"Il n’est pas normal de prétendre être en démocratie et d’avoir en même temps des exilés politiques", a estimé Innocent Muhozi, le directeur général de la Radio-télévision Renaissance lors de l’émission {Club de la Presse}.
Les invités du « Club de la Presse » ont débattu de la reprise du dialogue national auquel avaient été conviés tous les acteurs politiques, y compris ceux qui étaient encore en exil à l’étranger. Le débat a surtout porté sur Agathon Rwasa, le leader historique de l’ex-rébellion des Forces Nationales de Libération (FNL), qui, de l’avis de
Innocent Muhozi, doit rentrer pour tenter de récupérer son parti. « S’il arrive à négocier des conditions favorables à sa sécurité physique, ce sera un acteur majeur qui pèse lourd sur l’échiquier politique national », a souligné en substance M. Muhozi, avant d’ajouter qu’il y a, après tout, de la place dans ce pays pour tout le monde.
Le Père Désiré Yamuremye, analyste politique, a également trouvé que le principal problème concernait Agathon Rwasa, le leader des FNL. « Il doit rentrer et surtout jouer sur la notion de flexibilité et de lobbying face à ses anciens amis et adversaires s’il veut retrouver la présidence de son parti. Pour le reste, jusqu’à présent, je ne vois pas quelle stratégie Rwasa utilise afin de retrouver son leadership », a ajouté le Père Yamulemye.
Même son de cloche du côté de Jean Régis Nduwimana pour qui Rwasa aurait du prendre part à cet atelier et en profiter pour chercher à récupérer son parti et rassurer
ses militants. « La politique de la chaise vide ne paie pas », a-t-il avisé.
Le directeur de la Maison de la Presse du Burundi, Nestor Ntiranyibagira a, quant à lui, salué la reprise du dialogue politique qui devrait apporter des réponses à un certain nombre de questions litigieuses, comme la loi sur l’opposition.