Après lecture de notre article sur l’émission publique du président Nkurunziza, au cours de laquelle il a appelé Agathon Rwasa à se conformer à la loi pour voir son parti politique agréé, la rédaction a reçu un appel de M. Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa.
Après que le président Nkurunziza a dit que la balle se trouve dans le camp d’Agathon Rwasa pour que son parti soit reconnu, le porte-parole de M. Rwasa soutient que leur dossier est déjà conforme avec la loi. Il rappelle que la demande d’agrément de leur parti a été introduite officiellement mi-septembre dernier. Deux mois plus tard, le 8 novembre, le ministère de l’Intérieur leur a demandé de faire quelques retouches notamment sur le nom et l’emblème prétextant que les insignes ressemblaient à celles d’un autre parti déjà agréé. Mais la demande d’agrément n’a pas été rejetée.
Aimé Magera indique qu’Agathon Rwasa a reçu la lettre le 12 novembre et qu’il y a apporté le même jour les rectifications. Il est aujourd’hui incompréhensible d’entendre le président de la République dire qu’il est au courant d’une partie de la procédure, s’insurge le porte-parole.
«Il sait qu’on nous a demandé de faire une petite retouche, mais il n’est pas au courant que nous sommes en conformité avec la demande du ministère depuis presque 2 mois. »
M. Magera dit qu’il a téléphoné à plusieurs reprises pendant l’émission pour rappeler au président que tout a été fait, en vain.
Pour le porte-parole de Rwasa, faut-il qu’ils se présentent alors lundi au ministère pour récupérer les documents d’agrément ? « Si le président Nkurunziza est vraiment franc, s’il respecte sa parole, il devra donner aujourd’hui injonction au ministère de l’Intérieur pour nous autoriser à travailler légalement et nous permettre de tenir un congrès » a conclu M. Magera.