Les associations Adisco et Reja en partenariat avec Cordaid ont organisé, mardi 29 novembre 2016, à l’hôtel City Hill de Bujumbura, un atelier de restitution d’une étude sur l’état des lieux en matière d’emploi des jeunes au Burundi.
Le centre du pays compte 47,5% des jeunes ayant un emploi contre 52,5% qui ne travaillent pas. Au centre-est 44,6% des jeunes travaillent contre 55,4 sans emploi. Le centre-ouest compte 25% des jeunes ayant un travail, le nord compte 45,1% tandis que le sud enregistre un record de 61,9% des jeunes ayant un emploi. En mairie de Bujumbura, 34,6% des jeunes travaillent. Les jeunes femmes sont moins embauchées que les jeunes hommes.
Ces résultats ont été présentés par le consultant Aloys Nivyimana, auteur d’une étude sur l’état des lieux en matière d’emploi des jeunes au Burundi. D’entrée de jeu, il a précisé qu’un échantillonnage par quotas a permis de sélectionner 790 jeunes représentatifs des caractéristiques majeures de la population cible.
Concernant la répartition des jeunes selon les secteurs d’activités, le rapport montre que le secteur privé est le plus grand pourvoyeur d’emploi et occupe 77,74% des jeunes contre seulement 26,26% pour le secteur public.
Quant aux difficultés que rencontrent ces jeunes en quête d’emploi, ceux du milieu rural évoquent à 52% le manque d’opportunités, 23% parlent du manque d’expérience, 11% évoquent l’inadéquation entre le profil et l’offre d’emploi tandis que 12% jugent être victimes de discrimination de toutes sortes. Et enfin l’accès difficile aux crédits bancaires.
La plupart des jeunes aspirent à l’auto emploi
Pour ce qui est des perspectives des jeunes, le rapport souligne qu’une une forte proportion (60,3%) en milieu urbain et 60,4% en milieu rural aspire à l’auto emploi tandis que 30,3% des jeunes du milieu rural et 26,8% du milieu urbain aspirent à un emploi salarié.
Et au consultant de conclure par des recommandations s’articulant autour de cinq axes : mettre en œuvre des réformes institutionnelles et renforcer les structures de l’emploi et l’insertion des jeunes, réformer le fonctionnement du marché du travail, repenser le modèle de croissance de l’économie burundaise, promouvoir les innovations dans deux secteurs particuliers à savoir l’agriculture et le tourisme afin de nourrir la croissance et ainsi créer de l’emploi et développer des sources innovantes de financement de l’emploi des jeunes.
Après cette présentation, les participants ont salué cette étude et ont donné leurs contributions. Deo Niyonkuru, secrétaire général de l’Adisco (Appui au Développement Intégral et à la Solidarité), a indiqué, à titre personnel, que le problème majeur pour les jeunes est de trouver où investir : « La question n’est pas de trouver des fonds mais où mettre l’argent pour en créer. »
Et d’exhorter le consultant à formuler des recommandations réalisables. Sur ce point, le secrétaire général de l’Adisco est revenu sur l’accès aux crédits en donnant l’exemple de la RDC et du Cameroun où l’Etat se charge de donner des garanties aux banques pour que les jeunes aient accès aux crédits.
Pascasie Kana a, quant à elle, insisté sur l’innovation de l’agriculture : « Est-ce que les jeunes aiment la terre. Veulent-ils cultiver. » Pour elle, le grand défi réside dans le changement des comportements. Elle fait remarquer que l’agriculture pourrait faire vivre les jeunes et leur permettre de se développer. Viennent ensuite le problème de transformation et le marché d’écoulements des produits.
Signalons que cette activité a débuté par les discours de circonstance des représentants de l’Adisco, du Cordaid et de l’assistant du ministre de la Fonction publique.
L’emploi des jeunes devrait être une préoccupation pour nos dirigeants mais malheureusement lorsque ces jeunes délaissés réclament le départ de ces dirigeants, ces derniers les taxent de la rue….et j’en pense. Présentement nous apprenons que les crédits sont octroyés aux jeunes pour leurs projets, mais nous mêmes jeunes concernés, on apprend tout ça comme une histoire car on ne sais quand on a octroyé ces crédits, où et à qui?
sous d’autres cieux, à un taux de chômage comme celui précité, le gouvernement démissionne sans rechigner.
Ce n’est pas la préoccupation de DD pourvu que les imbos soient casés.
Est-ce que le jeune entrepreneur burundais pourrait S’INSPIRER d’Ashish J. Thakkar (et « se lancer sur ses traces » comme dirait feu l’abbe Michel Kayoya?).
1. Thakkar (ne le 5 aout 1981) a passe quelque temps au Burundi quand sa famille (d’origine indienne) fuyait la guerre civile du Rwanda en 1994.
« The Thakkar family then fled to Burundi before settling in Uganda AS REFUGEES »
(Voir Ashish Thakkar, http://www.wikipedia.org).
2. L’entreprise Mara Group qu’il a fonde (avec un pret de 5 mille dollars americains) quand il n’avait que 15 ans mene aujourd’hui des activites dans 22 pays africains et Thakkar est aujourd’hui le plus jeune milliardaire africain.
3. Depuis la fin de fevrier 2014, le grand success de Mara Group est l’un des rares cas africains (case study) enseigne a l’Executive Education Program de la prestigieuse Harvard Business School (dans l’Etat de Massachusetts, au nord-est des Etats-Unis et consideree la meilleure ecole du monde pour les affaires).
(Voir Douglas Imaralu: Harvard cites Mara Group as case study for African business success. http://www.ventures-africa.com, 4 March 2014).
1. LE BURUNDI N’EST MEME PAS CITE PARMI LES 85 PAYS D’ASHISH J. THAKKAR GLOBAL ENTREPRENEURSHIP INDEX 2016.
(Et pourtant Ashish J. Thakkar ( le plus jeune milliardaire africain, fondateur de Mara Group, ne le 5 aout 1981, nationalite britannique et ougandaise) a passe quelque temps au Burundi (quand sa famille d’origine indienne fuyait la guerre civile du Rwanda en 1994) (Voir Ashish Thakkar, http://www.wikipedia.org).
Pour ce qui est de l’Environnement entrepreneurial en Afrique Noire, les meilleures places reviennent a la Namibie (No.42 sur 85 pays), le Rwanda (No.43), Botswana (No.44) et l’Afrique du Sud (No.46).
« Rwanda scores highly on the Policy and Finance Pillars driven by government initiatives to increase the ease of doing business. Credit is easily available and business transparency is high… »
(Voir Ashish J. Thakkar Global Entrepreneurship Index 2016, http://www….?).
2. MAIS QUAND MEME: Peut-etre qu’il a ete facile pour Atlas Mara (dont Thakkar est co-fondateur) d’obtenir une participation de 77% au capital de l’entreprise publique Banque Rwandaise de Developpement (BRD), mais d’apres ce que je lis ou entends sur le Rwanda, l’octroi de credit et la transparence dans les affaires ne sont pas evidents pour le citoyen rwandais lambda/MUTURAGE MUNYARWANDA, et donc ne peuvent etre que relatifs a la rigeur.
(Voir Controversial former Barclays UK head set to acquire Rwandan Bank, http://www.theeastafrican.co.ke, 12 April 2014).
Cher parti au pouvoir,
Voilà le problème crucial des burundais.
Plus de 50% des jeunes dans un pays à majorité jeune n’ont pas d’emploi.
Veuillez apporter une réponse à ce problème qui constitue une bombe à retardement dans les prochaines années.
Quand la situation va exploser nous n’allons pas leur répondre que le Burundi est en conflit avec la communauté internationale en général et le Rwanda et la Belgique e particulier.
Quel plan avez-vous pour s’attaquer à ce problème?
Sinon bonjour le problème insoluble dans la gestion du pays.
akazi kariho! iyo kba ktahari imbonerakure ntizoza kumesa abantu
C’est curieux, dès qu’il n’est plus possible de trouver un bouc émissaire (Belgique, Rwanda, opposition, ONU, France, Canada, Union Européenne, CPI, Union Africaine), on ne voit plus les partisans DD. Il s’agit pourtant d’un point crucial : ce taux de non emploi pour les jeunes est potentiellement dévastateur pour le pays.
Yves, Cette reponse est un peu prententieuse car ces pays et organismes que tu sites ont aussi des responsabilites et ont trempes dans bcp de problemes que plusieurs pays traversent comme Lybie, Iraq, Afghanistan etc… Si reellement ils aimaient les droits de l’homme, la justice, limite des mandants, bonne gouvernance bla, bla, bla. Regarde la Palestinne qui a demande 20% de son territoires depuis 1967, ils sont bombardes, ils vivent sous l’aparteid etc…regarde Museveni, Kagame, Sasou ngweso, Paul Biya etc…
Je suis aussi d’accord avec toi que le chomage des jeunes est une bombe a retardement qu’il faut trouver ensemble toi et moi inclus les solutions innovatrices pour aider promouvoir le development de notre pays.
Votre constat, quelque soit sa pertinence, ne présente aucun intérêt dans la problématique abordée dans cet article. Aucun des pays ou des organismes que j’ai cité n’est directement responsable de ce taux de chômage absolument abyssal. Cela fait maintenant 12 ans que le Cndd a reçu les clés de la ‘maison Burundi’. Ils ont disposé de moyens pour améliorer la situation au travers de la coopération au développement. Cet échec, c’est le leur, intégralement
Bombe à retardement !
Le manque d’emploi est la premiere bombe à retardement qui explosera bientot dans ce pays , j’espère qu’on ne parlera pas d’opposition . Et ici tout le monde est logé à la même enseigne , toutes ethnies confondues. Et les solutions ne sont pas aisées à trouver s’il n’existe pas de réelle volonté à voir le problème de face
L’emploi des jeunes constitue un défi pour toutes les politiques imaginables. Pourtant, peu en évoquent. Je pense que cette étude mérite une grande attention afin de sortir des propositions pratiques..
Nibirire amahera!