Le 21 décembre est la date limite donnée aux conducteurs des taxis-vélos pour se procurer des plaques d’immatriculation. Ces derniers peinent à payer le montant exigé.
Lundi, 14h30 sur un parking de taxis-vélos dans la zone Bwiza, une dizaine de taxis-vélos y sont garés. Un seul vélo arbore cette plaque. Vendue à 8.000Fbu d’après ces conducteurs, cette plaque sur laquelle est estampillé le logo de la mairie, ne fait pas l’unanimité.
Sur l’avenue Moso de la zone Rohero II, les conducteurs ne semblent pas pressés d’appliquer l’injonction. Un petit groupe de conducteurs de taxi-vélos s’est formé. Deux des quinze conducteurs sont en ordre.
Interrogés, les conducteurs de taxis-vélos rencontrés dans la zone de Bwiza avancent diverses raisons. «Ça ne fait que quelques mois que je me suis lancé dans ce métier. Déjà, je me suis endetté pour acheter le gilet. Comment pourrais-je avoir les 8.000Fbu», s’interroge M.H.
Bien qu’il ait son propre vélo et qu’il espère réunir cette somme avant la date butoir, Ce conducteur ne se fait pas d’illusions : «Je ne gagne que 2.500Fbu la journée. En soustrayant les frais de restauration, il ne me reste que 1.500Fbu. Sans compter que j’ai d’autres besoins.»
Pour les conducteurs de taxi-vélos qui font des versements aux propriétaires, les choses se corsent davantage : «En retirant les frais de restauration et de versement de 1.000Fbu, il ne me reste parfois que 500Fbu. Comment vais-je réunir à temps cette somme ?», se plaint C.M.
Père de quatre enfants, P.B. affirme qu’il peinait déjà à faire vivre sa famille: «Que va-t-elle devenir avec toutes ces cotisations.»
Tous s’accordent sur un point : «Il faut que le délai soit rallongé et que la somme de cette plaque soit revue à la baisse.»
Une mesure d’identification
Toutefois, Emmanuel Nimbona, président de la SOTAVEBU ne l’entend pas de cette oreille. «La date butoir ne changera pas.»
Celui qui n’aura pas respecté cette mesure, met en garde M. Nimbona, sera sanctionné suivant l’article 568 du code de la circulation routière de 2012. Cet article stipule : «Le cycliste en transport rémunéré qui aura mis en circulation une bicyclette dépourvue de plaque d’indentification en violation de l’article 434 s’expose à une amende de 5.000Fbu.»
Depuis trois mois, tous les conducteurs de taxi-vélos ont été sommés d’acheter un gilet permettant leurs identifications. Ce dernier coûte 13.000Fbu. Emmanuel Nimbona affirmait alors que c’est surtout pour la sécurité des clients des taxis-vélos. «Le gilet comporte un numéro, ainsi tout conducteur sera facilement identifiable.» Début novembre, la mairie a sommé ces mêmes conducteurs de taxi-vélos de désormais payer 2.000Fbu par mois comme frais de stationnement.
M. Nimbona précise aussi que cette plaque se vend normalement à 6.000Fbu «Les 2.000Fbu sont pour la fixation.» Le président de cette association soutient qu’elle ne fait qu’appliquer le code.
Christophe Kinshasa, conseiller économique à la mairie de Bujumbura abonde dans le même sens «Cette mesure facilitera l’identification de chaque vélo pour le paiement des impôts.»
Même si l’article 434 précise : «Toute bicyclette affectée au transport rémunéré doit être munie d’une plaque d’indentification délivrée par la Commune», Les particuliers ne sont pas épargnés. Ils doivent eux aussi se munir de cette plaque.
A la question de savoir pourquoi cette mesure n’entre en vigueur qu’actuellement bien que le code de circulation routière date de 2012, M. Kinshasa est clair : «La mise en place d’une loi est une chose, l’application en est une autre».
Selon Mr.KINSHASA :«Cette mesure facilitera l’identification de chaque vélo pour le paiement des impôts.» néanmoins il oublie que cette plaque n’a ni des carte rose,quittance et facture!!!C’est du n’importe quoi!!!
La mairie pourrait -il nous dire comment le fabricant de ces plaques (un indien) a eu le contrat de le fabriquer ces plaques et surtout pourqoui les frais ne rentrent-ils pas dans les communes suivant les dispositions de cette loi? Ensuite qui a fixé ces montants au nom de quelle disposition ?
Bararuhiga aha, bararuhiga sha!!!’
R/ Ahiye hiye bararuhiga sha
Les chansons de l’orchestre Mihigo disponibles à la RTNB mais aussi dans Youtube si on veut s’’amuser à explorer cette philosophie de nos artistes. Je les appellerais de vrais Imbonerakure ou voyeurs. Hélas, le terme est pris outre la raison ! Dans tous les cas, umugani ugana akariho !
Ces jeunes taxi- cyclistes en tireront beaucoup de lecons comme nous tous!!
Comme si tout veut rentrer en ordre et que chacun soit respecté dans ces doits, dans son métier qu »il exerce avec fierté, le souci du gouvernement. On se trompe quelque part, ils ont mal choisi quoi faire et/ où collecter ces milliards pour compenser le déficit budgétaire. Une vache maigre qui ne donne plus du lait, à quoi servent toutes ces mesures ? Un peuple, appauvrit jusqu’à la moelle épinière, sera –t- il capable de boucher le trou creusé par la manque des aides et appuis budgétaires extérieures ? Des plaques plaquées d’un numéro de la mairie, des gilets jugés non durable, bientôt une casque contre accident sans assurance, juste une innovation ou inyendamuvano ya ndyogo pour forcer la collecte des milliards. O mon Dieu ! Effort de guerre, qui a construit les villas de Mutanga Nord et innové les Hôtels de Rutovu, cela me rappelle, pour ne donner qu’une simple image ! Pourtant, le Burundi est riche en minerais, ou sont-ils partis !
Bientôt, ces jeunes paysans qui s’’amassent en ville, ne seront plus capables de survivre et seront contraints de se louer gratuitement Mpimba ou rejoindre les déçus de la rue pour apprendre à tuer et voler au nom du respect des accords d’Arusha etc. D’autres encore, frustrés n’hésiteront pas de porter cette belle casquette gratuite que portent nos frères imbonerakure juste se couvrir de leurs cruauté et agir au noms de ce qu’ils ne comprennent pas (système). Fosses creusées, les fossoyeurs ont fait moins de calculs : il fallait plutôt former ces gens et renforcer les villages communautaires à l’intérieur du pays. La campagne est encore viable et fertile, il nous manque de l’énergie sinon personne ne quitterait pas Cendajuru ou Camazi pour mourir de faim et subir des traumatismes de la police à Mukaza (Bujumbura). Bref, revivre en life, la chanson de Bararuhiga sha…(https://www.youtube.com/watch?v=5sY6m6CxNe4).
Ces jeunes gens quittent le paradis pour embraser le Satan et son enfer à Bujumbura ! Ils ont beaucoup à faire et rien à dire devant un pouvoir aussi fort dans le forcing et s’’adapter par les moyens financiers locaux. Ceux-ci ne sont pas une force comme le répètent nos autorités d’aujourd’hui, mais bien un couteau à double tranchant. Ils sont obligés de verser 13 000 aujourd’hui ☻ à la Mairie, demain, ils se paieront 150 000 FBU pour le fusil. Sans nul doute le gouvernement de demain lui sera difficile de les contrôler et c’est la catastrophe ! Suicide et casse –tête pour les preneurs du pouvoir mais et, surtout une mort qui guette cette génération en papillon. Aujourd’hui vous êtes du miel, demain de la miette ! A bon entendeur salut !!