% en dessous de 18 ans. L’accès à l’éducation primaire et secondaire y est assuré.
Les jeunes s’occupent utilement pendant les vacances. Une bibliothèque est à leur disposition. Dans cette dernière, il y a dans différents rayons des livres en français, en anglais et en swahili. Cette bibliothèque est dotée de tablettes avec une connexion internet, d’une petite salle de cinéma, elle propose aussi différents jeux, etc. Quand un groupe se trouve à la bibliothèque, d’autres jouent au football. Les adultes exercent de petits métiers. Le camp compte également de petites boutiques, des femmes vendeuses de fruits, etc. Ces réfugiés ont accès aux soins de santé, un centre de santé étant à leur disposition.
«Nous avons été très contents en apprenant cette nouvelle », affirme Patrick Révérend, également réfugié et président du comité directeur du camp. Il estime que c’est une grande chance pour les réfugiés lauréats du secondaire car ils ne seront plus obligés de se déplacer jusqu’à Bujumbura, sans moyens financiers suffisants, pour poursuivre leurs études.
L’enthousiasme, c’est aussi du côté des habitants des environs. « Nous éprouvons une immense joie, nous remercions du fond du cœur celui qui a pensé à créer une université dans ce coin perdu », lance, non sans fierté, un jeune homme, frisant la vingtaine.
Toutefois, l’un des réfugiés confie qu’il n’est pas content de la manière dont est construite l’université : « On dirait une école secondaire. Il nous faut des résidences universitaires dignes de ce nom. »
L’université est déjà construite à l’intérieur du camp. Elle compte, pour le moment, 3 salles de cours et le bureau du vice-recteur, Aimable Burikukiye. Le recteur n’est pas encore désigné.
Signalons que le Burundi compte, au total, environ 60.000 réfugiés, la plupart sont des Congolais, établis dans 4 camps.
ce moi maitre gaston de l’ep:musasa a bn ba ntumba
Bien fait
sans oublier que c’est la seule dans les autres camps
merci pour penser un petit peu aux refugiés
» Cette bibliothèque est dotée de tablettes avec une connexion internet, d’une petite salle de cinéma, elle propose aussi différents jeux, etc. »
Et tout cela fonctionne déjà sans électricité: c’est de la magie! Abamoso bari nico bamaze!
Reka kuba mutuka amakaminuza iyo niyaga mukama jewe nibaza yuko muburundi dukwiye gusaba onu igashira igihugu cacu sous tutelle kuko nakajagari gusa none izonkwi nazo nta stock bafise bazibikamwo??? Abarundi iyombonye ivyo bakora hari igihe nibaza yuko twataye ubwenge nkabura inyishu
sha wewe uvuga ngo ntizubastwe neza erega niwabo abo babubakiye ama universites amwamwe ntumenya ko ari ama universites nibaza ko essentiel araho wigira ukamenya ntakindi hatava ntangorane.
Bien fait! A l’Université du Burundi ils perdent leur temps dans des grèves infantiles. Dans le futur nous aurons au moins des réfugiés comme comme cadres et professeurs.
Merci a cette ONG