A peine un mois après les incidents du 16 octobre au campus Mutanga (Affaire Zephyrin), un climat de suspicion règne dans les homes du même campus. Divisés, quelques membres du comité exécutif de la Fraternité des Etudiants de Rumuri (FER) confirment cette situation alors que d’autres minimisent les faits. <doc1969|left>« Le climat est tout à fait normal au sein du campus même si quelques cas isolés ne manquent pas », estime Jean Claude Barutwanayo représentant des étudiants. Pourtant, selon A.L ;un des étudiants rencontrés au campus, cette situation s’est accentuée avec les récentes révélations de Zéphyrin Nzoyisaba qui mettaient à nu le montage du 16octobre: «Malheureusement, nos autorités continuent à affirmer haut et fort que ce n’était pas un montage, » s’insurge-t-il. Il indique que dès l’apparition de la lettre de Zephyrin contenant le contraire de tout ce qu’il avait dit avant, le courant ne passe plus entre les membres de la FER. D’après les dires d’autres étudiants mais qui ont gardé l’anonymat pour des raisons sécuritaires, quelques membres du comité exécutif sont considérés comme des « dissidents » et sont corrompus. D’autres sources au sein du même campus indiquent que cette situation était latente depuis le vote du comité exécutif de la FER: « Le vote n’a pas été démocratique, car, tous les étudiants n’ont pas eu droit de voter. Seuls les délégués ont voté. Donc, notre représentation n’est pas crédible » expliquent-elles tout en soulignant que le cas Zéphyrin n’est venu que pour empirer une situation déjà tendue. Manifestement, beaucoup d’étudiants se gardent de tout commentaire par peur d’être convoqué devant les autorités policières ou rectorales. Ils indiquent que des groupes d’ « espions » ont été mis en place au service de la police ou du rectorat. Au lieu d’affirmer que la situation est normale, les étudiants rencontrés pensent qu’il serait mieux que le comité exécutif de la FER rende son tablier et que les autorités rectorales se penchent sur cette situation pour éviter le pire. Pour eux, ce comité n’est plus rassembleur et assez représentatif.