Le gouvernement du Burundi et le BNUB ont organisé un 3ème atelier d’évaluation de la Feuille de route au Grand Séminaire Jean Paul II de Gitega, ce jeudi 23 octobre. Une occasion de s’accuser mutuellement plus qu’autre chose.
Dans son allocution, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga Anyanga, a salué et remercié tous les participants, y compris les acteurs politiques, « avec une parenthèse, compris dans l’esprit agréé de la feuille de route ». Ce qui a provoqué le sourire du ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana.
Oubli ou sciemment, le ministre de l’Intérieur n’a pas salué les acteurs politiques au début de son discours d’ouverture. Après avoir cité les actions du gouvernement pour garantir un processus électoral inclusif, Edouard Nduwimana a reconnu que des défis persistent en ce qui concerne la création d’un environnement propice aux élections. Des raisons qu’il n’impute pas au gouvernement, mais à la société en général et aux partis politiques en particulier. Sans oublier certains médias et des organisations de la société civile. Il a également demandé à la communauté internationale de revoir sa manière de collaborer avec les partis politiques et d’éviter de s’ingérer dans leurs affaires internes.
Dès le départ, l’opposition a annoncé la couleur…
Après les discours de circonstance, il était prévu deux présentations ainsi qu’un débat général. La première présentation portait sur les principes démocratiques et les violences politiques consécutives aux élections de 2010. La seconde portait sur la cartographie des conflits électoraux. Avant la première présentation, des membres de l’ADC-Ikibiri sont aussitôt sortis de la salle. « Nous sommes venus évaluer la feuille de route et non apprendre les principes démocratiques », « Ils veulent nous faire perdre du temps, c’est un coup de Nduwimana », entendait-on ici et là. Dans la salle, Charles Nditije a indiqué que le programme ne respecte pas l’ordre du jour et que les exposés n’ont rien à voir avec l’évaluation de la feuille de route. Il a, par la suite, rejoint le groupe qui est sorti, suivi d’Agathon Rwasa.
Le ton était donné. « Nous devons suivre le programme nous proposé et non celui imposé par des participants », a réagi Pascal Nyabenda, président du Cnnd-Fdd. Pour Jean de Dieu Mutabazi, président du Radebu, sortir pour se concerter dehors est un manque de culture démocratique, de tolérance. « A voir leur comportement, il est clair qu’ils n’ont tiré aucune leçon des élections de 2010 », a renchérit le ministre de l’Intérieur. Après quoi le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies est intervenu pour demander une suspension de la séance en attendant que les autres reviennent. « Si certains veulent aller au vif du sujet, c’est leur droit et je crois qu’ils sont raison. »
Evaluation ou accusations mutuelles ?
Au retour de la pause, la première présentation est passée à la trappe pour passer au débat proprement dit, après une brève présentation du président de la CENI, Pierre Claver Ndayicariye, sur la cartographie des conflits électoraux. Il s’en est suivi une série de questions.
« Vous avez fait une cartographie des conflits électoraux, sans dire comment vous comptez les gérer ou les résoudre, parce qu’ils existent déjà. » Telle a été la principale remarque faite au président de la CENI, notamment en ce qui concerne l’exclusion des acteurs politiques, alors que les confessions religieuses et la société civile sont associées dans les CEPI et CECI. Pour Charles Nditije, la phase préélectorale est très mal engagée, et la CENI est incapable de conduire le processus électoral de manière indépendante et libre. « Quand il s’agit des élections, on ne se ment pas gratuitement car les conséquences peuvent être graves. Si la CENI continue de se comporter de cette façon, nous allons la récuser. »
Le président de la CENI a reconnu que la commission n’est pas parfaite, mais qu’elle essaie de résoudre au mieux les problèmes. « Mais nous ne sommes pas là pour résoudre les problèmes de chômage », a-t-il précisé en évoquant des demandes d’adhésion aux CEPI et CECI. Et, a ajouté M. Ndayicariye, ce n’est pas la faute de la CENI si elle fait face à des considérations ethniques dans la nomination des membres de démembrements de la commission. Quant à y associer les confessions religieuses et la société civile, a-t-il souligné, c’est une pratique observée en 2005 et 2010. Et elles ont une personnalité juridique. « N’ayez pas peur », a rassuré le président de la CENI, citant le pape Jean Paul II.
« Créez d’autres partis politiques ! »
Le ministre de l’Intérieur, qui est aussi intervenu, est revenu sur le terme « acteurs politiques. » Il a rappelé qu’ils ont été associés au processus électoral pour le rendre le plus inclusif possible. Mais, a conseillé Edouard Nduwimana, puisqu’ils ne sont pas reconnus, la seule solution pour eux est de créer un autre parti politique. « Si vous avez été chassés, pourquoi ne pas créer un autre parti politique. Alice Nzomukunda l’a fait. C’est aussi le cas du Sahwanya Frodebu. Il ne faut pas croire chaque fois qu’on peut diriger le parti. »
Parachevant le ministre de l’Intérieur, le président du Cndd-Fdd, Pascal Nyabenda, a souligné que la gestion des acteurs politiques est une question sérieuse qui risque de créer des problèmes. Pour lui, ils devraient être indépendants ou créer de nouveaux partis politiques : « Le Cndd-Fdd a été agréé en avril 2005 et cela ne l’a pas empêché de remporter les élections. »
Agathon Rwasa, leader contesté du FNL, a demandé que le ministère de l’Intérieur laisse les partis s’organiser eux-mêmes au lieu de demander aux acteurs politiques d’en créer d’autres. Il a également conseillé, pour sauver le processus électoral, de ne pas utiliser des termes discourtois à l’endroit de certains partenaires politiques : « Cette évaluation est une mascarade. L’objectif du Cndd-Fdd est de s’assurer qu’il n’y ait pas de véritables opposants en 2015. Nous sommes engagés à nous présenter aux élections quels que soient les embûches », a à son tour réagi Chevineau Mugwengezo.
Pour Pascaline Kampayano, le ministre de l’Intérieur est la cause de l’éclatement des partis politiques. « Vous êtes contre la réunification des partis politiques. A un mois de l’enrôlement des électeurs, vous prenez à témoin la communauté internationale en demandant aux acteurs politiques de créer de nouveaux partis pour qu’elle pense que vous êtes de bonne foi. »
« Vous avez compris l’intérêt de participer aux élections. La stratégie de boycott ne mène à rien », a répliqué le ministre de l’Intérieur. Et d’ajouter : « On ne considère pas une dissidence politique par rapport aux membres derrière vous, mais par rapport à la loi. »
Cet atelier sur l’état des lieux de la mise en œuvre de la Feuille de route était censé rechercher des voies et moyens en vue d’améliorer la compréhension des interactions entre les parties prenantes au processus électoral de 2015 et renforcer la concertation et la culture démocratique.
Mais il fut une occasion d’exposer, pour le pouvoir et l’opposition d’une part, et celle-ci et la CENI d’autre part, leur méfiance mutuelle et leurs positions jusqu’au-boutistes.
Dans les sigles CENI, CEPI, CECI, il y a le mot « indépendante ». Je ne comprends rien de cette volonté de vouloir y associer des partis politiques. On me peut pas être à la fois joueur, arbitre et supporter.
À mon avis, à défaut de pouvoir réunir assez de personnes neutres et/ou n’étant membres d’aucun parti, on devrait se replier sur les confessions religieuses uniquement. Quant à la société civile, on connaît le penchant de la majorité des organisations qui la composent. Même les églises n’ont pas toujours été neutres, mais on pourraît les tolérer un peu en prenant certaines précautions parce ‘elles n’ont pas le même patron ou pourvoyeur que la société civile
Ensuite, chaque parti ou coalition pourrait faire enregistrer ses mandataores/observateurs qui devraient seulement être reconnu comme tels sans aucun droit de décision, sauf qu’ils agiraient comme témoins sous la responsabilité de leurs partis respectifs, des témoins dont le ptincipal rôle serait d’observer le déroulement du vote, de signaler toute anomalie observée aux membres de la CENI et ou ses démembrements, de valider le bon déroulement des élections, du comptage des votes et de la trandmission des résultats aux niveaux supérieurs.
Rien n’empêche qu’on puisse discuter d’un éventuel budget minimal qu’on pourrait allouer à ce volet pour que les partis ou coalitions partent avec des chances égales, sans pour autant empêcher à un parti d’en avoir plus (de mandataires) s’il en a des moyens ou s’il y en a qui veulent faire du bénévolat.
Les jeux sont faits …idiots sont les moutons qui bêlent dans l’enclos sans voir le loup qu’ils ont accueilli les bras charges d’ananas et d’avocats …. Peter sera le Mugabe des Grands Lacs ….. Et son peuple se régulera de lui même …en mourant de faim, de meurtres ou de vol ……
Aussi longtemps que ce ministre de l’intérieur est là ça ne sert à rien d’espérer le moindre signe de démocratie.
Acteurs politiques si vous ne comprenez pas ça, changez de métier.
L’histoire nous le dira, ce ministre de l’intérieur est le tombeur du régime DD. Les DD dans leur cécité croient qu’il fait du bien tant que ça les arrange. Malheureusement c’est tout le peuple burundais qui paiera les pots cassés. Ce Edouard doit être « agasigarira » du régime sanguinaire et tortionnaire hima. Ce n’est pas normal. Aucun homme politique ne peut torpiller et hypothéquer l’avenir d’un pays de la sorte.
J AI BEAUCOUP APPRECIE LE DISCOURS DU PRICE LOUIS RWAGASORE APRES SA VICTOIRE!JE PENSE QUE SI ça PASSE PAR LES MEDIAS ?CE POURRAI AIDER A BIEN PRENDRE CONSCIENCE DU ROLE D’UN ACTEUR POLITIQUE AUDELA DES INTERETS DIVERGENTS!ON PEUT FACILEMENT OUBLIER CETTE MISSION -MAITRESSE QUI EST LE PRIMAT DE L’INTERET GENERAL DANS LE QUEL IL TROUVE SON INTERET PARTICULIER,l’INVERSE PRODUIT UN DESASTRE NATIONAL ET DE SURCROIT AU GRAND DAME DE CHAQUE CITOYEN!
JE SOUHAITE DE TOUT MON COEUR QUE LA LOGIQUE DEMOCRATIQUE DE RWAGASORE INSPIRE NOS ACTEURS POLITIQUES QUE CE SOIT DE L OPPOSITION OU CEUX DU POUVOIR.QUE DIEU BENISSE NOTRE CHERE PATRIE
MERCI POUR CE SITE IWACU QUI OUS PERMET D’AVOIR DES INFOS ETANT LOIN DE NOS PAYS POUR CERTAINS
S’il vous plait, relevez le niveau de vos débats chers politiciens. C’est là où on voit l’importance de l’expérience et de nos vieux loups comme feu Nsanze. Il y a une immaturité terrible parmi nos politiciens. Cet homme Nduwimana n’est pas à sa place, c’est horrible de confier le futur d’un pays à une telle personnalité, c’est tout simplement dommage. Sorry Burundi !
Time will tell.
2015 approche à grands pas! Le peuple va trancher.
Mandela disait: « il est difficile d’expliquer à quelqu’un qui a les idées étroites qu’être « éduqué » ne signifie pas seulement savoir lire et écrire, mais qu’un illettré peut être un électeur bien plus « éduqué » que quelqu’un qui possède des diplômes ».
Time will tell…
@UWAKERA,
Yes UWAKERA, time will tell. Time will tell because you are using power to exclude all your challengers and competitors (Rwasa, Nditije, Radjabu, Nyangoma, Sinduhije…etc..) and make sure that you are going to the elections alone, to win. Iyaba bwari buzi umwe buba ari ikindi..!!! .Le ridicule ne tue pas…!
Merci cher DD de rassembler les antagonistes d’hier dans un même camp, continuez de le consolider avec l’appui de la communauté internationale à cause de vos agissements et bavures sur tous tous les plans et vous y trouverez votre compte c’est à dire votre chute.
Franchement, même on leur laissait libre accès au terrain politique et à leur militants l’opposition ne pourrait logiquement pas battre le parti au pouvoir en Juillet 2015 et ça toute personne objective le voit mais avec un tel acharnement, terrorisme, banditisme, spoliation des terres, milices (Mugongo, Mwaro), corruption, dilapidation des richesses de l’Etat vyabaye ndanse à moins de 7 mois avant les élections.
Je commence à croire qu’au fond cde ce parti certains militent pour sa défaite et sa chute.
C’est mon point de vue……..
E DANS L’ENTRE TEMPS LE PETIT PEUPLE MEURT DE FAIM! ABANYEPOLITIKE BAZOKUBITWA NYISNHI
Un ami à moi était à Gitega, et il a pu me dire avec quelle humiliation Mr le président du cndd-fdd a réagi. Au fait en se moquant de tout ce qui est droit de l’homme et transparence financière, le CNDD-FDD s’est isolé lui-meme et voilà les conséquences. merci
Je cite: « Après quoi le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies est intervenu pour demander une suspension de la séance en attendant que les autres reviennent. « Si certains veulent aller au vif du sujet, c’est leur droit et je crois qu’ils sont raison. »
Chers amis, je sens déjà que le Cndd-Fdd est un parti laché de toute part, meme la communauté internationale s’en moque aujourd’hui (à voir la phrase de Onyanga)
C’est du n’importe quoi ces jeux enfantins que se permet la CENI à la tete de notre très chère nation! Selon les indiscrétions que j’ai receuillies dans les couloirs des milieux diplomates, la CENI visiblement soumise et inféodée au Cndd-fdd doit quitter d’ici 2 mois.
On a jamais vu un peuple divisé comme celui du Burundi! Et vous pensez ainsi développer le Burundi avec autant d’ubuhojojo de partis politiques plutôt d’association de malfaiteurs et de pillards du peuple? Avouons-le, il y a u manque de leadership au Burundi. Si on l’avait, il n’ y aurait pas la multiplication à l’infini de partis, il n’y aurait pas une société civile érigée en gouvernement dans un gouvernement. Ce ministre de l’intérieur et ceux qui le mandatent ont une grave maladie: tenez, après avoir orchestré la division des partis existant, il demande d’en créer d’autres. Quel gâchis!
Le CNDD FDD se trompe énormément: Il compte sur la division de l’opposition pour gagner les élection en 2015, sans considérer l’intelligence des politiques actuels. Ceux qui ont joué à la chaise vide en 2010 ont vu les conséquences kandi ngo igiti kigukora mujisho rimwe ntigisubira. La coalition est la seule issue pour une alternance dans notre pays. J’ose espérer que les partis politiques de l’opposition y compris les acteurs politiques sont suffisamment avisés pour ne pas dévoiler leur stratégie de coalition d’une façon prématurée. Vous devez être stratèges et conserver la capacité de surprendre l’adversaire. Sinon l’opinion tant nationale qu’internationale semble suivre avec intérêt…., la gestion catastrophique du bien publique par l’actuel pouvoir en place à Bujumbura est un atout de taille pour l’opposition, même au sein du parti au pouvoir beaucoup pensent que le moment est venu pour changer l’équipe qui mange le pays et qui sape le développement économique de la nation. Les thèmes à développer pour la campagnes à venir sont nombreux: L’absence d’une politique et/ou stratégie claire pour le développement de l’agriculture, de l’élevage, de la peche; L’absence d’investissements stratégique pour la création de l’emploi particulièrement pour les jeunes diplômés; Le fiasco dans la planification et la mise en oeuvre de la reforme en rapport avec l’enseignement fondamental; Absence de vision par rapport à l’enseignement supérieur avec une stratégie délibérée de couper les vivres aux étudiants issus des milieux peu nantis, Manque de vision pour la promotion du secteur de la santé publique (rupture de stock des consommables stratégiques comme les poches de sang, les ARVs, les médicaments pédiatriques,…. mauvaise organisation de la prévention contre ebola…..), L’absence d’une politique claire contre la corruption ( nous restons au stade de slogans sans actes …., nous ne pouvons même pas dire d’où provient de millions pour l’achat du jet présidentiel…., LES SIGNES DU TEMPS SONT CLAIRES: IMBWEBWE IRIKO IRAMOKA.