Pour une seule journée du 24 juillet, la police, les autorités administratives et judiciaires ont saisi plus de 178.200 pièces de boissons en sachets dans divers stocks des commerçants au centre ville de Gitega. Les vendeurs crient à une justice à deux vitesses.
Un camion de la police chargé des boissons saisies ©Iwacu« C’est une injustice ! Nos fournisseurs sont reconnus par le gouvernement, leurs usines travaillent avec une autorisation du gouvernement. Pourquoi le gouvernement s’en prend-t-il à nous au lieu de s’attaquer aux fournisseurs ? », proteste Gaspard Ngendakumana, un commerçant dont 5.3520 sachets de ces boissons à 45% d’alcool ont été saisies dans son stock près du marché central de Gitega
Dans cette fouille-perquisition opérée par les services de sécurité commandés par le procureur général de la république à Gitega, divers stocks de boissons (Vodka, Tangawizi, etc) ont été visités. Au Shatanya II, des dizaines de milliers de sachets ont été saisis.
Et les commerçants de la ville de Gitega sont en colère contre « les autorités de Gitega qui exercent une justice à deux vitesses. Si réellement nos marchandises sont prohibées, pourquoi l’OBR continue-t-il de percevoir les taxes et impôts sur ces marchandises alors qu’il savait que c’est interdit de les vendre ? », se lamente une commerçante.
Le procureur général de la république à Gitega déclarera par contre que ce ne que le début : « Ces commerçants étaient déjà avertis à maintes reprises et auraient déjà entendu que la vente ou la consommation de ces boissons est strictement interdite au Burundi. Nous avions même organisé des réunions avec eux en leur signifiant qu’ils doivent vider leur stocks dans six mois. Après, nous leur avons accordé trois mois de plus pour ceux qui en avaient encore pour qu’ils ne soient pas victimes de cette décision. Mais ce qui est étonnant aujourd’hui, c’est qu’ils ont continué de commander des tonnes et des tonnes en passant outre les clauses de ces réunions », a déclaré Emmanuel Nyandwi.
A propos des critiques des commerçants qui avancent que ces mesures s’attaquent aux faibles, le procureur souligne que « dans cette lutte, chacun balaie devant sa porte. » Un message relayé par la police : « Nous irons les chercher jusqu’à dans les petits bistros sur les collines. Pour le moment nous sommes encore à l’étape de saisir les stocks, demain ou après demain, nous nous chargerons des consommateurs », a averti Lambert Habonimana, commissaire provinciale de la police à Gitega.
L’emballage distingue l’illicite du licite
Cette chasse aux boissons qu’ont dit aujourd’hui illicite vise essentiellement celles qui sont en sachets. Pourtant ces mêmes produits qui sont embouteillées sont jusqu’aujourd’hui autorisés à vendre et à consommer dans toute la province de Gitega : « Nous avons l’instruction de saisir celles qui sont dans les sachets seulement. L’important c’est que la population ne continue pas d’en abuser. Je crois que le prix qui est très bas incite beaucoup à les consommer sans modération. Mais comme celles qui sont embouteillées sont chères (600f Fbu la pièce), les consommateurs diminueront et les effets ne seront pas les mêmes qu’avant », juge Gérard Nibigira, conseiller principal du gouverneur de Gitega.
Un procédé de différenciation que ne comprennent pas les consommateurs de ces alcools, entre « bons et mauvais produit selon l’emballage » : la mesure « profiterait aux industriels en écrasant le petit commerçant qui n’avait qu’un petit capital pour faire vivre sa famille. »
Melchiade, rencontré près du marché de Gitega, soupire : « Si ces boissons sont réellement dangereuses pour la population, il fallait alors les bannir une fois pour toute sans distinguer les emballages dans lesquels elles sont vendues. Demain, ils les mettront dans des bouteilles et après la chasse reprendra, etc. »
Chers messieurs dames de Iwacu,
Pourquoi ne pas pousser votre enquête plus loin en cherchant a éclairer l’opinion sur :
– les soit disants fabricants de ces boissons!
– est ce qu’ils ont des autorisations de commercialisation?
– est-ce qu’ils payent des droit et taxes a l’OBR comme le disent ces commerçants ?
– est ce que il y a vraiment eu une mesure (décret/ordonnance ministérielle) qui interdit ces boissons?
– si mesure il y a eu? Pourquoi ces usines continuent a fonctionner? Qui est derrière ? un Bwana Mukubwa? Un citoyen Lambda?
…… Bref, éclairez l’opinion avec un article qui fait comprendre ou le problème réside réellement.
Merci