Depuis ce 25 mai, les étudiants de la 1ère année de l’université du Burundi, toutes facultés confondues, sont en grève. Ils réclament l’application du règlement académique relatif au nouveau système dit Bachelier-Maitrise-Doctorat (BMD). Ce dernier n’est toujours pas élaboré.
<doc4119|left>« Nous refusons de poursuivre les cours tant que ce règlement n’est pas effectif », s’insurge un des étudiants en grève. Il fait savoir que même le calendrier académique n’est toujours pas affiché. « Nous ne savons pas combien de temps va durer notre année académique à cause de ce problème», s’inquiète-t-il.
Un autre étudiant souligne l’existence d’un préavis de grève, depuis le 24 mai, pour accentuer leur pression. « La directrice académique nous a montré le draft d’un projet de ce règlement mais, jusqu’à maintenant, il n’est toujours pas mis en vigueur », s’étonne-t-il. Il ajoute que les étudiants vont rester en grève jusqu’à l’application de ce règlement.
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– [Université du Burundi : le système LMD est là, coûte que coûte->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article2175]
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Jean-Claude Barutwanayo, président du comité exécutif de la Fraternité des Etudiants de Rumuri (FER), précise que les étudiants de la 1ère année sont régis par leur propre règlement académique à cause du nouveau système. Il souligne que sa mise en application devrait être une priorité pour les autorités rectorales. « Ce problème touchera aussi les étudiants des années suivantes, si ce règlement ne voit pas le jour », prévient-t-il. Il demande que les textes, déjà rédigés, soient mis en vigueur le plus vite possible.
"Le règlement est à l’étude"
Le professeur Marie-Josée Bigendako, directrice des Services Académiques de l’Université du Burundi, annonce que tous les programmes, ainsi que la loi qui régit le système BMD, sont déjà sortis. « Les textes qui accompagnent cette loi constituent des éléments de base pour l’orientation du règlement », explique-t-elle.
Elle assure qu’une commission de huit personnes chargées d’élaborer ce règlement académique, a été mise en place. « Elle est constituée de 3 professeurs de l’université, de 2 représentants des étudiants, de 2 représentants de l’administration académique et un représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique », affirme-t-elle.
Mme Bigendako précise que cette commission, dont elle est membre, a élaboré un règlement provisoire. « Nous attendons que le conseil d’administration l’étudie et appose sa signature», indique-t-elle.
Elle interpelle ainsi tous les étudiants de reprendre les cours en attendant sa prochaine mise en application.