Plus de 15 cadavres découverts en une semaine. Certains activistes des droits humains s’en inquiètent. En outre, les citoyens sont déroutés par des enquêtes concluant à des cas de noyade ou de suicide.
En province Ruyigi sur la colline Rugoti, sous-colline Nyarugano de la commune Butezi, le corps sans vie de Célestin Nyawenda, la trentaine, a été repêché, lundi 30 octobre, vers 18h, dans une rivière communément appelé Kagogo. «La victime aurait été noyée par des malfaiteurs non encore identifiés et pour des raisons non encore élucidées.
L’officier de la police judiciaire a fait ce constat en présence de l’administration et a autorisé l’évacuation», a indiqué Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère de la Sécurité publique. Et d’ajouter que la victime a été conduite à la morgue de l’Hôpital Butezi. «Les enquêtes continuent.»
Ce même jour, les habitants de la colline Nyabututsi rural, commune Gitega en province Gitega, ont découvert un cadavre d’un certain Faustin Niyonkuru, originaire de la colline Jimbi de la même commune. «La victime était un motard et il avait disparu avec sa moto, depuis mercredi de la semaine passée. La moto n’a pas été retrouvée», a souligné Pierre Nkurikiye. On l’a enterré sur place, poursuit-il, car son corps était déjà décomposé. «D’après le constat, il aurait été tué par des voleurs après lui avoir volé sa moto. Les enquêtes sont en cours.»
Viol, meurtre, «suicide»… et un flou total
Shurweryimana, une jeune femme de 21 ans, a été retrouvée morte, pendue à l’intérieur de sa chambre, le 29 octobre. C’était sur la colline Rubamvyi de la commune de Gitega en province Gitega. Les circonstances de sa mort restent floues. Le chef de la zone Gitega rural, Jean Marie Vianney Ndanga, affirme qu’il s’agit d’un suicide. « C’était un couple de jeunes mariés. Les voisins ne comprennent pas ce geste car elle vivait en harmonie avec son mari.» Selon M. Ndanga, aucun suspect n’a été arrêté et la victime a été inhumée. Elle laisse un bébé de 4 mois. Pour ses proches, il faudrait des enquêtes pour en savoir encore plus.
Le même jour, un corps sans vie d’une fillette de moins de 15 ans a été découvert sur la colline Kibogoye, à la périphérie du centre urbain de Muyinga. D’après des sources, la victime a été violée avant d’être tuée.
L’administrateur de la commune Muyinga, Philippe Nkeramihigo, indique que l’identité de l’assassin reste inconnue.
La veille, au petit matin, un cadavre d’un homme d’une vingtaine d’années a été retrouvé au chef-lieu de la commune et province Bururi. La dépouille a été conduite à la morgue de l’hôpital Bururi par la police pour identification.
D’après l’administrateur de cette commune, Nestor Nijimbere, la personne n’a pas été identifiée. «Nous sommes obligés de l’inhumer car personne n’est venu le réclamer.» Les assassins courent toujours.
Sur la colline Kibuye, commune Kiremba en province Ngozi, Léocadie Ngenzirabona, 83 ans, a été tuée à la machette. C’était le 27 octobre. Le présumé auteur, Frédéric Macumi, a failli être lynché par la population, n’eût été l’intervention de la police. Selon des sources administratives, le présumé assassin serait un malade mental.
Un autre cadavre a été retrouvé, la veille, dans la matinée, sur la colline Nyamugari en commune Buhiga de la province Karuzi. Il s’agit d’Odette Sinzobakirana, âgée de 30 ans. Ligotée et le coup tordu, elle a été vue par des enfants qui étaient à la recherche du bois de chauffage. Deux personnes ont été arrêtées pour des raisons d’enquête.
Thérence Niyonzima a été retrouvé pendu sur un avocatier, le matin du 26 octobre, sur la colline Rwingiri, commune Bugendana en province Gitega. Ce jeune était élève au Lycée communal de Kayanza en classe de seconde. Il avait été renvoyé de cet établissement parce qu’il possédait un téléphone portable et devait se présenter à l’école avec un parent. Selon un administratif, les mobiles de cet assassinat sont toujours inconnus. Un autre cadavre d’un certain Thierry Irakoze a été découvert, ce jour-là, dans la brousse sur la colline Mbuye, commune de Mpinga-Kayove en province Rutana. Là aussi, les auteurs n’ont pas été identifiés et la police indique que les enquêtes sont en cours.
En zone Maramvya, commune Mutimbuzi de la province Bujumbura, on trouvera, dans la nuit du 26 octobre, le cadavre d’un dénommé Nzungu plongé dans la rivière Kivogero. Selon nos sources, ce jeune homme a été étranglé. Un administratif à la base dira, par la suite, que la victime serait tombée dans cette rivière parce qu’il était épileptique. Ce que réfute sa famille. «C’est une façon de maquiller son assassinat, car il était bien portant.» Le jour même, en commune Busoni de la province Kirundo, Innocent Mugabonihera, 29 ans, est assassiné à coups de bâtons par des Imbonerakure. D’après des sources à Busoni, deux présumés auteurs seraient dans les mains de la police pour des raisons d’enquête. Vers 1h du matin, sur la colline Gatobo en commune Butaganzwa de la province Kayanza, Claude Nzoyisaba est égorgé à son domicile par des personnes non encore connues. Les administratifs à la base indiquent que personne n’a été appréhendé jusqu’à maintenant.
Dans la nuit du 24 au 25 octobre, Antoinette Ntaconishimiye, 63 ans, a été assassinée sur la colline Kijuri, zone Bugarama, commune Matongo en province Kayanza. Elle a été égorgée par des personnes non identifiées devant son domicile. Le motif de son assassinat reste inconnu. Des témoins rapportent que les auteurs de l’attaque étaient armés de fusils. L’administration locale et la police se sont empressées de l’enterrer. «Cela nous a fait mal, car nous voulions qu’il y ait des enquêtes sérieuses», déplore un proche parent.
Le 24 octobre, le cadavre de Léonce Ntanguranwa, 58 ans, a été retrouvé sur la sous-colline Ruce, colline Rurandira, commune Mukike en province Bujumbura Rural. La victime a été égorgée alors qu’il rentrait chez lui sur la colline Rurandira. Le 23 octobre, la dépouille d’Emmanuel Rwasa a été découverte sur la colline Nyamivuma, zone Bukuba, commune Vumbi en province Kirundo. Selon la police, le mobile serait un vol de chèvres qui aurait mal tourné. Sa famille est d’un avis contraire. Ce jour-là, la population de la colline Nyamarobe, commune Kiremba en province Ngozi, a repêché, dans les eaux de la rivière Buyongwe, le corps sans vie de Clémentine Nzoyihiki, un bébé de 2 ans.
Ton meilleur ami, c’est ton ennemi mort!!!! les DD ont compris le concept de la paix du cimetière…la paix règne partout au pays…surtout au cimetière Mpanda!!!!
Les enquetes sont en cours…En courant ces enquetes feraient le tour du monde en moins de 80 jours.
Dans le jargon du régime dd cela s’appelle la paix sur toute l’étendue du territoire. Bien sûr,une paix des charniers! On aura tout vu et entendu dans ce Burundi du pouvoir divin.
@Pierre Nkurikiye : « La victime aurait été noyée par des malfaiteurs non encore identifiées. »
Mentez mentez il en restera quelque chose….!
Avec la destruction des principaux médias privés, si on peut dénombrer 15 cadavres par semaine avec un tel niveau de détails, soit 780 personnes par an (ar une années comptent 52 semaines), cela ne va pas empêcher Nkurunziza de donner une mention » elite » a Bunyoni comme quoi la sécurité est très bonne.