Les enseignants réunis au sein de l’association des professeurs de l’Université du Burundi ont suspendu les préparatifs au système LMD (Licence-Master-Doctorat), la participation aux jurys des mémoires, l’organisation des évaluations continues, etc. Leur grève paralyse toutes les activités académiques au grand dam des étudiants en phase de présenter leurs mémoires de fin d’études.
« Je devrais présenter mon travail de fin d’études universitaires, jeudi 22 septembre 2011, mais mon directeur de mémoire m’a fait comprendre que c’était impossible », déplore Jean Claude Ndayishimiye, étudiant en faculté des lettres et sciences humaines, département de langue et littérature françaises : « Le motif qu’évoquent les professeurs pour suspendre les activités académiques est que les autorités de l’Université du Burundi affichent une sourde oreille face à leurs revendications », indique Jean Claude.
Il indique qu’on ne le lui a annoncé que deux jours avant : « J’avais déjà tout préparé, distribué des invitations, réservé la salle de réception, invité des gens de l’intérieur du pays. Plus grave encore, certains de mes amis m’avaient déjà donné de l’argent pour me soutenir », se plaint-il en soulignant que ne pas décrocher son diplôme devient carrément une dette académique pour lui.
D’après Jean Claude, que les professeurs aient suspendu ces activités est une pure injustice, car il se demande le crime qu’il aurait commis pour mériter tout cela. Mais parallèlement, il affirme qu’un étudiant qui a la chance d’avoir des membres du jury compréhensifs, peut soutenir son mémoire sans aucune difficulté.
Jean Claude Ndayishimiye estime que les professeurs devraient mettre fin à cette grève dans l’intérêt de tout le monde.