Réception d’équipements ce lundi 16 mai 2011 par les laboratoires des sciences appliquées à l’université du Burundi, acquis grâce au financement du Fonds Commun de l’Éducation qui regroupe l’Agence française de développement, la Coopération belge et anglaise (DFID).
A l’entrée de la faculté des sciences, le recteur de l’Université du Burundi et le doyen de la faculté des sciences accueillent le chargé de la coopération à l’ambassade de Belgique, Jean-Jacques Qairiat, sa délégation, et le représentant du ministère de l’Education.
Le premier département visité est celui de Physique qui a reçu un grand télescope et un laser déjà fonctionnel. Le télescope sera installé à Zege dans la province de Gitega où lumière est adéquate pour une bonne vision. Certains étudiants l’ont déjà utilisé et ont vu, de près, la planète Saturne… Quant aux départements de Biologie et des Science de la terre, ce sont près de 30 microscopes acquis. Les étudiants du laboratoire de pétrographie pouront ainsi détecter, analyser et décrire les différents minéraux et roches grâce à ce matériel…
Redécouvrir la recherche sur place
« C’est un plaisir que le matériel fournit, premier but du Fond Commun de l’Education, facilitera le travail des étudiants », se réjouit Jean-Jacques Qairiat, le chargé de la coopération à l’ambassade de Belgique. Leur deuxième objectif est de structurer, de planifier l’aide octroyé en tenant compte du budget alloué au projet. Pour Jean-Jacques Qairiat, le FCE suit une politique d’alignement sur ce qui existe déjà. « C’est une addiction de ce qui a été déjà réalisé par les burundais pour une continuité. »
Gaston Hakiza, recteur de l’Université du Burundi, dans son allocution, remercie le ministère de l’Education et les bailleurs qui ont financé le projet. « Grace à ce matériel, les étudiants pourront afiner leurs travaux dans les laboratoires », ce qui pourrait réduire le désintéressement à l’endroit de la Faculté des Sciences… Mieux, pour le recteur : les étudiants vont redécouvrir la recherche au Burundi, au lieu de toujours se déplacer dans d’autres pays. « Cet équipement pourrait servir à des expertises, des consultances, pour les chercheurs de toute la région des Grands-Lacs », ajoute-t-il.
Les étudiants ne cachent pas leur satisfaction
Cyriaque Nyandwi, étudiant en 2ième licence Biologie, reconnait l’intérêt de ce matériel : « Nous utilisons désormais chacun un microscope ce qui nous permet d’avancer vite dans les cours. Avant, il était utilisé simultanément par deux ou trois étudiants. » Eugène Ndenzako, du Centre de recherche en didactique et diffusion des sciences (Département de Physique) apprécie lui aussi l’octroi du matériel : « Le nouveau télescope est plus grand : il peut capter automatiquement 145.000 objets, alors que l’ancien était encore manuel.
La netteté s’est aussi considérablement améliorée ». Le nouveau télescope peut être connecté à d’autres accessoires comme les ordinateurs, à des sociétés d’astronomie en Amérique. Il mesure aussi la température ambiante et il est muni d’un système GPS, etc.