Zéphyrin Nzoyisaba n’est plus accusé de détention illégale d’armes à feu. Écroué à la prison centrale de Mpimba à la suite d’une fouille perquisition au campus Mutanga, l’étudiant en géographie fait face à une nouvelle accusation : atteinte à la sûreté de l’Etat.
<doc2820|left>«Zéphyrin Nzoyisaba est accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat alors qu’il a été surpris en détention illégale d’armes », constate Pierre Claver Mbonimpa. Pour ce président de l’Association pour la protection des droits de l’homme et des détenus(APRODH), cet étudiant en géographie, arrêté au campus Mutanga, le 16 octobre dernier, par la police au cours d’une fouille- perquisition, a déjà comparu devant la Cour d’Appel de Bujumbura.: « Le 18 novembre 2011, la chambre de conseil de cette cour a confirmé sa détention. Le numéro de son dossier est RMPJ 545.» Pierre Claver Mbonimpa ajoute que six autres personnes sont emprisonnées avec Zéphyrin Nzoyisaba sous la même accusation mais l’on ignore encore si ce sont des étudiants.
Ils veulent être assistés
Le 1er décembre dernier, ces personnes nous ont adressé une correspondance à l’APRODH pour demander une assistance judiciaire. M. Mbonimpa indique avoir déjà confié le dossier à l’observateur chargé du monitoring des prisons : « Nous attendons que le procès soit fixé afin de leur donner un avocat. »
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{Les noms des six personnes emprisonnées avec Zéphyrin Nzoyisaba :
– Richard Nkundwa
– Gérard Niyongabo
– Vénuste Nsengiyumva
– Baden Nshimirimana
– Déogratias Minani
– Sulpicio Ihorihoze}
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Rappel des faits
Zéphyrin Nzoyisaba a été arrêté au campus Mutanga, le 16 octobre 2011, lors d’une fouille-perquisition. Deux étudiants sont morts après avoir été touchés par une grenade lacrymogène, un autre a été arrêté, tandis que plusieurs autres ont été blessés. La police indique avoir trouvé dans la chambre de cet étudiant arrêté 4 grenades, 7 chargeurs, 3 bottines militaires, 3 tenues policières, un imperméable militaire et des documents des partis MSD et FNL. Néanmoins, cet étudiant a, par après, déclaré que c’était un montage orchestré par le Service national de renseignement (SNR) pour traquer les leaders de la plate-forme de l’opposition ADC-Ikibiri.