Depuis ce mardi 2 avril, les cours sont suspendus à l’université du Burundi. Le retard dans le paiement de la bourse et dans la distribution des homes en sont la cause.
Ce jour là, aux environs de 10 heures, tous les étudiants externes dont la plupart sont en 2ème année et 1ère licence ont envahi le restaurant du campus Mutanga. Ils ont empêché les internes de diner et ont entrainé les nouveaux étudiants des 1ères années à arrêter les cours. Même le matin de ce mercredi, les étudiants internes n’ont pas pris le petit déjeuner puisque le restaurant était occupé par les étudiants externes. Ces derniers disent que si la bourse des mois de Mars et d’Avril n’est pas débloquée, toutes les activités seront suspendues. Des conséquences énormes Selon un des professeurs de l’Université du Burundi qui a voulu s’exprimer sous anonymat, cette situation a un impact négatif sur le déroulement de l’année académique : « Elle va devenir très élastique », a-t-il signalé. Cependant, ce professeur comprend très bien les doléances des étudiants. Il demande aux autorités rectorales de faire une planification pour que de telles situations ne se répètent pas. Pour Claude Baratwanayo, président de la Fraternité des étudiants de Rumuri (FER), au moment où la vie devient de plus en plus chère, les autorités rectorales devraient faire tout pour que la bourse soit disponible à temps. Il demande que les listes soient dressées bien avant et que la bourse des étudiants soit une priorité au niveau des finances car, « un simple retard de paiement entraine l’incapacité de continuer les activités ». Un ouf de soulagement chez les nouveaux étudiants.
Une bourse insuffisante
Suite à ce mouvement observé ce mardi, les nouveaux étudiants ont commencé à percevoir leurs bourses ce mercredi après trois mois sans aucun sou. Pour certains d’entre eux, cette bourse est une goutte d’eau dans un océan de besoins : « La somme de 85 000 Fbu est très insuffisante à voir les besoins et les dettes qu’on a déjà contractées », a indiqué A. N, un nouvel étudiant rencontré devant le bureau de la poste du Campus Mutanga. Un autre a déclaré que même les dettes ne seront pas toutes payées. Contacté par téléphone, le recteur de l’Université du Burundi, Gaston Hakiza, nous a envoyé chez le Directeur Académique.