Ces derniers mois, les prix des pièces de rechange pour les véhicules se sont envolés. Manque de devises et la pandémie de la covid-19 sont parmi les raisons invoquées par les grossistes.
Dans la zone Buyenzi, les commerçants des pièces de rechange attendent des clients, ils ne se pressent pas mais ces vendeurs savent qu’ils sont incontournables, ils savent qu’ils vont finir par demander timidement les prix, marchander et se convenir sur un prix raisonnable des pièces de rechanges exposées. Leurs prix ont augmenté.
Elles sont de différentes sortes : klaxons, batteries, huile à moteur, amortisseurs, essuie-glaces, …Cette flambée est très inquiétante selon les acheteurs.
Une des commerçantes interrogée affirment que les prix ne cessent d’augmenter et cette situation perdure depuis plus de 5 mois. Elle affirme que certains produits ne sont plus disponibles sur le marché : « Avant une batterie qui s’achetait à 150.000 francs burundais, s’achète actuellement à 200.000 francs burundais. Il y a même celles qu’on ne trouve nulle part comme la batterie de marque Incoe ».
Elle regrette également qu’un klaxon qui se vendait à 10.000 francs burundais, il y a quelques mois, est actuellement à 15.000 francs burundais. L’huile à moteur qui était à 175.000 francs burundais s’achète à 185.000 francs burundais.
Un importateur interrogé, nous a fait savoir que les prix des produits importés ont considérablement montée suite au manque de devises. « Nous ne faisons même plus de commande », insiste-t-il.
Un autre grossiste rencontré tout près de la Place de l’Indépendance témoigne que la pandémie de la covid-19 est la principale source et s’ajoute le manque de devises. « Les prix ont augmenté car les devises sont devenues rares. Quand par chance on en trouve sur le marché parallèle, un dollar américain s’achète à 3.400 francs burundais », ajoute-t-il.
Les clients rencontrés sur les lieux déplorent cette hausse des prix et demandent que le gouvernement agisse dans les plus brefs délais car cette situation peut se répercuter sur les tickets de transport d’un moment à l’autre. Pourtant, ils indiquent que malgré les prix exorbitants, ils sont obligés d’acheter.
Contacté, la porte-parole du ministère chargé du Commerce indique qu’elle n’a pas encore d’informations sur cette hausse des prix des pièces de rechange et assure qu’il n’y a pas manque de devises pour les importateurs.