Selon le Pr Nicodème Bugwabari, sociologue politique, les manifestations qui ont suivi l’annonce et la libération de Bob Rugurika ont été un mouvement spontané, une conséquence d’une conjonction de mécontentements.
Que pensez-vous de ces manifestations ?
D’emblée je n’ai rien compris, j’ai été tout à fait surpris. Pour la simple raison que de toute ma vie je n’avais jamais vu une chose pareille. Ebahi, j’ai vu des gens qui scandaient des slogans pour demander au Cndd-Fdd où est partie la vérité. La première chose qui m’a frappé est que cette marée humaine n’était pas monoethnique, comme certaines personnalités du pouvoir aiment le dire, ces jours-ci. Ensuite, il y avait beaucoup de jeunes et de femmes, ce qui m’a beaucoup étonné. Parce que c’était la première fois que je voyais beaucoup de femmes manifester dans la rue. J’ai demandé à un de mes collègues, professeur d’université, qui est plus âgé que moi, s’il avait déjà vu un tel mouvement de masse. Il m’a répondu que quelque chose de semblable, mais pas vraiment pareil, est arrivé à Bujumbura en 1971. Il y a eu une manifestation monstre contre le régime Micombero et certains ministres, pour exiger la libération des gens de Muramvya qui étaient emprisonnés, accusés d’avoir fomenté un coup d’Etat et qu’on voulait exécuter.
Comment expliquez-vous un tel mouvement de masse ?
Il y a une érosion de la légitimité politique qu’on voit à travers les serviteurs du pouvoir et ses organes, les représentants du Léviathan. Le Léviathan, c’est l’Etat, c’est-à-dire le monstre qui peut broyer les individus, même quand ils sont ensemble. Mais le Léviathan ne peut rien faire quand un peuple se soulève.
Je pense que c’est John Locke qui parlait du droit de résistance, du droit de rébellion. Quand un peuple se soulève, rien ne peut l’arrêter. Si un policier peut, tout seul, régler une circulation monstre, c’est parce que les gens croient en la légitimité de son pouvoir et y adhèrent. La police ne jouissait plus de beaucoup de légitimité. Si les gens n’adhèrent plus à un pouvoir à cause de toute une conjonction de mécontentements, à la longue, la police ne peut plus rien.
N’est-ce pas exagérer que de parler de rébellion ou de soulèvement ?
Mercredi et jeudi derniers, ce n’est pas tout un peuple qui se soulevait, loin de là. Mais c’est une mise au point utile qui m’a fait penser à la question de la légitimité et d’une série de mécontentements. Parce que je me suis demandé si le phénomène Bob Rugurika n’est pas la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Je ne minimise pas le phénomène Rugurika, mais il faut aller plus loin et voir, a travers cette marrée humaine, une conjonction de mécontentements.
J’ai toujours pensé que nous étions un peuple docile, et j’avais des théories sur notre docilité politique qui vient de la monarchie. Mais finalement, ce n’était que des théories, et je dois les revoir parce que je crois que je tapais à côté.
Certains ont parlé de manifestations organisées…
Personne n’a eu le temps d’organiser les gens qui ont passé la nuit devant la prison de Muramvya la veille de la libération de Bob Rugurika, ni ceux qui ont manifesté le long de son trajet jusqu’à Bujumbura. Lorsque l’on demande de mettre des tee-shirts verts les mardis, ce n’est pas un mouvement qui est vraiment suivi par beaucoup. C’est pourquoi, je crois que cette marée humaine a été spontanée.
pendant le soulevement de l’edgypte.la tunisie et autres pays encore,je me disais »est ce que le peuple burundais est conduiot par la docilite,ou bien a peur d’etre tue?c’est ca la question que je me posais souvent.MAIS JE VIENS DE CONSTATER LE CONTAIRE.IL PEUT ET PEUT FAIRE TOUT CE QU’IL VEUT.
alors,ce que j’ai vu le jour de la liberation de BOB RUGURIKA ca m’a montre que le peuple burundais vient d’etre ouvert par bob,amaso yabo yayuguruye.ubu barabona.kandi barumva.nduwimana ngo ni opposition,canke ni societe civile yabagumuye.mukuri aranguha,ahubwo agiye kwishura amabi yose yateye uburundi nabarundi.ntivyumvikana ko abantu bavuye mumihingo yose bavira hasi rimwe bakaza kwigina isohoka rya BOBO RUGURIKA.RERO,nduwimana niyitegurire urubanza rwa barya bamaratiri bishwe kubera bariko basenga UHORAHO IMANA YABO.BURYA ICUKUTAVYINAKO NI IMANA.IMANA IZOBAGARAGAZA IBEREKE KO VYUKURI ARI IMANA YUKURI MWARABESHE MUGIYE MWABONA RERO.
Manque de l’honneteteintellectuelle.
Et la Rpa toute la nuit faisait quoi?
Quelle est la difference entre ce qu’a fait toute la nuit et toute la matinee de la liberation de Rugurika et ce que fait ujourd hui le collectif de ces 1500 associations?
Busorongo,
Vue le complot visant à sortir son directeur de prison la nuit et probablement le tuer en cours de route, la RPA n’avait pas d’autres choix cette nuit-là.
Attaques-toi plutôt à ceux qui ne se lèvent le matin que pour planifier des assassinats et autres montages visant à terroriser, torturer et à faire couler le sang comme s’il s’agissait du vampirisme clinique