Quelques réactions après [la fouille à l’Université du Burundi->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1121], au cours de laquelle des armes et des tenues de policiers et des militaires ont été trouvées dans une chambre d’un étudiant…
Léonce Ngendakumana, président du parti Frodebu et de la coalition ADC-Ikibiri, ne cache pas sa méfiance: « De par la déclinaison des déclarations de cette étudiant, on voit que c’est pour chercher à arrêter des gens de l’ADC-Ikibiri, dont le MSD est membre. A moins que Zéphyrin soit fou, ça sent la manipulation. » Craignant une nouvelle chasse aux sorcières, M. Ngendakumana estime qu’il faut une enquête sérieuse pour faire la lumière sur cette affaire, même si, dit-il, « au Burundi les enquêtes n’aboutissent jamais.»
Au parti Uprona, l’allié du Cndd-Fdd dans les institutions, son président a une position plus nuancée sur la fouille perquisition du campus Mutanga. « Les fouilles perquisitions c’est une bonne chose au regard des dégâts que ne cessent de causer les armes dans ce pays. Pourvu que ce ne soit pas pour incriminer des gens injustement», indique le député Bonaventure Niyoyankana.
Dans le camp de la société civile, Pierre Claver Mbonimpa souligne la nécessité d’une enquête indépendante. « Sur base de nos informations, nous disons qu’il y a des choses qui ne sont pas claires. La façon dont est évoquée cette histoire de Fronabu-Tabara laisse penser à quelque chose de téléguidé », martèle le président de l’Aprodh.