Réagissant sur la situation tendue entre le gouvernement, la société et les médias, Stéphane De Loecker, Ambassadeur de l’Union Européenne (U.E) au Burundi, lance un appel aux autorités burundaises de laisser la société civile jouer son rôle. <doc2000|left>Il le dit lors du lancement des activités de l’OSCAR (Organisations de la société civile appuyées et renforcées) , un nouveau projet qui vient en appui à la société civile burundaise et financé à hauteur de 5,5 millions d’euro (plus de 9 milliards de Fbu) sur fonds du 10ème FED ( Fonds Européen de Développement). Un financement qui prouve combien la communauté internationale reconnaît le travail de ces activistes des droits humains: «L’administration devrait laisser libre la société civile et les médias car, un tel comportement [de la justice qui convoque en cascade les journalistes] n’est pas de nature à favoriser le développement », a-t-il signalé. Au moment où les organisations de la société civile dénoncent les exécutions extrajudiciaires, le harcèlement de certaines radios privées par le ministère de l’Intérieur, M. De Loecker fait un clin d’oeil aux autorités: « Le comportement du gouvernement à l’égard de la société civile, des médias et certaines organisations internationales est très inquiétant. » Notons que le projet OSCAR est échelonné sur 5 ans (2012-2016) et couvre 8 provinces: Cibitoke, Makamba, Muramvya, Kayanza, Muyinga, Gitega, Cankuzo et Ruyigi.