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Une meilleure stratégie pour une effective égalité des genres, le souci du PNUD

17/01/2022 Commentaires fermés sur Une meilleure stratégie pour une effective égalité des genres, le souci du PNUD
Une meilleure stratégie pour une effective égalité des genres, le souci du PNUD
Pour le chef de bureau du PNUD, Martin Masembo, l’égalité des genres est parmi les priorités du PNUD

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Burundi a organisé, du 11 au 13 janvier 2022, une concertation nationale pour contribuer à l’élaboration de sa stratégie globale pour l’égalité des genres 2022-2025, qui a réuni trois acteurs clés dans la promotion du genre : représentants des entités étatiques, de la société civile et du système des Nations Unies.

Représentants des associations féminines, des organisations de la société civile, des élus locaux, les responsables universitaires, les médias, différents ministères notamment celui en charge du Genre et autres représentants du gouvernement, ainsi que d’autres acteurs clés dans la promotion de l’égalité du genre dont le système des Nations Unies étaient présents dans cette concertation qui a eu lieu dans les locaux du PNUD.

Après l’élaboration de son plan stratégique 2022-2025, le PNUD se doit d’élaborer une stratégie sur la prise en compte du genre qui sera adossée à ce plan. Comme le genre est un domaine important et transversal, explique chargé de bureau du PNUD, Martin Masembo, le PNUD doit, en plus du plan stratégique, avoir une stratégie genre qui va accompagner les objectifs et les résultats du plan stratégique 2022-2025.

L’objectif principal de cette concertation est d’engager un dialogue avec tous les acteurs de la société civile, du gouvernement et des agences des Nations Unies pour leur contribution à la co-création de la future stratégie globale du PNUD (2022-2025) pour l’égalité des genres et pour une meilleure appréciation de celle-ci par l’ensemble des acteurs.
Dans cet atelier de trois jours, il a été question d’expliquer le processus d’élaboration de la stratégie afin de permettre à ces acteurs d’échanger et de cerner les différents besoins pour faire progresser l’égalité des genres, l’autonomisation de la femme et la promotion des droits des femmes au Burundi dans les prochaines années à venir.

Une réflexion pour faire avancer l’égalité des genres

Les représentants du gouvernement ont pris part à la concertation nationale sur l’égalité des genres au PNUD.

Dans les travaux en groupes, les participants ont été amenés à établir les grandes tendances et les grands évènements qui permettront de définir et d’impacter l’égalité des genres et la promotion des droits des femmes dans les prochaines années, à relever les principaux défis et opportunités en matière de l’égalité du genre, à établir les nouveaux modes de coopération entre le PNUD et tous ces différents acteurs à cette concertation pour faire avancer la promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes.

Les acteurs de la société civile qui ont occupé la première journée des consultations se sont d’abord félicités des avancées déjà réalisées dans l’égalité des genres qui constituent aussi des opportunités. C’est notamment la mise en place des textes juridiques qui protègent les droits des femmes (la constitution, le code des personnes et de la famille, la loi spécifique aux VBG, etc.) ; la mise en place des centres intégrés de prise en charge des victimes des violences basées sur le genre ; les différents initiatives pour l’autonomisation de la femme comme la banque des femmes, les associations d’épargne et de crédit, etc. ; l’existence du ministère du Genre et des organisations de la société civile qui militent pour le respect de l’égalité genre.

Cependant, des défis persistent. Ils ont relevé les pesanteurs socio-culturelles ; le problème d’accès aux ressources financières et foncières chez les femmes ; l’insuffisance de femmes dans les instances de prise de décision, la méconnaissance des lois par la population, etc.

Ces acteurs de la société civile ont insisté sur le rôle que peut jouer les confessions religieuses, actrices très importantes dans les communautés, dans la promotion de l’égalité des genres. Ils recommandent vivement l’implication de ces religieux dans l’élaboration des stratégies et politiques sur l’égalité des genres.

Une égalité des genres effective, mission possible

Quant aux tendances et grands évènements qui pourront impacter sur l’égalité des genres, les représentants des pouvoirs publics à qui était consacré le 2è jour des consultations, ont relevé notamment la persistance des violences sexuelles et basées sur le genre, le chômage accru des jeunes, la pauvreté, la faible participation de la femme dans les instances de prise de décision, les changements climatiques entraînant les déplacements qui empirent la vulnérabilité des femmes en particulier, la pandémie de la covid-19, etc. Ces tendances auront un impact négatif sur l’égalité des genres dans les années à venir, selon les représentants des pouvoirs publics.

Le Burundi pourra tout de même se féliciter de l’impact positif qui découlera notamment de l’existence des textes et lois qui favorisent la participation de la femme dans les organes de décision (la Constitution, la loi électorale…)
Comme points d’entrée prioritaires pour faire avancer l’égalité des genres, les représentants du gouvernement ont proposé le renforcement des capacités économiques des femmes ; le plaidoyer pour la révision des textes pour l’amélioration de la représentativité des femmes dans les institutions ; la constitution des unités de police et de l’armée (postes frontières) spécialisées dans le genre afin de répondre aux besoins spécifiques des femmes.

Pour une meilleure coopération PNUD-partenaires

Les organisations de la société civile en train de réfléchir sur les grands besoins pour faire avancer l’égalité des genres

Les participants auront aussi à réfléchir sur une meilleure collaboration du PNUD avec ses partenaires notamment le gouvernement. Ce dernier proposera entre autres l’établissement d’une feuille de route sur l’ensemble des interventions en matière de genre ; mobiliser davantage de financements pour la mise en œuvre des priorités du gouvernement en faveur de l’égalité des genres ; appuyer l’encadrement et la pérennisation des acquis des projets déjà mis en œuvre, etc.

Le troisième et dernier jour a été consacré aux échanges entre le PNUD et les agences des Nations Unies sur les priorités sur lesquelles le PNUD devrait concentrer ses efforts au cours des prochaines années, les améliorations à faire, les sujets sur lesquels doivent être renforcés leurs coopérations pour conjuguer leur force et la meilleure façon de travailler ensemble.

5ème objectif de développement durable, l’égalité des genres est parmi les priorités du PNUD qui vise ce domaine à quatre niveaux : l’autonomisation économique des femmes, la participation à la prise de décisions, la lutte contre les violences faites aux femmes ainsi que le renforcement de la résilience des femmes face aux changements climatiques. « Et dans tout ce que le PNUD fait, il intègre l’aspect genre même au niveau des ressources. Plus de 80% de notre budget est orienté dans les activités de la promotion du genre », affirmera Martin Masembo, chef de bureau du PNUD.

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