«Trouver des moyens novateurs et transformateurs d’utiliser et de préserver des océans, des mers, des lacs et des rivières », but de la conférence sur l’économie bleue durable qui se tient, au Kenya, depuis ce lundi 26 novembre.
L’annonce a été faite par le président kényan Uhuru Kenyatta, lors de l’ouverture de cette conférence de trois jours, organisée conjointement avec le Japon et le Canada autour du thème : «L’économie bleue et l’agenda 2030 pour le développement durable».
«Si les richesses environnementales ne sont pas protégées, il ne peut pas y avoir de prospérité durable pour chacun d’entre nous. L’économie bleue nous lie à un destin commun», a-t-il déclaré, devant plus de 4000 participants réunis dans Kenyatta International Convention Centre (KICC).
Avant d’enchaîner : «Les océans sont le cœur de notre planète. » Ils contiennent 97% de l’eau de la planète, fournissent près de la moitié de l’oxygène que les gens qui peuplent le monde respirent. Ils absorbent également plus du quart du dioxyde de carbone et régulent les conditions météorologiques et la température.
D’après lui, les océans, les mers et les lacs contribuent aux moyens de subsistance, à la sécurité alimentaire et à la nutrition. Ils participent aussi dans la création d’emploi, à 90% du commerce et des transports maritimes et à la lutte contre les effets du changement climatique en tant que réservoirs de carbone.
Un appel à une action collective
Le président Kenyatta déplore que le monde n’ait pas accordé suffisamment d’attention à l’impact de l’action humaine sur la santé et la productivité des eaux.
En témoigne de nombreux systèmes océaniques soumis à un stress immense. «Ce qui fait que leur capacité à agir en tant que régulateur du climat et moteur clé de croissance économique et du développement durable s’érode progressivement. »
Il donne l’exemple des conséquences des plastiques sur les océans. « Chaque année, huit millions de tonnes de plastiques entrent dans les mers. » Et les conséquences sont dangereuses sur les écosystèmes, la santé animale et humaine dans le monde. «Nous subissons déjà les effets du changement climatique, qui risque de déclencher une hausse des températures qui inonderaient et détruiraient de larges pans de nos économies côtières. »
Il appelle ainsi à une synergie pour y faire face : « Le succès de la gestion de nos ressources aquatiques globales pour un développement mondial durable dépend de notre collaboration.»
En effet, a-t-il motivé, deux tiers des eaux mondiales se trouvent hors de la juridiction nationale. Il leur a prévenu qu’une action dans une mer aura un effet positif ou négatif sur les autres mers. Il a ainsi assuré que le Kenya est déterminé à contribuer à un monde meilleur et prospère.
Cette première conférence mondiale sur l’économie bleue a été organisée conjointement par le Kenya, le Japon et le Canada. Des chefs d’Etats dont Uhuru Kenyatta du Kenya, Yoweri Kaguta Museveni de l’Ouganda, Danny Faure des Seychelles et le mozambicain Filipe Nyusi ont pris part à cette rencontre. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, plusieurs ministres en charge de l’environnement, de la pêche et des délégués des organisations non-gouvernementales, de la société civile, etc., étaient également sur place.
Le Burundi est représenté par Déo-Guide Rurema, ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage.