Jeudi 21 novembre 2024

Économie

Une hausse inquiétante des produits de première nécessité

13/12/2023 Commentaires fermés sur Une hausse inquiétante des produits de première nécessité
Une hausse inquiétante des produits de première nécessité
Du charbon de bois, de véritables ’’lingots d’or noir’’

Le transport des personnes et des biens rendu difficile ou paralysé par la pénurie de carburant commence à avoir un impact sur les prix des produits frais dans différents marchés, de même que le charbon de bois pour leur cuisson. Ils s’envolent et les habitants de la capitale économique rencontrés se disent désemparés.

Au marché dit Cotebu, les produits frais comme les tomates, la banane, la pomme de terre sont devenus des produits de luxe. Les prix de ces produits ont été revus à la hausse. Des tomates qui se vendaient à 1 000 BIF se vendent à 2 000 BIF voire même 2 500 BIF.

La cause de cette vertigineuse hausse est, selon une vendeuse approchée, leur transport. Elle affirme qu’avoir un camion pour les ramener au marché est très difficile. Pour elle, le carburant qui est devenu rare fait que ces camions font payer beaucoup d’argent et cela doit se répercuter sur le prix de vente.

Comme les clients ne se bousculent pas, certaines vendeuses somnolent devant leurs marchandises : « En temps normal, nous avions des clients qui viennent se ravitailler pour aller revendre dans les petits marchés des quartiers, mais, comment ils vont faire sans transport pour ramener leurs produits ? », se demande une autre vendeuse.

Dans les quartiers du nord, la même scène de la hausse des prix se manifeste, pas seulement la hausse sur les produits frais de consommation quotidienne, mais aussi sur du charbon de bois. Un habitant rencontre à Buterere se lamente : « Je fais la queue pour le bus au centre-ville en rentrant, mais voilà que maintenant je fais la queue pour le charbon de bois ».
Cet habitant fait savoir que le charbon qu’il achetait à 2 000 BIF est monté jusqu’à 5 000 BIF : « Cette quantité, c’est pour préparer juste le thé », affirme-t-il.

Le vendeur de ce produit que la majorité des habitants de la capitale utilise pour la cuisson des aliments ne mâche pas ses mots : « Les camions qui nous approvisionnent en charbon de bois trouvent le carburant à un prix élevé, donc ils sont obligés de monter le prix du produit qu’ils amènent, c’est logique ».

Signalons que le seul produit devenu abordable durant cette période de manque de carburant est le coca-cola en bouteille plastique. Une bouteille qui se vendait 2 500 BIF est maintenant à 1 000 BIF. Des femmes et des hommes en proposaient aux passants aux arrêts de bus du marché communément appelé Cotebu. A y voir de près, fait remarquer un client, c’est la date de péremption qui est à l’origine de cette baisse du prix de ces produits.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Refondation du Frodebu. Du pain sur la planche

« Dans le cadre de la réconciliation du Frodebu avec lui-même, les présidents des partis Sahwanya-Frodebu d’une part et, Sahwanya-Frodebu Nyakuri iragi rya Ndadaye d’autre part, se conviennent désormais sur un Frodebu uni. Les deux leaders se conviennent également pour (…)

Online Users

Total 3 511 users online