Dimanche 09 mars 2025

Économie

Une évaluation mutuelle pour lutter contre la criminalité financière du Burundi

Une évaluation mutuelle pour lutter contre la criminalité financière du Burundi
Jean-Baptiste Butoyi, le secrétaire permanent du CNRF

Un processus d’évaluation mutuelle pour contrôler l’efficacité des systèmes de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sera effectué au mois de juin 2025 pour une période allant jusqu’à 15 mois par la cellule nationale du renseignement financier CNRF, comme l’a indiqué Jean Baptiste Butoyi, le secrétaire permanent du CNRF.

« C’est un outil fondamental pour mesurer la conformité d’un pays aux standards internationaux. Pour le Burundi, cette évaluation permet de renforcer la crédibilité et l’intégrité de notre système financier », a fait savoir Jean-Baptiste Butoyi.

Selon lui cette évaluation est une démarche essentielle pour garantir que tous les pays renforcent leurs législations et s’engagent à combattre ces crimes à l’échelle mondiale.

Pour secrétaire permanent du CNRF, le processus d’évaluation mutuelle comporte plusieurs étapes clés, entre autres la préparation du pays, l’analyse des informations fournies par le pays et la visite de l’équipe d’évaluation. « Cela consistera en un examen de la conformité technique, c’est-à-dire les dispositifs mis en place au niveau des institutions, consistant à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, mais aussi l’évaluation du cadre institutionnel des assujettis et de la chaîne pénale ».

D’après Jean-Baptiste Butoyi, si des lacunes sont identifiées dans le cadre de l’évaluation mutuelle, cela pourra affecter la réputation du pays et avoir des répercussions sur ses relations internationales. « En outre, cela pourrait entraîner des restrictions sur les transactions financières internationales. Mais aussi, il y a ce qu’on appelle le di-risking au niveau des institutions financières, là où certaines transactions sont bloquées au niveau international ».

Il appelle tous les acteurs à être conscients sur les implications liées aux infractions liées au financement du terrorisme et au blanchiment des capitaux. « Les citoyens peuvent jouer un rôle important dans la détection et la dénonciation de comportements suspects. Nous avons besoin d’eux ».

Sous le thème : « De l’argent propre pour des activités propres garant de la stabilité, l’intégrité, la crédibilité et la stabilité de notre système financier », l’objectif de cet atelier était de sensibiliser les acteurs de la chaîne de valeur sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme au Burundi.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Niyonkuru gilbert

    Le burundi n’a pas besoin de l’aide extérieure;dufise indagala,inkwavu,ingurube,amazi meza,etc…………………
    mais malheureusement il manque igitoro,isukari,umwavu,de devises etc……………………

  2. Fefe

    Souvent je me pose ces questions :
    1) Les occidentaux imposent aux banques commerciales des mesures strictes de lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme. Les banques qui ne les observent scrupuleusement sont delistées. Pourtant comment l’argent des mafias volé ou détourné en africains par les africains et les blancs se retrouve dans les banques de l’occident ? Deux poids et deux mesures?

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