Après un mois de formation technique, le Représentant a.i du Fonds International de Développement Agricole (FIDA) a rendu visite, ce vendredi 23 juin 2017, aux jeunes hommes et filles en formation dans le cadre du Programme de Développement des Filières (PRODEFI) à travers sa composante Emplois des Jeunes Ruraux (EJR).
C’est avec une joie sur les visages que les 40 jeunes soudeurs, qui sont en formation depuis un mois, ont accueilli le Directeur Pays a.i du Fonds international de développement agricole (FIDA) Chakib Zouaghi, Représentant a.i du FIDA-Burundi, ainsi que le coordonnateur du PRODEFI, Jean Paul Bitoga. Ces jeunes venus de 4 provinces à savoir Bubanza, Ngozi, Muramvya et Kayanza ont exhibé les machines qu’ils ont fabriquées au cours de ce mois de formation. Dans un premier temps, ils ont montré les extracteurs de jus ainsi qu’un moulin, fabriqués de leurs mains. Par après, ils ont fait une démonstration afin de montrer aux visiteurs que ces machines fonctionnent à merveille.
Après cette démonstration, M. Chakib Zouaghi était impressionné et il les a remerciés d’avoir suivi avec assiduité cette formation. «Nous serons plus contents quand nous saurons que vous avez initié vos propres projets.» Et de les exhorter à travailler en associations. Les jeunes soudeurs ont soumis aux visiteurs les problèmes qu’ils rencontrent notamment en ce qui concerne l’achat du matériel. «La formation est essentielle mais il faut aussi un capital. Sur ce, il faut préparer de bons projets et les soumettre aux institutions de microfinance qui collaborent avec FIDA. Il faut aussi travailler fort pour pouvoir donner du travail aux autres jeunes.»
Un mois de formation de plus pour améliorer la technique
Après les jeunes soudeurs, le Représentant a.i du FIDA a rendu visite à une vingtaine de jeunes filles en formation pour la coiffure moderne. Les visiteurs étaient là aussi impressionnés par les progrès de ces jeunes filles, lesquelles n’avaient aucune notion de coiffure avant cette formation. Ces jeunes ont demandé une prolongation du temps de la formation afin d’améliorer la technique et d’acquérir de nouvelles connaissances. Le Représentant a.i du FIDA leur a accordé un mois de formation de plus. Les jeunes demoiselles étaient aux anges.
La visite s’est poursuivie au Centre d’incubation des petites entreprises dans la zone de Buyenzi en Mairie de Bujumbura. Là aussi, 4
0 jeunes filles suivent une formation en couture. Après un mois de formation, ces jeunes filles sont capables de coudre des pantalons, des shorts, des chemises et même des costumes. «Après seulement un mois de formation, ce n’est pas mal», a relevé Chakib Zouaghi. Ces jeunes en formation elles aussi ont sollicité un mois de plus pour la formation et leur vœu a été exaucé. «Merci FIDA!, Merci FIDA!», exultent-elles, en s’embrassant et en entonnant des chansons de remerciement.
«Il faut viser la qualité»
S’adressant à 100 jeunes qui suivent cette formation technique, le Représentant Pays a.i du FIDA-Burundi s’est félicité que les projets financés de FIDA donnent des résultats. «Ces formations doivent vous permettre de passer de jeunes filles ou jeunes hommes chômeurs à entrepreneurs.» Il leur a conseillé de créer des coopératives et de se tourner vers les institutions de microfinance. Et de les inciter à rentabiliser leurs investissements en faisant une bonne gestion. «L’argent ne fait pas un entrepreneur mais un entrepreneur sait comment faire de l’argent.»
M. Chakib Zouaghi a expressément demandé à ces jeunes formés de privilégier toujours la qualité dans tout ce qu’ils entreprendront. «C’est pourquoi nous avons ajouté un deuxième mois de formation car nous visons la qualité. N’oubliez pas d’innover!» Il espère que les projets de ces jeunes vont marcher mais il trouve que ces formations doivent être complétées. Il a alors demandé que des formations sur l’hygiène, sur la sécurité au travail et sur les techniques de vente soient intégrées dans le programme. «Avec la collaboration de tous les partenaires, nous devons faire de ces jeunes des entrepreneurs et non des assistés», conclut-il.
«Le FIDA est engagé à soutenir vivement le secteur de l’agriculture et de l’élevage au Burundi en vue de contribuer à l’éradication de la pauvreté et de l’insécurité alimentaire. Les jeunes et les femmes constituent les catégories les plus touchées par le chômage et la pauvreté», a souligné M. Chakib Zouaghi.
Dans le but de remédier à ces problèmes, la composante Emplois des Jeunes Ruraux (EJR) du PRODEFI soutient les initiatives individuelles et collectives des jeunes dans le cadre de la création des micros et petites entreprises en lien et en dehors des filières développées par les projets financés par le FIDA. Après 4 ans d’activités, plusieurs réalisations sont à noter : 13.355 emplois permanents pour les jeunes ont été créés et 15.300 emplois saisonniers, de 3 à 6 mois offerts par les travaux d’aménagement des marais et bassins versants. De plus, 658 GCS des jeunes et 44 coopératives des jeunes ont été structurés et 595 jeunes diplômés ont initié leurs micro-entreprises.
Bravo !
Il reste la part de l’Etat à accepter les projets générateurs d’énergie sans laquelle la production et la conservation sont impossibles. Si l’Etat ne joue pas son rôle, les individus rameront dans le vide ou ils iront vendre leurs talents ailleurs.