Entouré de quinze prêtres, le Nonce Apostolique au Burundi a présidé une messe à la chapelle de la Maison Régionale des Pères Xavériens ce mercredi 30 novembre 2011 pour dire adieu à Sœur Lucrezia Mamic et à Francesco Bazzani. C’était aussi une occasion de réconforter tous ceux qui ont été traumatisés par la violence qui s’est déchainée dimanche soir à Kiremba (Ngozi). <doc2182|left>Dans son homélie, le Nonce Apostolique a demandé à l’assemblée présente d’accompagner ces disparus avec une prière et des remerciements. « Ne tombez pas dans le piège en criant pour la vengeance, il faut pardonner comme Jésus a pardonné ceux qui l’ont crucifié ». Selon lui, ceux qui ont commis cet acte sont contre le développement. Ils sont, dit-il, contre la population qui bénéficiait des bonnes actions de ces disparus. Le Nonce apostolique conseille à ces bienfaiteurs de ne pas se lasser, de continuer à être auprès de la population de Kiremba. « Il faut éviter que la population soit victime de cet acte », a-t-il conclut. Une punition exemplaire dans l’urgence Au nom du gouvernement, le député Persille Mwidogo, premier vice-président du Sénat a "condamné avec la dernière énergie ces actes ignobles’’ et a présenté les condoléances aux familles éprouvées et à l’Eglise catholique. «Ces actes ont semé la désolation au sein de la population burundaise et l’Eglise catholique en général et celle de Ngozi en particulier », a-t-elle souligné. Elle a remercié la police d’être intervenu rapidement et d’avoir appréhendé les coupables. « Une punition équitable et exemplaire doit être infligée à ces malfaiteurs », a-t-elle martelé. On doit rester Pour le représentant des Xavériens, la population ne peut pas être victime de ces actes horribles. « On doit rester, on doit retourner à Kiremba pour continuer les œuvres charitables », a-t-il signalé. Il a demandé à tous les religieux d’être courageux et de continuer à aider la population qui, a-t-il souligné, a tant besoin d’être secourue. Étaient présents à cette messe, des membres du gouvernement dont le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana, les représentants du corps diplomatique, des religieux et d’autres chrétiens venus dire adieu aux disparus. Le moment était au recueillement.