Les assassins ont tiré, ce samedi 19 mai, aux environs de 14 heures, quatre balles sur Suzanne Nizigiyimana alors qu’elle venait de fermer sa boutique. Elle est morte sur le champ. Aucune intervention de la position policière située à moins de 10 mètres du drame.
Versions divergentes sur le mobile du meurtre. Selon la première, la victime venait de retirer de la banque une certaine somme d’argent (10 millions pour les uns, 25 pour les autres), quand elle est passée au marché. Les ravisseurs l’auraient attendu à la sortie et l’auraient tué après avoir arraché son sac contenant de « l’argent ».
D’après la seconde version, la dame aurait été exécutée à cause de son opposition à la construction de boutiques autour du marché de Ngagara. Un conducteur de taxi-vélo, présent au moment du meurtre, raconte qu’il y aurait eu, juste avant le meurtre, des disputes entre la victime et ses bourreaux.
Les versions convergent sur le fait que ces meurtriers sont partis tranquillement au bord d’une voiture de marque Toyota, après avoir logé quatre balles dans le corps de la victime. « Aucun policier n’est intervenu, alors qu’on est à 10 m d’une position ! », s’indigne un habitant du quartier.
Désiré Gahungu, administrateur de la commune Ngagara, indique qu’actuellement, pendant la journée, les policiers se préparent souvent au défilé du 1er juillet (anniversaire de l’indépendance du Burundi). « Il y a un relâchement de surveillance pendant la journée et le drame s’est passé très vite pour que des policiers interviennent à temps », justifie-t-il.
D’après lui, des enquêtes sont déjà en cours. Elles ne tarderont pas à aboutir puisque des témoins ont retenu le numéro d’immatriculation du véhicule des assassins. Néanmoins, les habitants de Ngagara sont actuellement inquiets à cause de la recrudescence des vols à mains armées dans leur commune.
Soulignons qu’une autre personne a été exécutée, dans la même nuit, dans un bar au quartier 9 de la commune Ngagara.