Samedi 23 novembre 2024

Politique

Une députée passée à tabac à Kirundo

11/09/2017 67

Euphrasie Mutezinka, de la coalition Amizero y’Abarundi, élue dans la circonscription de Kirundo, a été battue par le chef collinaire de Kanyinya, mercredi 23 août. Sa famille politique demande sa réhabilitation.

Euphrasie Mutezinka : « J’espère que la justice fera preuve d’indépendance… »

«J’ai été brutalisée et battue par Nkurunziza, chef collinaire de Kanyinya, en présence de la population et des juges», s’indigne la députée Euphrasie Mutezinka. La scène s’est produite au moment où elle assistait au déroulement d’un procès au sujet d’un litige foncier dans le quartier Nyange-Bushaza. L’élue du peuple indique que le Tribunal de Grande Instance de Kirundo avait effectué une descente sur la parcelle faisant objet de litige pour vérification.
«J’ignore le motif de l’agression à mon endroit.» La députée condamne le comportement des membres du comité mixte de sécurité, présents au moment des faits. Elle fait savoir qu’ils ont brillé par l’indifférence.

La députée Mutezinka précise que les juges ont vite suspendu l’audience et ont appelé Gérard Niyokindi, procureur de la République dans cette province. Cette élue du peuple déplore le comportement du procureur : «Au lieu d’enquêter sur le cas, le procureur a saisi mon téléphone. Il est parti avec mon agresseur dans son véhicule.» Elle ajoute que le chef collinaire de Kanyinya lui a proféré des injures à bord du véhicule du procureur : « Vous avez emprunté le mauvais chemin, votre parti ne vaincra jamais.»

La députée affirme que le procureur lui a exigé une amende de 50 mille Fbu pour que le téléphone lui soit remis. Et de s’interroger sur le motif de cette amende. « J’ignore l’infraction que j’ai commise.» Elle craint que son téléphone ne soit utilisé à d’autres fins.

Interrogés sur toutes ces allégations, Gérard Niyokindi, procureur de la République à Kirundo et ce chef collinaire se sont gardés de tout commentaire.

Les juridictions seront saisies

Pour Pierre Célestin Ndikumana, président du groupe parlementaire de la coalition d’Amizero y’Abarundi, cela démontre que l’injustice règne en maître. «Si on en arrive à prendre une députée à la gorge au su et au vu de tout le monde, qu’en est-il du citoyen ordinaire ?» Il signale que son groupe parlementaire ne va pas croiser les bras sur cette agression. « La députée doit être réhabilitée.»

Aimée Laurentine Kanyana, ministre de la Justice, dit ne pas être au courant de la mésaventure de la députée Mutezinka. «C’est regrettable qu’une représentante du peuple rencontre des problèmes.» La ministre Kanyana présume tout de même la mauvaise foi de la part de la victime pour avoir gardé le silence. Elle demande d’être informée du dossier en vue de commanditer une enquête.

La députée de la coalition Amizero y’Abarundi explique pourquoi elle n’a pas porté plainte dans la fraîcheur des faits : «Je suis en train de réunir tous les éléments de preuve.» Elle précise qu’elle portera plainte contre le chef collinaire et le procureur. Et d’espérer que « la justice fera preuve d’indépendance et dira le droit.»

Du reste, elle révèle faire l’objet d’une filature. «Des Imbonerakure me filent chaque fois que j’effectue une descente à Kirundo.» Elle s’étonne que des gens qu’elle rencontre soient soumis à des interrogatoires après son départ. «En qualité de représentante du peuple, j’ai la prérogative de rencontrer ceux dont je suis mandataire.» Elle demande d’être protégée dans sa personne et dans ses biens.

Forum des lecteurs d'Iwacu

67 réactions
  1. King William

    Ça tombe « bien » pour les communicateurs du régime qui tentent de balayer du revers de la main le rapport des NU. Mais des cas comme celui-ci, ou encore celui du responsable qui a tiré sur un individu sans être inquiété, ce sont ces cas isolés qui aident et donnent raison à ceux qui font des rapports sur les droits de l’homme en disant que ce qui est reporté n’est que le sommet de l’iceberg…

    • Rugamba

      On ne peut plus raisonner avec les dd, je ne sais quelle mouche les a piqué. Voyez Cece qui essaie de trouver des raisons obscures cachées, qui ns échappe où je ne ne sais quoi, pour justifier le passage à tabac d’une deputée.. »ça arrive ». « ça arrive » de 1)frapper une femme 2) en public 3) devant les forces de l’ordre car? Il y a probablement des raisons tutazi qui ont mis en colère l’individu.

      • Gacece

        @Rugamba
        Retournez lire l’article : IL N’Y AVAIT PAS DE FORCES DE L’ORDRE! Même le procureur est arrivé sur la scène après… Mais selon vous, quelqu’un peut se lever comme ça, sans raison, et aller s’en prendre à quelqu’un d’autre sans que ce dernier n’ai rien fait du tout?

        S’il y a des responsabilités, qu’on les établisse, et que chacun soit puni selon la gravité de ce qu’il a fait ou dit. C’est vous qui voulez essayer de masquer ce qui semble évident… Et vous espérez que les autres n’en parlent pas? Ce n’est pas près d’arriver!

        Juste une petite mise au point : quand une raisons est déjà cachée, vous n’avez pas besoin d’ajouter qu’elle est obscure.

  2. Rurihose

    Je cite le porte parole du Système DD, Mr Gacece: « …Le fait de perturber une audience constitue une faute grave punie par la loi ».
    D’après Gacece, frapper une dépitée en public constitue un redressement de faute autorisée par un juge.
    Et nous qui croyaient qu’on aurait seulement interpellé ou au pire menoter la fautive et ouvrir un dossier judiciaire.
    Entre nous, Gacece, tu réalises l’énormité de ce que tu l’écris?
    Je suis vraiement et vraiement sidéré

    • Gacece

      @Rurihose
      Je dois me répéter encore une fois : « Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit! »

      S’il faut condamner, il faut condamner tous les gestes posés qui ne sont pas permis par la loi :

      – Le chef de colline n’avais aucun droit de s’en prendre à la députée ;

      – La députée n’avait aucun droit de s’immiscer et d’intervenir dans un procès en cours, elle est censée être au courant des lois puisqu’elle participe à leur vote ;

      – Le procureur aurait dû faire montre d’une attitude d’impartialité et de discrétion : il aurait dû appeler la police pour qu’elle prenne des dépositions des témoins, faire arrêter l’agresseur de madame, convoquer madame pour lui donner et expliquer son constat d’infraction ;

      Cela étant dit, madame la députée aurait aussi dû aviser le bureau de l’Assemblée Nationale pour qu’elle prenne en charge la suite du processus. Ou à tout le moins, elle aurait pu avertir son chef à l’Assemblée Nationale, Rwasa, qui à son tour aurait pu exiger ou ordonné l’enclenchement d’une enquête.

      Mais… elle ou ils (sa coalition) ont jugé bon de s’adresser au médias avant d’avoir fait ce qu’il fallait.

      Dans ce cas-ci, tout le monde a fait le contraire de ce qu’il fallait. Et tout le monde continue de faire ce qu’il ne faut pas : condamner l’État au lieu de condamner les responsables individuels des violations qu’il y a eu.

      Qu’est-ce que cela nous enseigne? Que la devise de tout burundais est devenu : « Blâme l’autre » et qu’elle est la seule devise qui est respectée, même dans les commentaires… en ligne, dans les autres médias ou dans les salons!… Mais… Mince alors! C’est partout!

      On dirait que tout le monde est diplômé du « SCREW-U*! »

      (*) « Screw University », googlez l’expression!

  3. juju

    Je vais prendre l’initiative d’interjeter aupres des chefs DD pour qu’ils payent un bon salaire oune prime d’encouragement a Gacece; ou une reconnaissance speciales de ses prestations.
    Car ce Monsieur travaille fort pour le systeme.

    • Gacece

      @juju
      PAS INTÉRESSÉ!

      • juju

        Ton droit. Voudrais-tu au moins contribuer une tonne de haricots pour aider le parti a construire un stade quelque part a Muyinga, s’il vous plait? Au cas ou tu prefererais contribuer pour la construction des salles de classes ou financer les Imbonerakure dans leur travail de sabotage de la securite nationale, ca va aussi. Quelques kilos peut-etre au lieu d’une tonne? Ca serait apprecie.

        • Gacece

          @juju
          Ils ne vous ont pas mandaté pour parler à leur place! Alors mêlez-vous de ce qui vous regarde!

  4. Gacece

    @Mayugi @Rurihose
    Tel que je m’imagine la scène, l’article a mentionné qu’elle est intervenue (ou a peut-être voulu intervenir) pendant le déroulement d’un procès.

    Elle « … assistait au déroulement d’un procès… » & « … les juges ont vite suspendu l’audience… ». S’ils ne voulaient pas qu’elle soit là, ils auraient juste annulé et reporté cette audience. Donc, elle a dû faire quelque chose qui a provoqué ce qu’elle rapporte. Ce qui m’intrigue, c’est ce qu’elle a fait pour que son agresseur s’énerve au point de l’agripper à la gorge et la frapper.

    S’elle ne faisait qu’assister à l’audience, sans chercher à la perturber sous quelque forme que ce soit, je trouve inconcevable que quelqu’un puisse se lever pour s’en prendre à une personne tranquillement assise ou débout sur les lieux.

    Quand on assiste à une audience au cours d’un procès, seul le juge peut donner la parole… aux parties en conflit et à leurs témoins uniquement! Le fait de la perturber, qu’on soit députée ou simple citoyen, constitue une infraction punissable par la loi.

    Les conflits fonciers sont des litiges très délicats. Il ne faut pas poser des gestes qui peuvent provoquer des pics émotionnels l’une ou l’autre des parties.

    • Karabona

      Et voilà, Madame la députée est coupable d’avoir provoqué un « pic émotionnel » qui justifie un pasage à tabac en règle. Vous allez voir que bientôt nous allons apprendre que Madame complotait en réalité contre le gouvernement, qu’elle est complice avec les terroristes, ce qui lui vaudra cette fois une visite de Gérard de Muyinga ou qu’on lui envoie la voiture noire aux vitres teintées et sans plaque d’immatriculation qui a « donné le lift » à Léopold Habarugira pas plus tard qu’hier.

      • Gacece

        Non! Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit! Rien ne justifie la violence, mais ça arrive quand même!

        Dites! Est-ce que vous ne venez pas d’avoir un pic émotionnel en lisant mon commentaire?… Je vous parie que si j’avais été en face de vous vous m’auriez montré « de quel bois » vous vous chauffez?!… Chanceux que je suis!

        • Karabona

          Aucun pic émotionnel en vous lisant, seulement un pic de certitude quant à votre stratégie d’occupation de l’espace médiatique – pour le reste, mon bois est trop vermoulu pour vous démontrez quoi que ce soit.

        • Meurlsaut

          @Gacece
          « Un pic émotionnel » pour agresser une députée? Ailleurs,une députée jouit d’une immunité parlementaire.Il faut avant tout suspendre son immunité parlementaire avant même de l’arrêter pour un délit.Mais vous nous dites que dans la république bananière du Burundi(dont vous êtes devenu l’avocat inconditionnel) n’importe qui et n’importe où quelqu’un (sous l’effet d’une colère émotionnelle) peut s’en prendre à lui ou à elle? Chouette la dignité de nos honorables au Burundi!!

          • Gacece

            Un pic émotionnel, c’est incontrôlable, et personne n’en est immunisé! Mais cela n’excuse pas le ou les gestes incontrôlables posés par quelqu’un. C’est tout ce que vous avez à comprendre de cela.

            Par ailleurs, je n’ai jamais dit nulle part qu’il fallait arrêter la députée, mais son agresseur. Lisez mes autres commentaires avant (vous aussi!), de me faire dire ce que je n’ai pas dit.

            Sur l’autre sujet, en quoi est-ce mauvais d’être un avocat dans une république bananière? Vous n’aimez pas les bananes?

            Même des psychopathes et autres tueurs en série sévissant dans des républiques « non bananières » ont droit à des avocats, parfois même payés par l’État. La seule différence, ce sont les bananes. Alors j’en déduis que vous n’aimez pas les bananes… Banane!

  5. Rurihose

    Cher Gacece, vous dites: « il ya des élements inconus….: qui justifient de frapper une dépitée en public, de lui ôter son téléphone et le procureur rentre gaillardement avec l’assaillant dans un véhicule d Etat.
    Et moi qui pensait, que la dépitée devait être convoquée avec son agresseur et tous les témoins devant un officier de justice???Et qu’une enquête devrait être ouverye séance tenante???
    En même temps, un rapport international dit: « Le Burundi n’a ni la volonté, ni le pouvoir de juger et punir certains crimes graves commandités par une certaine catégorie…. »
    Your comment Gacece!!@@

    ,

  6. roger crettol

    Je partage évidemment l’indignation des personnes qui s’indignent ici qu’on ait « passé à tabac » une femme et, de plus une députée.

    J’aimerais qu’on s’indigne de toute violence faite à une personne au Burundi – ce que demande la constitution au nom du respect de la personne humaine. Que ces violences aient lieu en public ou non, que l’on s’attaque à une femme et députée ou à un paysan rétif à des injonctions partisanes.

    • Gacece

      Le fait d’exprimer sont indignation à l’égard de la violence contre une députée ne veut pas dire qu’on supporte les autres formes de violences. Une autre femme aurait été attaquée par une autre femme, on se serait aussi indigné.

      Il en va de même dans le cas d’un homme contre un autre, de plusieurs contre un seul ou plusieurs. Tout événement où il y a violence comporte son propre lot de particularités dint le nombre de personnes impliquées, la cause du conflit, le niveau de violence, les armes utilisées, la présence de blessés (légers ou graves) et/ou de décès, etc.

      Chaque cas doit être traité séparément. Il y aura des bagarres en tout temps, et cela ne se passe pas qu’au Burundi. C’est tout aussi le cas partout au monde.

      La principale différence est qu’à chaque fois qu’il y a une de ces bagarres au Burundi, on veuille souvent – si ce n’est pas toujours – ramener crla à de la violence politiquement motivée. Même quand les faits indiquent le contraire.

  7. Nahayo

    Bastonner du député ça doit être marrant. Ntawonkubitira…..nka bane?

    • Mayugi

      @ Nahayo
      Et si cette députée était ta mère ou ta sœur, le trouverais-tu toujours marrant ?

      • Bakari

        @Mayugi
        Bien Mayugi! Pour une fois on tombe d’accord!

  8. Rurihose

    C est la 1ère fois que je suis du même avis que Gacece.
    Bravi Gacece.
    C’est comme cela que les choses se passent normalement dans un Etat de Droit

    • Gacece

      Ne te réjouis pas trop vite! Il y a bien trop d’éléments inconnus pour qu’on soit réellement sûr de ce qui s’est passé.

      Si c’est lâche pour un homme de s’en prendre à une femme, ça ne lui donne non plus aucun droit d’intervenir dans un procès en cour par exemple, soit disant parce que c’est une élue.

      • Mayugi

        @ Gacece
        Il me semble que vous avez oublié ou que vous ignorez que le rôle d’intermédiaire revient aux députés en plus du rôle de législateur et de contrôle de l’action gouvernementale. Eh bien oui, un député a le droit d’intervenir pour un citoyen dans son rôle d’intermédiaire. Évidemment, il n’interférera pas dans le déroulement normal d’un procès.

  9. Munyangeri

    La députée de Kirundo dit : «J’ai été brutalisée et battue par Nkurunziza, chef collinaire de Kanyinya, en présence de la population et des juges». Que faire dans une situation pareille? Beaucoup de gens pensent qu’il faudrait qu’elle porte plainte à la justice contre son agresseur et ils ont raison. Dans la logique humaine, cela est tout à fait correcte car une telle faute est punie par la loi de notre pays. Toutefois, que nous enseigne la loi divine? Dans un de ses enseignements relatifs à la nouvelle loi, Saint Matthieu rapporte ceci: Vous avez appris qu’il a été dit: Oeil pour oeil, dent pour dent. Et moi je vous dis de ne point résister au méchant. Mais si quelqu’un vous donne un soufflet sur la joue droite, présentez-lui encore l’autre joue.

    Notre Seigneur Jésus-Christ ordonne à celui qui est outragé, non seulement de conserver la paix et la douceur, mais de témoigner aussi du respect à celui qui le frappe et de lui présenter l’autre joue. Il nous prescrit cette loi de patience, non seulement dans l’offense particulière qu’on reçoit, mais dans toutes sortes d’injures. En effet, rien ne calme les violences que la patience de ceux qu’ils outragent. Nous devons aussi coprendre que par cette démarche de patience, nous pouvons amener notre agresseur à mépriser le vice de la méchanceté et à désirer la vertu opposée – l’amour. Dieu veut que nous soyons utiles à nous-mêmes et aux autres.

    Honorable Euphrasie Mutezinka, s’il advenait que vous lisiez mon message, je vous conseille ceci:

    1. Abstenez-vous de porter plainte contre Monsieur Nkurunziza et le procureur de Kirundo.
    2. Même si cela peut vous paraître difficile, prenez l’initiative d’aller rencontrer Monsieur Nkurunziza et réconciliez-vous avec lui. Cette réconciliation constituera le sacrifice le plus agréable que vous pourrez offrir à Dieu. En ce faisant, vous aurez montré la grandeur de votre âme et mené votre agresseur, de l’état de bassesse où il se trouve actuellement, sur le chemin de l’amour.

    • Mayugi

      @ Munyangeri
      Selon votre logique ou celle que vous prêtez à Dieu, nous n’avons plus besoin du ministère de la justice, plus de tribunaux…. plus de police, plus d’armée non plus. Car tout se réglera en tendant l’autre joue. Et l’on peut extrapoler: on vient de vous voler, tendez l’autre poche pour que le voleur se serve….! Bravo! Vous vivez dans un autre monde, pas le mien. Et vous devez être la personne la plus heureuse au monde.

      • Munyangeri

        @Mayugi
        Pour celui qui vous vole, si vous lui témoignez que vous êtes disposé à lui donner même ce qu’il ne vous demande pas et que vous opposez votre générosité à sa bassesse, vous lui donnez l’instruction, par vos actions, à mépriser le vice de vol et à désirer la vertu.

        Je voudrais ajouter ici une autre loi divine allant dans le même sens: « Si quelqu’un veut vous contraindre à faire mille pas avec lui, faites-en encore deux mille autres ». Ceci veut dire que si après avoir donné au voleur votre robe et votre manteau il veut encore que, dans cette nudité de corps, vous le serviez et vous souffriez quelque peine et quelque travail, ne vous y opposez pas.

    • Banza

      @Munyangeri
      « Toutefois, que nous enseigne la loi divine? »

      Cette loi est valable, uniquement à ceux qui croient en Dieu.
      Et si vous croyez que c’est absolument tout le monde, ou que ceux qui ne sont pas comme vous sont des ignorants, je vous conseillerais de bien vous renseigner.

      • Meurlsaut

        @Munyangeri
        Où va-t-on avec cette idéologie dd qui cherche à mettre la Bible à toutes les sauces? Un pays se construit et régi par des lois et non par de mielleux discours religieux pour endormir les crédibles.Vous êtes en train de devenir toxiques avec cette idéologie politico-religieuse d’un autre âge!

        • Meurlsaut

          …et est régi svp(sorry)

  10. Jereve

    Imaginez-vous la scène : le tribunal est là, les partis en conflits – la député et le chef de colline – sont là. Les membres du comité de sécurité sont là. Quelques spectateurs sont là aussi. Toutes les conditions sont réunies pour que tout se passe bien. Mais, patatras ! Le chef de colline bondit sur la députée et l’agresse. Et personne ne bouge ! Ah, si, une personne prend son courage en deux mains et appelle le procureur qui arrive sur le champ. Et là, douche froide ! On s’attendait en toute logique qu’il protège la victime, l’agressée, mais non ; il invite gentiment l’agresseur à prendre place dans son véhicule (de fonction je suppose) et les deux se sont barrés laissant la victime en rade. Ce n’est pas fini : la ministre de la justice entre en scène pour fustiger la victime qui a osé se plaindre publiquement. Et enfin, on a entendu un grand chef de l’illustre assemblée nationale dire clairement « ces gens sont parmi nous » qui donnent des informations aux gens qui ne veulent pas du bien du Burundi. Il ne nous reste qu’à écrire la pièce de théâtre, avec un simple titre : le monde à l’envers.

    • Gacece

      @Jereve
      Sauf que… dans votre monde à l’envers, la députée ne faisait pas partie des parties en conflit. Donc, elle a probablement perturbé un procès en cours.

  11. Fofo

    Personnellement, je suis contre un traitement inhumain contre qui qu’il soit mais il me semble que les éléments ne sont pas encore suffisants pour commenter le cas car il n’y qu’une partie qui parle. Si la victime se dit prête à portait plainte contre le présumé coupable, je pense que la meilleure façon de traiter tel cas serait de saisir la justice en bonne et due forme et faire des écho médiatique après avoir constaté que la justice aurait démontré ses limites, sa partialité ou son manque de volonté.

    • Yves

      @Fofo : il y a largement de quoi commenter l’affaire car s’il est vrai qu’il n’y a qu’une seule partie qui évoque sa version des faits, c’est pour la bonne et simple raison que l’autre partie se tait, n’ayant même pas daigné apporter le moindre démenti (ce qui en dit long sur l’impunité dont jouissent ceux qui font leur propre loi). « Qui ne dit mot consent », nous laissant libres de toute spéculation et interprétation possible. Voici la mienne : ce « fait divers » est tout sauf un cas isolé, qui témoigne des atteintes répétées à la liberté d’expression et de circulation commises au Burundi, et qui sera classé sans suite par la justice, comme cela fut le cas pour ce pauvre Jean Bigirimana et tant d’autres avant et après lui. Mais bien sûr, il se trouvera toujours des Fofo et des Ayahu pour prétendre que tout ceci est faux et que les rapports parvenus sur les bancs de l’ONU sont des falsifications pures et simples, ourdies par un sombre complot international dont le Burundi serait honteusement victime… mieux vaut en rire

      • Fofo

        Bonsoir Yves,
        Si vous voulez aider les burundais à résoudre leurs problèmes, il faut éviter de tomber dans le piège de certains politiciens. D’après l’article, si j’ai bien compris, l’origine du différend entre cet honorable et cet Autorité locale concerne un conflit foncier et on ne sait exactement ce qui s’était passé pour y arriver. Mais vous, vous voulez transformer un conflit foncier en un conflit politique. Normalement dans un tel cas, la partie lésée ne fait que porter plainte devant les juridictions compétentes! Vous voulez me dire que tels cas n’existent pas en Europe? Vous voulez tout simplement en profiter pour trouver des arguments à présenter à la CPI et vous direz encore une fois que c’est le Gouvernement qui a violer le « droit de l’homme ». Quelle malignité?

        • Yves

          @Fofo : le conflit n’est pas uniquement foncier, contrairement à ce que vous prétendez. Relisez l’article : cette dame appartient à la coalition d’Amizero y’Abarundi ( « le chef collinaire de Kanyinya lui a proféré des injures à bord du véhicule du procureur : « Vous avez emprunté le mauvais chemin, votre parti ne vaincra jamais»). Alors, uniquement foncier ce conflit ? 😉 Good joke, Mister Fofo

          • Fofo

            @Yves,
            Bjr.
            Je pense que le plus grand problème se trouve effectivement là. L’appartenance politique n’a rien à avoir avec l’infraction commise. Non parce la députée appartient à la coalition d’Amizero et que cette autorité locale appartiendrait je ne sais pas au parti au pouvoir que leur conflit foncier deviendrait politique. Je pense que vous n’êtes peut être pas informé comment certains burundais agissent devant les conflits fonciers. Parfois même les frères s’entretuent, l’enfant peut tuer son père. Mais quand il s’agit de deux personnes n’ayant pas la même appartenance ou conviction politique, l’affaire devient politique. Soyez un peu juste et éviter d’interpréter mal chose, Sinon nous risquons de considérer cela comme une sorte de « diviser pour régner ».

          • Akabanga

            @Fofo

            Admettez quand même qu’il y a un soupçon de politique. Sinon pourquoi ce chef collinaire dirait-il cela? Ici on se contenterait de dire que la justice devrait faire son travail. Mais je crains qu’il n y aura pas réponse à ce niveau. C’est vrai que tout n’a pas été dit par exemple pourquoi ils ont saisi son téléphone mais j’estime déjà que le fait de brutaliser un représentant du peuple c’est vraiment pathétique. Je me demandes si ça aurait été possible si c’était un député du CNDD-FDD.

        • Nteturuye

          Saisir la justice? Là vous vous moquer des gens quoi! Le procureur a déjà montré de quelle justice il est capable d’admnistrer. La ministre de la justice de même par ses déclarations. Une justice selective a un nom! Je vous laisse deviner ce nom.

          • Fofo

            @ Nteturuye, bonjour,
            Je pense que nous devons tous renoncer à ce comportement de vouloir résoudre nos différends par les voies illégales. C’est normal qu’une autorité, peu importe le degré de son autorité, commette une infraction et en abuser de son pouvoir. Cela arrive un peu partout dans le monde. Dans telle situation, la partie lésée, peu importe sa personnalité, devrait porter plainte contre le présumé coupable et laisser la justice agir. Il serait donc intéressant de commenter le jugement rendu par la justice que de commenter l’appartenance politique des parties au conflit.

          • Yves

            @Fofo :
            1. « C’est normal qu’une autorité, peu importe le degré de son autorité, commette une infraction et en abuser de son pouvoir ». Ce que vous décrivez ne peut en aucun cas être la règle (« normal »), sauf à vouloir légitimer les régimes dictatoriaux. Vous ne nous ferez pas croire que vous êtes si fondamentalement opposé aux principes démocratiques ^^
            2. « Cela arrive un peu partout dans le monde ». Ah, la vieille technique consistant à banaliser les atteintes faites aux individus. Force est de constater que cela arrive surtout bien plus souvent dans certaines parties du monde que dans d’autres !
            3. « la partie lésée, peu importe sa personnalité, devrait porter plainte contre le présumé coupable et laisser la justice agir ». Laisser la justice agir ? Vous voulez dire, de la même manière qu’elle a « agi » pour les meurtres de Jean Bigirimana, Hafsa Mossi et tous les autres ?

          • Fofo

            1. Normal parce qu’une autorité peut est avant tout être humain qui peut avoir un différend ou un conflit avec son voisin. S’elle commet une infraction ou un délit, ce à lui d’y répondre personnellement. Ce qui est anormal c’est cette façon de vouloir confondre un conflit personnel à un conflit politique. De plus vous oubliez que les deux sont des élus du peuple et non les membres du Gouvernement.
            2. Je croyais que vous me diriez qu’autorité ne peut commettre une infraction ou un délit.
            3. Vous encouragez un député ne pas procéder conformément à la loi? S’agissant des meurtres qui vous avez citées, moi aussi j’encourage la justice de continuer à enquêter sur ces dossiers afin que les coupables soient connus et jugés mais sans vouloir en exploiter politiquement.

    • Karabona

      Fofo, en l’espèce le Procureur et les juges ont déjà montré leur partialité… ainsi que la Ministre de la Justice – quand vous dites saisir la justice, j’imagine donc que vous conseillez à la victime de s’adresser à la CPI?

      • Behappy

        @Karabona
        Qui paie les services de la CPI? Ce justicier du monde entier?
        Les décisions de la CPI ne vont sûrement pas contre la volonté de son argentier.

        • Yves

          @Behappy : « Qui paie les services de la CPI? Ce justicier du monde entier? ». La CPI est financée par ses Etats parties, à savoir les pays qui ont ratifié le Traité de Rome. Ils sont actuellement 124, le premier contributeur en terme d’importance étant… le Japon. Ces pays se partagent la facture, selon un système de quote-part fixant le montant de leur participation. Il n’y a pas un argentier comme vous le prétendez, mais une multitude. Du coup, votre « théorie » du complot est caduque.

      • Fofo

        @Karabona,
        La CPI??? Sur plus de six millions de morts en RDC, il n’y a qu’un criminel, Thomas Lubanga. Pour vous c’est ça la justice? S’agissant de l’affaire de cette députée, sauf erreur de ma part, l’article dit qu’aucune plainte n’a été déposée devant a justice. Sinon, appeler le Procureur parce qu’il est ami ou une connaissance, c’est une pratique qui se fait un peu partout dans le monde mais quand il s’agit de saisir la justice, la procédure est régie par une loi et non au téléphone.

        • Karabona

          Fofo, si vous n’êtes pas satisfaits de la CPI, il faut organiser vous-mêmes la justice, le Burundi dispose de tous les outils juridiques, y compris pour les crimes contre l’humanité. Il vous manque juste la volonté, l’indépendance et le courage pour le faire – votre tactique de décrier systématiquement la CPI est risible dés lors que toute critique que vous élaborez contre elle est valable au centuple pour notre système judiciaire – ne regardez pas la paille dans l’oeil de votre voisin mais la poutre dans le vôtre.

          • Fofo

            @Karabona, bonjour,
            C’est vous qui avez évoquez la CPI.
            Si notre justice n’est pas capable de vous rendre justice, pourquoi évoquer celle qui est 1000 fois incapables par que la nôtre? On finira par conclure que la CPI est une institution d’intimidation que de justice!

      • Fofo

        @Akabanga, bonsoir,
        Je sais que certaines autorités en abusent de leur pouvoir mais si cela intervient dans une affaire privée ou personnelle. En tant qu’intellectuels, on devrait d’abord savoir ce que représentaient ces deux élus (députée et élu local) dans ce litige et comment sont-ils arrivés à se chamailler jusqu’à se battre en présence de leurs électorats!!! Les deux étant des élus de la même circonscription, c’est sûr que chacun avait ses soutiens sur place. Je pense que le problème n’est pas politique plutôt leurs caractères (problème de tempérance).

        • Fofo

          ….mais si cela intervient dans une affaire privée ou personnelle, on peut pas appeler ça un conflit politique. .

    • Mweneso

      Qu`a dit cette pauvre ministre de la justice:  » ndunvise imyidogo yanyu ariko mwogerageza kutavugira hejuru kuko ni ukwararaza Uburundi imbere y`amakungu ». Et tu crois qu elle aura une réponse plus que ca!!! Use your brain!

  12. Karabona

    Belle démonstration que le rapport de la Commission d’enquête des Nations Unies est EN DESSOUS de la vérité!

  13. Kayo

    Je suis contre l’agression de la députée c’est comme on attaque une institution alors si c’est vrai ce chef colline qu’il soit puni même ce procureur n’est pas digne du garant de la loi dans la province et ça sera l’exemple pour les autres

    • kibwa

      Mes amis
      Vous êtes malades ou quoi? Ce pays le Burundi a des députés? Voulez-vous parler de ….( censuré, une insulte) qui se rassamble à Kigobe pour se représenter elle-même? Je répète une dernière fois, on devient parmentaire quand on a été élu, quand on a un mandat des citoyens libres et électeurs. Point. Le monde de Kigobe a été mis là-bas pour singer les autres parlements. Il le sait et il le défend.
      La dépitée qui a été callassée n’a qu’à s’en prendre à elle même. Que cherche -t-elle dans cette galère?
      Bonne journée
      KIBWA

      • Yves

        @Kibwa :  » La dépitée qui a été callassée n’a qu’à s’en prendre à elle même « . Il y a en effet de quoi être « dépité » en lisant un commentaire aussi consternant…

      • Bakari

        @kibwa
        « La dépitée qui a été callassée n’a qu’à s’en prendre à elle même »

        En effet, ce n’est pas la peine de dépiter quelqu’un qui est déjà dépité. Ceux qui l’ont malmenée n’ont fait que tirer sur une ambulance.

  14. Rurihose

    Les commentaires de certauns demes amis mefont rire jaune:
    L’un ose dire qu’un député est une personne importante qui ne devrait pas être molestée par un simple Imbonerakure
    Un obscur maire a empêché le vice président de l’Assemblée matiomale et 7 dépités de tenir une simple réunion

    Ntibaciye bataha bigaherera aho
    Nous sommes au Burundi

  15. Mafero

    Il ya une chose que je ne comprends pas dans cette mésaventure de cette députée. Le procureur est le garant de la justice dans cette contrée. Que cherche la ministre de la justice dans tout cela?

  16. SENYAMWIZA Jean-Claude

    Les intimidations, les violences de toute sorte, l’usage de la force y compris à l’encontre des élus s’exerce du sommet à la base de l’Etat. Nous sommes dans les ténèbres d’une dictature sans précèdent, une dictature qui enlève, fait disparaitre, torture, viole et tue. C’est le désordre complet et la notion de hiérarchie administrative est de plus en plus floue si bien que des agents subalternes peuvent parfois avoir plus de pouvoir que leur supérieur hiérarchique. Certains cas des Imbonerakure n’obéissant à aucun ordre des autorités administratives sont monnaie courante. Si nous n’y faisons pas garde, le pire est encore devant nous car ce qui se fait en ce moment semble à une anarchie totale qui peut être une fondation très solide du désordre et du chaos à tous les niveaux.

  17. Gacece

    Battre une femme quand on se prétend être un homme fait de vous un lâche! Peu importe la raison, et peu importe son statut. Même s’il se peut qu’il ne connaisse pas la victime au moment des faits (je ne présume pas que ce soit vrait), rien ne justifie un tel comportement.

    Espérons avoir la version de l’autre partie en cause. Dans une situation impliquant un élu, l’enquête devrait être conduite par l’assemblée Nationale ou par un ou des enquêteurs assignés par elle. L’Assemblée Nationale est une institution de l’État, et une agression contre un membre de ses membres est une agression contre l’État. Du moins c’est comme cela que je le conçois.

    Mais rien n’empêche qu’on continue à réunir des éléments de preuve après avoir déposée une plainte… à la police en premier lieu. C’est quand même curieux la justification de ce retard.

  18. Mutetiwabo

    Le fond comme la forme fait mal. ! Cette députée est mariée dans une famille qui se détruit f elle même a cause des conflits fonciers.. Des imbones commissionnaires font la loi..Si les députées de la soi disant opposition sont menacées par i’ petit chef de colline ;sous l œil complice du procureur chef de l ordre public.. Kirundo est mort manque seulement d u’ service funaible pour organiser u’ enterrement digne de nom!!

  19. My bad

    Weho urafise aho uvugira,urazobaza muri zone Minago,commune Rumonge ukuntu abanyagihugu bakubitwa na chef de zone waho atanumwe akuye ko umunwa,akababwira ko bose bari musi y ‘Ibirenge vyose.Womengo abanyagihugu ni abatsi bindaro mugihugu cabo.Abakurira abo batware bo hasi bobibutsa ko iyo umuntu afise amabanga yo kurongora abandi aba ariko akorera abo banyagihugu bamushize imbere.
    None ko twama turirimba ko twikukiye,hikukiye abatware Gusa?Abarundi bakize inkoni y’umuzungu ariko iyo umurundi mwenewabo sinzi uko bazoyikira.

  20. Rurihose

    Gacece n’est pas encore intervenu pour insinuer qu’il ya des dépitées qui ne disent pas la vérité, qu’il est normal que le procureur saisisse le télophone de la victime et non de l’agresseur.
    Je me demande quelquefois si Gacece n’est pas un des porte paroles que je ne nomme pas

  21. Jean Luc mugirabantu

    La députée dit « En qualité de représentante du peuple, j’ai la
    de rencontrer ceux dont je suis mandataire.» Elle demande d’être protégée dans sa personne et dans ses biens ».
    Et moi j’ajoute , non seulement elle a le droit de rencontrer les gens de sa région mais mieux tous les burundais et les etrangers qui la sollicitent .
    C ‘est grave .

  22. CACACA

    Birateye ikigongwe n-isonie. Mais je me demande au lieu d’aller de l’avant si nos dirigeants ne nous tirent pas vers le bas. Il y a des informations qu’on lit et on se demande si on veut avancer ou pas. Peut-être c’est un langage et des intimidations pour la campagne à venir.
    http://fr.africatime.com/burundi/articles/burundi-valorisation-du-hutu-travers-la-nouvelle-filiere-agri-elevage

    • roger crettol

      J’étais inquiet – ça sentait le discours ethnisant et il fallait que je lise cet article. Il se termine ainsi :
      « La campagne actuelle du Ministre Mpozeriniga concernant la valorisation de la nouvelle filière agri-élevage consiste à redorer la CORPORATION HUTU chez les BARUNDI ».

      Et puis, j’ai vu l’origine de cet article – ah ! la Célébrissime Agence Burundi-AGnews de notre très respecté DAM.

      Alors – hausser les épaules ou bien être réellement inquiet quant à l’avenir ? Si DAM parle pour la Clique au pouvoir, cela ne présage rien de bon. Vraiment.

      La dignité des Hutu sera liée à leur manière de gérer leurs rapports avec les minorités qui forment avec eux la nation burundaise. La démographie veut que les Hutu par leur travail nourrssent en grande partie le Burundi. Il n’y a pas de blason à redorer, ni d’adversaires à rabaisser.

      Qui entretient ces ressentiments ? On n’est pas encore sortis de l’auberge – c’est désespérant.

    • Mayugi

      Il est inconcevable qu’un représentant du peuple soit agressé, quelque soit son obédience politique. Scandaleux et absolument inacceptable! Car une fois élu, le député représente, de façon impartiale et non discriminatoire, tous ces concitoyens, qu’ils appartiennent au parti au pouvoir ou à l’opposition. C’est ce genre d’acte qui ternit l’image du Burundi dans le monde, en plus de refléter un manque de respect total envers le peuple qui lui a fait confiance. Maintenant, l’attitude du procureur de Kirundo mérite une demande d’éclaircissements de la part de sa patronne (si elle est vraiment la « patronne » du ministère). Des mesures administratives et ou disciplinaires devraient être envisagées, et ce dans les meilleurs délais. Revenons à la ministre. Son attitude est des plus scandaleuses! Au lieu d’être empathique avec la victime, elle la blâme! Quel cynisme! La victime peut être en état de choc. Elle peut ne pas se sentir prête à entreprendre des actions judiciaires dans l’immédiat. Mais cela ne témoigne aucunement d’une quelconque mauvaise foi. L’agression a été perpétrée en public. Plusieurs personnes en ont été témoins. Sous d’autres cieux, des actes vieux d’une génération sont jugées, sans aucun préjudice pour le plaignant. L’exemple le plus éloquent est l’agression sexuelle qui est maintenant imprescriptible dans plusieurs juridictions occidentales. Maintenant, la ministre veut que la victime se « cache » carrément comme si c’est elle qui avait commis cet impair! Madame Kabanyana, vous avez encore une chance de démontrer que vous êtes la ministre de la « Justice ». Et ça presse. En passant, vous avez oublié que c’est la députée qui a le rôle de contrôleur de l’action gouvernementale et non l’inverse. Ressaisissez-vous pendant qu’il est encore temps. Enfin, je me sens dans l’obligation d’adresser mon soutien moral à Mme Mutezinka et lui rappeler, si elle lit ces lignes, qu’il y a au moins un citoyen qui croit en son honnêteté et qui souhaite que cette agression ne la dissuade pas de faire son travail de représentante du peuple.

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