L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a offert, ce 3 septembre, un don de cahiers, de stylos, d’uniformes, de boîtes mathématicales aux enfants démunis des communes Kamenge, Buterere, Kinama et Kanyosha. C’était dans le cadre de son projet de scolarisation des enfants vulnérables.
<doc5084|left>« Le coût de ce don s’élève à quinze mille dollars pour les uniformes et plus de douze mille dollars pour le reste du matériel », affirme Laurence Bimpanda, assistante sociale à l’Unesco. Les enfants sont classés en cinq catégories.
Les premiers, en 1ère et 2ème primaire, reçoivent chacun cinq cahiers, un stylo et une paire d’uniformes. Ensuite, il y a ceux de la 3ème et 4ème primaire qui ont reçu chacun six cahiers, deux stylos et une paire d’uniformes. Ceux des classes de 6ème et 7ème, neuf cahiers, trois stylos et une paire d’uniformes. Pour les deux dernières catégories du secondaire (cycles inférieur et supérieur), chacun a reçu neuf et onze cahiers, trois stylos et une boîte mathématicale.
La mère de Jeanne d’Arc Ingabire, jeune écolière à l’école primaire de Nyabagere (commune Kamenge), en 5ème année, ne cache pas sa joie. « C’est une très bonne chose que deux de mes enfants aient pu recevoir du matériel scolaire pour cette rentrée. J’étais désespérée et j’allais les obliger à rester à la maison», déclare cette veuve.
Richard Bizimana était un enfant en situation de rue. Grâce au soutien de l’Unesco, il a pu terminer les études secondaires et a continué sa formation en électricité au Chantier Ecole, dans le programme ‘’pavage’’ de la Coopération Technique Belge. « Je me rappelle, il y a quelques années, on mendiait chez un ancien représentant de l’Unesco, chaque fois qu’il sortait de son bureau. Il a finalement décidé de nous remettre sur le banc de l’école », témoigne Richard, fier d’être parmi les rares enfants de la rue qui ont repris le chemin de l’école.
Ce projet de l’Unesco a débuté en mars 2000 avec quinze enfants seulement. Aujourd’hui, il vient en aide à 2672 enfants dans les provinces Bujumbura Mairie, Ngozi, Karuzi, Muyinga, Kayanza et Bujumbura (Rural). « Avant de distribuer les dons, nous nous assurons que chaque enfant est inscrit et appliqué en classe. Nous consultons leurs bulletins et des descentes sont organisées dans les différentes classes pour bien nous rendre compte de leur régularité », explique Laurence Bimpanda.
Elle précise que l’Unesco préfère octroyer directement le don aux enfants pour éviter que les parents ou les responsables des écoles ne les vendent. Elle ajoute que l’Unesco aide les familles d’accueil de ces enfants, à créer des activités génératrices de revenus pour leurs besoins quotidiens.
