Des personnes sont arrêtées depuis un certain temps par des agents de la police et des renseignements puis tuées sans autre forme de procès. Les services pointés du doigt démentent. Les familles des victimes clament justice.
Depuis début août, le phénomène des arrestations suivies d’exécution arbitraire a repris au Burundi. C’est le cas de Dieudonné Ntiburumusi, 40 ans, un agent du service des régies des œuvres universitaires dont le corps sans vie a été retrouvé le 18 août dernier à la 13ème transversale dans la localité de Kirekura en commune Mutimbuzi.
Selon ses proches, ce père de 2 enfants, a recu un appel d’un ami le 11 août vers 12h qui l’invitait à le rejoindre au centre-ville de Bujumbura. Vers 14h, soutient une source, une armada de policiers ont débarqué, lance-roquettes et mitrailleuses à la main et ont encerclé le bar. « Ça ressemblait à une scène hollywoodienne. Il y avait des agents du SNR en civil à l’intérieur du bistrot. C’est l’homme assis avec la victime qui a donné le signal du début de l’opération en sortant son pistolet et en tenant en joue Dieudonné Ntiburumusi. »
Un officier de la sécurité intérieur au SNR est ensuite entré dans la danse, soutient notre source, et a donné l’ordre d’embarquer la victime tout en ordonnant à ses hommes d’ouvrir le feu si Dieudonné tente de s’échapper. Il sera conduit vers une destination inconnue et son cadavre retrouvé une semaine après à Mutimbuzi. « On l‘avait déjà enterré et nous l’avons exhumé et enterré dignement », confie son petit frère, ému.
La police s’en lave les mains
Depuis, la famille de la victime a porté plainte au Parquet générale de la République et demande que justice soit faite. Elle a également porté l’affaire auprès de la Commission nationale indépendante des droits de l’homme (CNIDH).
Le second cas est celui d’Anatole Bararusamvya arrêté le 24 août 2015 par des agents du SNR, alors qu’il observait les élections collinaires en zone Cibitoke. Son corps sans vie a été retrouvé vendredi 28 août sur la route Bujumbura-Bubanza, après que des agents du SNR l’aient embarqué de force.
Selon des sources à Kamenge, une camionnette aux vitres teintées est arrivée au bureau de vote situé à quelques mètres du Centre Jeune Kamenge. « Il y avait à bord des agents du SNR et des Imbonerakure. » Les mêmes sources confient que la victime a ensuite été conduite dans les bureaux du SNR situés au quartier 10 à Ngagara. Son corps sans vie sera retrouvé dans la localité de Nyabunyegeri sur la route nationale n°9.
Interrogé, Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, réfute toute responsabilité de la police dans l’arrestation et l’exécution de Dieudonné Ntiburumusi et d’Anatole Bararusamvya. « Ce n’est pas nos agents qui les ont arrêtés.»
D’après lui, chaque fois que la police procède à l’arrestation d’un individu, l’officier de police dresse obligatoirement un procès-verbal de garde à vue et tout est transcrit dans un registre. Or, se défend-il, il n’y a aucune trace d’arrestation et garde à vue pour les deux victimes.
Toutefois, souligne Pierre Nkurikiye, les enquêtes ont été ouvertes et il attend les conclusions. Iwacu a contacté Télésphore Bigirimana, porte-parole du SNR, sans succès. Selon des sources proches de la CNIDH, l’officier de la sécurité intérieur au SNR aurait été convoqué à deux reprises, mais a toujours nié avoir mis les pieds au centre-ville en date du 11 août 2015.
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>>> Analyse
Une répression des victimes d’opinion politique
Ce phénomène d’enlèvements et exécutions d’opposants ou supposés opposants au troisième mandat observé depuis quelques temps doit être analysé et compris sous l’angle systémique, c’est-à- dire en interrogeant les facteurs internes et externes qui influent sur le système des corps de défense et de sécurité pris dans l’environnement politique actuel.
D’une part, les corps de défense et de sécurité sont le produit d’une intégration des anciennes forces belligérantes. Les effets de la crise et des années de rébellion contre l’État auraient structuré de nouvelles manières de faire dont il est difficile de se défaire tellement elles arrangent le système en tant qu’elles excluent les responsabilités. Mais de tels phénomènes ne peuvent perdurer que quand le noyau central les estime indispensables pour sa survie. D’autant qu’ils insufflent de la terreur dans les esprits.
En outre, ce phénomène pourrait criminologiquement expliquer les écarts du système pénal. Dans la situation actuelle, nous faisons face à une répression des victimes d’opinion politique. Sur le plan de la pénalité, ils finiraient par être blanchis. Or, aux yeux du système politique, ce sont des insurgés. Les garder en prison reviendrait à essuyer tôt ou tard une défaite politique puisque ces « insurgés » devront être acquittés. Autant dire que nous sommes devant la réintroduction de la peine de mort, sauf que cette dernière reste sans fondement légal.
QUAND LE CNARED VIOLE LES ACCORDS D’ARUSHA, S’EN VANTE, ET
DEVIENT PRECURSEUR DE L’AMENDEMENT FUTUR DES ACCORDS.
(Cfr : Cimpaye Pancrace sur la composition du podium du CNARED à Bruxelles)
On s’attendrait à ce que les six membres qui composent le podium lors de sa conférence du Samedi 5 Septembre 2015 à l’Hôtel Marivaux comprennent au moins deux Tutsi pour faire respecter l’esprit et la lettre des accords d’Arusha, Et bien non. Annonce Cimpaye Pancrace. Un des membres de l’unité de communication. Le podium est composé « exclusivement » de Hutu. Six personnalités Hutu exactement. Aucun Tutsi. Et ce n’est pas un hasard. Explique Cimpaye Pancrace à son audience majoritairement Tutsi sur un ton rassurant.
Cette composition mono-ethnique, pursuit-il, a pour objectif de rassurer les Tutsi membres du CNARED. Ainsi, le CNARED innove et devient précurseur qu’un Gouvernement composé de 100% de Hutu ne menace pas nécessairement la survie des Tutsi au Burundi.
1) Six personnalités Hutu au service des « Sindumuja » afin qu’ils ne s’inquiètent pas trop
Le commentaire de Cimpaye Pancrace y va d’une autre révélation fracassante pour le moins insoupçonnée. S’agrippant à son micro comme pour signifier que ce qu’il va dire est très sérieux, il demande aux Tutsi en présence de ne pas être inquiétés par cette composition mono-ethnique». Le CNARED a mis en place la formule traditionnelle préférée par les Tutsi pour les rassurer. Six personnalités exclusivement Hutu ont pris le podium pour que les Tutsi n’aient plus à avoir peur de Nkurunziza. Car, dit-il, de « bons Hutu », et pas n’importe lesquels, vont s’occuper de faire partir Nkurunziza à leur place. Un ancien Président de la République : Sylvestre Ntibantunganya. Un ancien Vice-Président : Gervais Rufykiri. Un ancien Président de l’Assemblée nationale : Pie Ntavyohanyuma. Un ancien Porte-parole du CNDD-FDD : Onésime Nduwimana. Et deux autres honnorables : Nyangoma Léonard et Barusasiyeko Mames. Ceci devrait servir de leçon à Nkurunziza et le faire trembler à Bujumbura. Menace Cimpaye! Il nous pourra plus vous accuser maintenant d’être les seuls qui souhaitent son départ. Vous pourrez désormais clamer haut et forts que vous avez avec vous de « bons Hutu » qui souhaitent aussi son départ.
2) Si au moins Cimpaye Pancrace savait lire et compte! Tout en espérant faire trembler Nkurunziza à partir de 9571 Km, il incrimine ses partenaires Tutsi sans s’en rendre compte.
Non. Cimpaye Pancrace ne sait pas lire les signes du temps. Encore moins compter les forces en présence. Six personnalités Hutu, aussi hautes soient-elles, plus une poignée de Tutsi dans un Hôtel de Bruxelles ne donne pas une somme supérieure aux deux millions d’électeurs Hutu et Tutsi qui ont bravé l’intimidation des grenades et des colliers de feu pour aller élire, non pas Nkurunziza, mais bien leurs représentants le 29 Juin 2015. Quant à Son Excellence Pierre Nkurunziza, encouragé par le grand nombre d’électeurs qui se sont déplacés pour aller voter, ce 29 Juin 2015 pourquoi Son Excellence tremblerait-il à cause de quelques bruits faits à exactement à partir de 9571 Km de Bujumbura? Bien plus, sans s’en rendre compte, le chargé de communication du CNARED confirme ici que ce sont des Tutsi, et plus particulièrement ceux qui participent à sa conférence, qui devraient être tenus pour responsables des désordres et assassinats observés dans les quartiers de Bujumbura. Puis. Curieusement! L’audience Tutsi en présence semble s’accommoder sans problème de cette situation. Elle accepte le verdict. Y va même avec des acclamations très nourries envers l’orateur. Personne parmi eux ne s’objectera à cette composition mono-ethnique ANTI-RUSHA du podium! CIPOBU Canada
« Le pseudo ami » qui a appele Mr. Ntiburumunsi a 12h peut etre un cas suspect.
Et puis, dire que la police ne connait pas le circuit de ces criminels n’est pas une verite. Monsieur Nkurikiye nous prend pour des enfants! Comment expliquer que Monsieur Telesphore Bigirimana ne trouve pas de temps pour faire son travail. Un porte-parole doit avoir du temps pour communiquer, c’est l’un de ses grandes responsabilites. Le silence est aussi un message. Le SNR avec ses double – cabines presque toutes en vitres fumees signifie quoi au fait???? Au service de qui? Ils ne veulent pas la lumiere, l’obscurite les interesse. Amaraso arahuma, wewe ukora iryo shano, niyo abarundi n’amakungu batabikubaza, Imana ntuzoyinyegeza urihenda. Korera mu muco, uwo mwagiriza ikosa mubikore izuba riva ahanwe.
Cessez de pleurer à longueur de journée, agissez!!! Ceux qui enlèvent, qui torturent, qui volent, qui violent…..qui tuent sont-ils chinois, indiens…… ect????? Sont-ils complètement inconnus de tout le monde au Burundi???? Ou ce sont simplement des criminels avec femmes entendants? Si c’est le cas, pourquoi, pourquoi, pourquoi cet immobilisme????? Durkheim disait que » la criminalité n’est possible que dans un pays criminel »
Kibwa
Nous devons tous nous mobiliser pour l’autodéfense sinon on nous tuera un à un ou deux à deux
Que justice soit faire à toutes ces innocents victimes. C’est une honte pour le Burundi de voir qu’au 21 siecle, la police tue des gens au grand jour!
C’est un génocide politio-éthnique qui est déjà en cours. Audifax NDABITOREYE vient de l’annoncer dans une conférence du CNARED à Bruxelles.
None ko NDABITOREYE yabivuze bica biba vyo? Amase ya kera ntagihoma urutaro. Des conferences en Belgique canke i Kigali ntakintu nakimwe zimaze kuko Umwene Gihugu mutoyi ivyo vyamacakubiri mushaka gukoresha mugushikira ubutegetsi ntavyo azi azoguma agamburukira gusa abayobozi yitoreye gusa. CNARED izoguma i Buraya kuko nta mu Putchiste azopha atwaye u Burundi
Peine de mort veut dire proces. or il n’y a aucun proces. le titre aurait du etre « execution extra-judicaire »