Au lendemain de l’annonce de la ministre du Commerce où elle garantissait la disponibilité du carburant pour ce jeudi, l’essence était toujours rare dans les stations-services de la capitale, pendant la journée du 26 mars.
Sur huit stations-services visitées dans l’après-midi, une seule distribue du carburant, et encore à compte-gouttes. Mais à la différence des jours précédents, les longues files qui se faisaient remarquer devant les stations-services ont disparu.
Jean Claude, chauffeur de taxi, tente d’expliquer cet état de fait : « On faisait la queue tant qu’on avait l’espoir de trouver de l’essence. Maintenant, on nous dit qu’il n’y a plus une seule goutte. On a opté d’aller attendre à la maison en espérant que Mme Rose Nizigiyimana a dit vrai. »
Un pompiste de la station Kobil-agence Roi Khaled admet quand même qu’ils ont distribué de l’essence dans la matinée mais nuance aussi : « C’était vraiment insuffisant. Deux heures après, tout était épuisé. »
À la station Mogas de Kigobe, la seule à avoir encore de l’essence dans la soirée, une file de voitures et de motos se forme. Là où il n’y avait que trois voitures avant le passage du camion-citerne venu décharger sa marchandise, on en dénombre plus de trente voitures et autant de motos trente minutes après.
« C’est juste qu’on se passe l’info, on en a marre de poireauter quelque part sans être sûr d’être servi ou pas » avance François, un motard.
Mme Béatrice, gérante de la station Kigobe City Oil, dit toujours attendre. Leur fournisseur leur recommande la patience, mais elle se dit lasse de ne se contenter que de promesses.
Jusqu’au matin du 27 mars, l’essence était toujours une denrée rare dans la plupart des stations-services de Bujumbura. La station Engen de Kigobe était même retranchée derrière des barbelés pour ne servir que les abonnés.
A qui la faute ?