En moins de deux mois, 9 mai puis 26 juin 2021, deux embuscades meurtrières sont tendues sur l’axe très fréquenté Bugarama-Muramvya-Gitega par des hommes armés non encore identifiés.
Selon les témoignages des rescapés, les assaillants tirent aveuglément et sans distinction sur les passagers, aspergent d’essence les véhicules et mettent le feu. Un acte délibéré dans l’intention de causer la mort ou des blessures graves à des civils, à des innocents.
Le crime a suscité la peur et beaucoup de questions. Un climat de terreur parmi la population. Devant pareilles situations, des questions taraudent les Burundais : qui sont ces criminels ? Quel est leur objectif ? Ces attaques ne sont pas encore revendiquées jusqu’à présent.
Une autre question légitime qui se pose, c’est la responsabilité de l’Etat dans la protection des citoyens burundais.
Ces embuscades terroristes arrivent au moment où les Burundais venaient de passer un bon bout de temps dans une quiétude relative.
Globalement, les Burundais pouvaient circuler en sécurité, les affaires reprenaient mais, hélas, ces attaques viennent semer le doute.
Quelques soubresauts liés aux conflits fonciers, aux délimitations des parcelles et autres règlements de compte sont, à la limite, endémiques. Mais dans le cas présent, il n’y a pas eu quelque part relâchement de la vigilance, « kwijajara », on n’a pas baissé la garde.
L’insécurité surtout sur cet axe Bugarama-Muramvya-Gitega interpelle et génère une demande plus insistante de protection de la part de l’État.
L’Etat dispose de tout un éventail de moyens pour protéger les citoyens. La quadrilogie (forces de défense et sécurité, la justice, l’administration, la population) invoquée, doit être renforcée et effective.
C’est le capitaine du navire, Gitega, qui est appelé à renforcer la mobilisation. La sécurité est un droit qu’il doit garantir aux citoyens.
« Une autre question légitime qui se pose, c’est la responsabilité de l’Etat dans la protection des citoyens burundais. »
En effet, elle est légitime. On se demande pourquoi les plus hautes autorités ne sont pas jusqu’à présent arrivés au lieu du drame, tranquilliser les populations riveraines, donner un message de condoléances aux familles éprouvées, donner un message à la Nation. Pour le moment, silence radio. Cela ne se fait pas dans un Etat de droit. Vivra verra!