Il s’obsèrve une performance réduite des réseaux internet ces derniers jours. Résultats. Des utilisateurs des réseaux mobiles et autres types de connexion se lamentent de leur vie professionnelle perturbée. Des institutions publiques notamment l’OBR, lancent des communiqués s’excusant auprès des contribuables.
« Ce lundi 25 novembre 2024, j’ai passé toute une journée sans travailler. Le réseau mobile (Lumitel) que j’utilise s’était complètement coupé. J’habite le quartier mirroir. Nous avons un problème de connexion en général mais de là à cesser de fonctionner pendant toute la journée, c’est une première », témoigne KM, un jeune homme designer freelancer.
Il raconte qu’il travaille à distance pour la plupart du temps à l’aide de la connexion internet. « Normalement, je reçois les instructions de la part de mes clients et je remets mon travail final en ligne. C’est dur ces derniers jours », souligne KM.
Et d’ajouter qu’il avait eu une commande d’une compagnie basée en Angleterre et qu’il communiquait en ligne directement avec le manager.
Il a malheureusement remis le document à 20h alors que le deadline était fixé à 19h suite au dysfonctionnement des réseaux mobiles. Il précise que c’était son premier jour de travail. « Passer alors ma journée à dormir en attendant que la connexion internet se rétablisse était frustrant », dit-il d’un air contrarié en ajoutant qu’il doit se déplacer vers un endroit (au centre-ville) où la connexion est plus ou moins stable. « Ce qui en rajoute à mes dépenses », déplore-t-il.
Un service lent au niveau des institutions
Une autre jeune femme venant de la CRDB Bank, se lamente d’avoir passé toute une journée à attendre sur les guichets de retrait à cause de la lenteur de la connexion internet. « J’étais numéro 126. Après avoir remarqué qu’une personne passe au minimum vingt minutes au guichet à attendre, j’ai décidé de retourner au travail pour revenir pendant la pause », raconte-t-elle. Elle souligne qu’elle est revenue à 13h pour retrouver une file d’attente qui n’a pas bougé d’une pousse. « J’ai fini par être servie à 16h. Trois heures donc perdues à ne rien faire, juste à retirer de l’argent dans une banque. C’est lamentable », déplore-t-elle.
Beaucoup de désagréments
La semaine dernière, la connexion était instable au niveau de certaines agences de la Bancobu à Bujumbura. Par conséquent, le siège de la Bancobu était inondé de personnes. Fort heureusement, la situation s’est améliorée d’après la Bancobu. « Actuellement, la connexion est rétablie. Toutes les agences sont opérationnelles », confirme un employé de la Bancobu.
Un commerçant de Muyinga qui a requis l’anonymat parle des soucis d’internet au niveau de l’OBR. « Nos marchandises tardent à être dédouanées. Les déclarants évoquent des problèmes d’une connexion internet lente. Nous voilà à attendre encore », se lamente-t-il.
Pendant ce temps, l’OBR avait publié un communiqué sur son compte X annonçant le problème de logiciel auquel l’institution fait face. Le chargé de la communication interrogé, il assure que maintenant tout se déroule à merveille dans cette institution. « Nous avons résolu ces problèmes. L’institution opère sans encombre », déclare-t-il.
Des soucis avec des clients
Bruce Mworoha, un analyste développeur de Digital Solutions(DS company) évoque également les défis auxquels ils font face à cause de cette instabilité des réseaux. « Nous avons des problèmes à satisfaire nos clients ces derniers temps avec ce mal d’internet instable. Cela dépend bien entendu de quel type d’internet utilisé. Cependant faute de capital, nous utilisons l’internet accessible à tout le monde, à savoir les réseaux mobiles », précise le développeur. Il témoigne que c’est dur car l’instabilité de ces réseaux se manifeste souvent.
Il explique qu’actuellement, il y en a deux types opérationnels ici au Burundi, à savoir la connexion 3G et 4G. Il joue avec les deux en fonction de l’endroit où il se trouve. Selon lui, en ville, la connexion 4G est généralement saturée. « Nous mutons alors vers les la 3G qui est plus performante », affirme Mworoha.
Il ajoute qu’en tant que développeur, il effectue des téléchargements de grands fichiers en ligne. D’après lui, cela peut prendre de bonnes heures avec cette connexion lente. « Nous nous débrouillons autant qu’on peut en faisant des mises à jour des systèmes de nos clients en ligne pour maximiser la performance. Nous veillons à la maintenance de leurs machines tout simplement », se désole-t-il.
Le bouquet journalier annule celui mensuel
Il parle également des soucis rencontrés sans oublier la galère qu’il endure lorsqu’il est temps de télécharger des systèmes d’exploitation qui lui permettent de développer certains outils. « Nous préférons attendre la nuit, c’est-à-dire de minuit à 5h du matin. Là au moins il y a peu d’utilisateurs sur les réseaux mobiles et l’internet forfaitaire est rapide et moins cher », indique Bruce Mworoha.
Cependant, il évoque un problème avec les réseaux mobiles puisque les bouquets d’internet journaliers sont plus performants mais ils ont un coût élevé. Beaucoup de développeurs activent des bouquets mensuels. Seulement le problème se pose lorsqu’ils ont une urgence. « Activez le bouquet journalier annule celui mensuel », s’indigne-t-il.
Bruce Mworoha révèle aussi qu’il a des projets suspendus à cause de cette instabilité de la connexion internet. « Il y a des cours en ligne sur la digitalisation suspendus du moins pour des personnes résidant à l’intérieur du pays. Nous formons uniquement ceux qui vivent à Bujumbura pour le moment alors que le projet s’étendait sur tout le territoire grâce à Internet », se désole-t-il.
Il n’y a pas de règle sans exception, dit-on. La Banque centrale, BRB, assure en effet que leur connexion internet est intacte. « Nous n’avons aucun problème lié à l’internet. Toute transaction se déroule à merveille », dit un banquier de la BRB.
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