Plus d’une semaine après le «suicide », dans les locaux du Service national de renseignement (SNR), d’Eddy Claude Nyongera, le corps de cet adjudant de l’armée burundaise se trouve à l’Hôpital Roi Khaled. Nadine Nibigira, criminologue, décortique ce «suicide».
Le SNR a-t-il commis une faute en interrogeant quelqu’un dans une salle contenant des armes?
Oui, sans aucun doute. Soit il le fait sciemment, soit c’est par inadvertance. Dans les deux cas, c’est une erreur grave qui appelle à des sanctions administratives et/ou pénales.
Croyez-vous à cette thèse de suicide?
A entendre le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye, Eddy-Claude Nyongera est sorti du deuxième bureau d’interrogatoire en disant qu’il veut parler au premier OPJ. Ça peut sous-entendre qu’il a demandé la permission à l’OPJ pour sortir. Dans cette circonstance, il était surveillé.
Généralement, et dans les circonstances actuelles, il serait surprenant que ledit prévenu, militaire de surcroît, aurait été laissé les mains libres au regard du chef d’accusation d’atteinte à la sécurité de l’Etat.
Personne ne peut imaginer qu’avec les traumatismes que tout humain peut éprouver quand il est arrêté par un corps d’une réputation douteuse, ces derniers temps, il ait pu se concentrer pour scruter l’environnement de son espace d’interrogatoire jusqu’à repérer ces grenades.
Et cette grenade qui le tue lui seul?
A mon avis, il aurait fait exploser cette grenade sur les agents enquêteurs, pour mourir avec eux en kamikaze. Or, les agents ont même tenté de l’empêcher de se suicider sans penser que la grenade pouvait exploser sur eux. C’est étonnant.
Quelles sont les techniques d’un interrogatoire?
Normalement, l’interrogatoire est une façon de chercher l’information sur un fait qui s’est produit et non de chercher un aveu. C’est pour cela que l’interrogatoire doit se dérouler dans un climat de calme et dans le respect de tous les droits du prévenu, supposé innocent avant que sa culpabilité ne soit établie par les instances judiciaires habilitées.
Quid du cas d’Eddy Claude Nyongera?
Les faits laissent apparaître une déviation par rapport aux techniques de l’interrogatoire. Le fait de se suicider, si cela est avéré, montrerait que l’OPJ instructeur du dossier aurait brillé plus par la recherche de l’aveu que par la recherche de l’information. Quand il y a recherche de l’aveu, l’OPJ peut utiliser tous les moyens violents possibles, comme la torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants, les menaces sur sa famille, l’invention des charges, etc. Ce sont ces moyens qui poussent le prévenu à se suicider parce qu’il se rend à l’évidence qu’il vaut mieux mourir plutôt que de continuer à subir ce calvaire.
Ce genre de sévices est dû au fait qu’il n’y a pas d’agents formés pour le renseignement capables de mobiliser tous les outils de l’interrogatoire, notamment le travail sur le profilage du délinquant, la psychanalyse, l’observation, l’analyse scientifique des éléments matérielles, et surtout l’éthique du métier de renseignement.
Monsieur Ayubu tu aurait mieux fait de te taire au lieu de nous raconter des ragots . Tenez on ne peut pas être criminologue sans avoir fréquenté les Universités de criminologie mais comme tu le voit on peut être facilement criminel pour avoir été recruté par le gouvernement actuel . Par exemple toi qui renie une vérité d’assassinat de l’adjudant Nyongera cela ne te prendrait pas beaucoup de séances pour devenir criminel renier un crime c’est en quelques sorte être criminel. Je ne pense pas que notre pays va guérir aussi tôt s’il y a encore des gens qui appréhendent les choses de ta façon . Rappelle toi qu’on ne dit jamais du mal des morts
Cher Monsieur,
Je n’ai pas bien compris si vous réagissez à mon message auquel cas ou si vous exprimez une idée, une opinion sur ce que vous pensez de moi. Si c’est la première hypothèse, vous êtes hors sujet. Si c’est la deuxième, c’est votre droit. L’important est que l’on se respecte.
Portez-vous bien Cher Monsieur.
Malgré la censure, je persiste et je signe. Ce n’est pas parce que l’on a fréquenté une faculté de criminologie que l’on devient criminologue..Il faut au moins évoluer dans un service, acquérir de l’expérience pour prétendre faire valoir son opinion comme étant d’un expert….Dans le système académique burundais ni dans les milieux concernés, je n’ai pas d’écho sur cette criminologue!
@Ayuhu Jean Pierre: »Ce n’est pas parce que l’on a fréquenté une faculté de criminologie que l’on devient criminologue.. »
On ne doit pas être un grand criminologue pour comprendre ce qui est arrivé à l’Adjudant NYONGERA : un assassinat atroce suivi de mensonges inouïs.
Mr Ayuhu, donne ton avis sur le cas si tu as évolué dans le métier,toi qui est connu par tout le monde!
Le document délivré à la famille est d’une importance capitale . Mais je dirais plus tard pourquoi
Mensonge quand tu nous tiens…justifier cette mort comme un suicide est tout simplement de l’art