Jeudi 26 décembre 2024

Editorial

Une communication désastreuse

25/04/2014 25

Antoine KaburaheLa peur d’un incendie au siège de la Banque de la République du Burundi (BRB) lundi soir, aux environs de 22 heures, a provoqué la panique dans une capitale encore traumatisée par l’incendie qui a détruit le marché central, il y a quinze mois.
Avec les informations que nous avons (en ce moment) et selon les responsables de la banque, il s’agissait « d’une fumée provenant de l’incinérateur de vieux billets ». Soit. Mais cette fausse alerte met encore en exergue une communication désastreuse du gouvernement.
Normalement, quand une catastrophe de ce genre arrive, une cellule de crise est immédiatement mise en place. Une personne est désignée pour informer la presse en temps réel. Ceci évite rumeurs et psychose. Mais au siège de la BRB, assiégé par une foule de curieux, la presse a été tenue à l’écart.

Pendant plus de deux heures, alors que sur les réseaux sociaux les informations les plus alarmistes étaient diffusées, sur terrain, deux reporters du Groupe de Presse Iwacu, cantonnés par la police avec les badauds, tentaient en vain de faire leur métier.
Pendant de longues heures, les responsables de la Banque ont refusé de parler aux journalistes. Alors que quatre ministres du gouvernement étaient sur les lieux, aucun n’a voulu parler. Ce qui a contribué à nourrir les rumeurs les plus folles.

Après, comme toujours, le gouvernement s’est défaussé sur la presse locale… Elle serait responsable de la psychose qui a frappé le pays pendant quelques heures. Mais à l’analyse, c’est le gouvernement qui a géré la communication d’une manière désastreuse. Un peu comme cette affaire de la note du BNUB. Paradoxalement, encore une fois, c’est le gouvernement qui a créé le « buzz ».

D’abord, par une conférence de presse animée par… trois ministres ! Cela fait catastrophe nationale, n’est-ce pas ?
Ensuite, par un long communiqué du gouvernement – 19 points – apparemment la synthèse n’est pas le fort de nos communicateurs.
Pire, ce communiqué était un cocktail d’accusations disparates : contre l’opposition, la société civile, les médias, etc. On parle même de « génocide », un mot que le BNUB n’a pas employé dans sa note. Le communiqué s’en prend personnellement aux officiels du BNUB (un cadre de l’institution sera d’ailleurs renvoyé par la suite).

Ailleurs, les communiqués du gouvernement sont des textes courts, précis, où chaque mot, chaque virgule sont pesés.
En général, ces communiqués, par leur « langue de bois » voulue, sont la hantise des journalistes. Mais ici, en 19 points, sans aucune retenue, on attaque platement et frontalement dans tous les sens.
Les communiqués d’un gouvernement, quel qu’il soit, sont des textes qui sont décortiqués par le monde entier. Notre gouvernement devrait peut-être revoir sa manière de communiquer. C’est tout un art.

Forum des lecteurs d'Iwacu

25 réactions
  1. borntomakelovenotwar

    1. Concédons l’erreur aux autorités qui étaient là.
    2. Ne cherchez pas à défendre les « journalistes » qui, avant même que les autorités arrivent sur place, avaient déjà diffusé que la BRB est en flamme et ont même publié des fausses photos avec des sapeurs pompiers blancs sur Internet. Et si vous étiez autorité, seriez-vous à l’aise avec de tels journalistes qui se comportent comme dans la peau des terroristes en créant une telle psychose dans la Population ?

  2. leopold NZORIJANA

    Certaisn lecteurs reagissent sans meme lire l’article!!!!!
    finalement il faudrait que chaque personne se presente avec son vrai nom, sa profession ,son ethnie!!!Certains jettent meme des pierres sans savoir qui est condamne!!Ah les burundais

    • Vuvuzela

      Bihoze ubandanye neza gusa.

  3. Mutima

    À chacun ses responsabilités! Pour ne pas dire « À chacun ses oignons! » La gestion de la communication dans cette situation incombe aux cadres de la BRB. Et pourquoi parle-t-on de crise quand il n’y a pas eu de crise? Fausse alerte, passez votre chemin! Pourquoi créer une cellule de crise quand il n’y a pas de crise?

    Les ministres qui étaient sur place, l’armée et la police étaient peut-être là à titre préventive et étaient peut-être parfaitement au courant de la vraie situation. Peut-être aussi qu’il y a eu certaines lacunes au niveau de la communication entre les différents services concernés, mais pour ce qui est de celle (communication) avec les médias, il n’y en a pas eu et il n’aurait pas dû y en avoir.

    Connaissant le mode de fonctionnement des burundais (tous), disons qu’il faut féliciter ces ministres qui ont su tenir leur langue. Dieu seul sait comment ce qu’ils auraient pu dire allait être interprété, relayés, « réinterprété » et transmis. En plus des réseaux sociaux!…

    Pour ceux qui réclamaient l’accès à la banque… C’est une banque, Nom de Dieu! Et de surcroît une Banque Centrale d’un pays! Pourriez-vous imaginer les implications et les conséquences d’une telle action? Pourquoi y laisser entrer qui qui veut? Et puis, quelqu’un aurait pu y entrer avec une allumette et… Voilà le vrai incendie!

    De l’extérieur il y avait une crise… De l’interne il n’y en avait pas. Tout le monde a réagi de la façon dont ils auraient dû réagir, avec la propagation des rumeurs comme plat d’accompagnement! Cela n’aurait pas été Burundais s’il n’y en avait pas eu!… des rumeurs!… Et il ne faut pas chercher des poux là où il n’y en a pas. Le reconnaître serait un début d’évolution.

    Mais il y a quand même une leçon à tirer de tout cela… Les rumeurs qui ont accompagné l’incendie du Marché Central, les massacres de Gatumba, le récent câble du BNUB… Ne pourrait-on pas se servir de cela pour déterminer… Qui ment? Qui dit la vérité? Qui persécute? Qui est persécuté? Qui harcèle? Qui est harcelé?… Réellement!

    Pour le communiqué, rien à dire!… Sauf que… Buyoya en faisait des beaucoup plus longs… Et puis chaque pays a le droit de déterminer ses règles… Rien n’est coulé dans le béton quand il s’agit de faire passer son message.

    • Kira Burundi

      Sha Mahoro nawe urumva ko ukoresheje ama peut etre menshi kweri…

      • Mutima

        @Kira Burundi
        Je l’avais remarqué parce que je l’avais fait exprès. Et c’est ce qui manque aux médias burundais. Je n’ai utilisé « peut-être » qu’à certains endroits au deuxième paragraphe et pour le reste j’ai opté d’avantage pour le conditionnel. Pourquoi? Parce que je ne suis pas sûr des faits que je relate… et que c’est une opinion personnelle qui même si elle s’avérait véridique (plus sensé ou fausse), laisse libre cour à chaque lecteur de se faire sa propre opinion. Mais elle (mon opinion) permet cependant d’éviter une seule orientation du débat. Je ne veux donc pas imposer aux autres ma vision des faits… C’est légitime!

        C’est ma façon d’interpréter les faits, comme c’est sa façon à lui (L’éditorialiste, Antoine Kaburahe) de donner la façon dont il les a interprétés. Ce qui est tout à fait légitime. Alors libre à vous de choisir qui croire et/ou qui ne pas croire… en tout ou en partie!… en toute quiétude… C’est aussi un choix… Ou faire plutôt mieux : donnez votre opinion!… C’est légitime!

        Mais mon petit doigt me dit que vous avez déjà choisi de ne pas me croire… ou de me croire et de ne pas l’avouer!… ou encore de me croire et de faire en sorte que personne d’autre ne me croit… ou encore de ne pas me croire et le manifester pour que d’autres ne me croient pas… ou encore sans toutefois avouer de me croire vous vous rendez compte qu’on risque de me croire plus que vous, et vous vous attaquer à la façon dont je me suis exprimé pour semer le doute sur ce que j’écris pour ensuite pouvoir faire passer votre propre idée comme la vérité… et encore plus….

        Ai-je dit que toutes les raisons sont toutes légitimes? Je n’écris pas les choses pour qu’on les croie… ou pas!… mais simplement pour qu’on en prenne connaissance… ou pas! Puisque je n’exige pas non plus qu’on lise absolument ce que j’écris. C’est toujours un choix!… légitime!

        • Jean

          Ce serait tellement plus simple de vous lire si vous aviez le sens de la synthèse…

          • Mutima

            « La synthèse? C’est quoi ce truc simple simpliste? C’est plus court que ceci? »

  4. Jamahaar

    C’est tout simplement des gens qui sont a une place qui n’est pas la leur.Ils se sont retouves a la tete du pays sans y avoir ete preparees et ne veulent meme pas s’adapter pour changer et se re metre a niveau a l’art de la bonne gouvernance et de la communication instantanee et interactive du village planetaire.Pour une entreprise commerciale, un retard de reaction a un evednement ou mot mal place peut lui couter cher en termes de profits et de reputation qu’il prendra beaucoup de temps et de l’argent pour redresser son image.

  5. ITEKA RYACU

    Monsieur KABURAHE,
    Votre édito est on ne peut plus clair et limpide comme l’eau de roche. Je ne suis pas spécialiste en rédaction journalistique mais je pense qu’on aurait pu y voir votre analyse-commentaire sur la formation des Imbonerakure. On parle de distribution d’armes aux Imbonerakure mais il y a plus grave que cela: la formation d’une milice des Imbonerakure en RDC par les officiers de la FDN ( Le très généralissime Gaciyubwenge pourra le démentir à travers Baratuza). Le journal IWACU paru le vendredi 25 avril montre à la page 9 un militaire burundais avec la population congolaise. Si les miliciens Imbonerahamwe sont formés pendant 2 mois , a quoi va servir cette formation? Le même numero parle d’une probable retour de tous les militaires qui sont dans les missions de maintien de la paix (page 2). Si IWACU dit vrai sur cette formation en RDC, je pense que l’ONU se sentira obligé de les renvoyer car ils ne peuvent pas prétendre aider les autres au moment où chez il y a des signes palpables d’une guerre en préparation.

  6. mugabo

    Le texte rendu public par le gouvernement pour démentir le cable du Binub fait pitié, je ne suis pas spécialiste en communication, ce dont je suis sûr, même un élève du Lycée peut comprendre que le texte comprend beaucoup d’amalgame.
    Tantôt, on parle de Léonce, de Parfait Onyanga, de l’ADC-Ikibiri, des gens qui vont faire entrer des armes au Burundi, de financement incontrôler des gens qui peuvent faire entrer armes au Burundi,
    On veut des enquêtes, puis on en veut pas.
    Il est très difficile de saisir la communication du vieux Nzobonariba autrefois appelé tonton.
    Je comprends pourquoi Kaburahe leur donne la mention « mediocre » en communication », Dans tous les cas, dans la manière de communiquer surtout sur le câble du Binub, il y a moyen de leur faire accoucher la verité. Les nations unies sont à l’oeuvre, Peter Nkurunziza et ses amis finiront par accoucher la verité pour le bonheur du peuple burundais.

  7. Nivyo

    Cher M. KABURAHE

    J’admire le sang froid et le proffessionnalisme de vos journalistes. Et ce jour là, ou la BRB a, semble-t-elle, brulée, j’ai pleinement vu leur qualités.

    Concernant votre éditorial,…il vous honnore. Et c’est une opninion que je partage jusqu’à un certain point…

    Uti: »Mais au siège de la BRB, assiégé par une foule de curieux, la presse a été tenue à l’écart »

    quand il y a un incendie, ou début d’incendie, ou une prise d’otage , etc… Les pompiers , ou les SWAT (= GMIR chez nous) établissent un cordon de sécurité, et personne ( ni les journalistes, ni les ministres d’ailleur ) n’est autorisé à y entrer sans que les pompiers ou swat aient déclarés la zone sécurisée ! Vous voyez toujours à la télé , des repporters « in live » parler devant un batiment en feu, une scene de prise d’otages…avec en arriere plan des pompiers ou policiers qui ont établis un cordon de sécurité

    Vous avez vécu en Europe vous le savez.

    La BRB etant une banque, je suis sur que vous savez que partout au monde lorsqu’une banque brule, les « dépositaires » d’argent font tout pour que la population n’en profite pour venir piller…

    D’ou la vue de militaires securisant la BRB, m’a un peu rassuré. Pour une fois le gourvernement a reagit comme reagirait tout pays qui se respecte.

    Quand le journaliste de la RPA disait qu’il fallait laisser les gens aller voir à l’interieur… Mon opinion me dit que soit c’est un acte stupide ou qu’il avait d’autres mobiles qu’il visait.

    P.S: quand il y’a une révolution dans un pays, savez vous quels sont les premiers battiments prises par la population enragée…?

  8. Rugeresha

    Le problème de la communication gouvernmentale pourrait être l’indice d’un pouvoir multipolaire. Dans cette perspective, chaque responsable essaierait de se protéger car ne sachant pas comment les propos qu’il tiendrait seraient interprétés par les multiples puissances.

    Atari uko naho, il serait temps qu’une formation sur la gestion des crises et des catastrophes soit envisagée rapidement avec un volet communication qui soit efficace. Nka kirya gihe, il aurait fallu la présence d’un seul ministre qui représente l’autorité de l' »État agaca aba ariwe avuga. Gouverneur wa BRB si we yari akwiye kuvuga hari aba ministres. Yari kubaha information vuba na vuba uko azironse, hanyuma umwe muribo akaba ari we atanga umuco sur la situation. Ni ho n’abanyagihugu bumva ko bafise abategetsi connus et sur qui ils peuvent compter pour avoir des messages ku bigoranye.

  9. F.X. Nsabimana

    @Busorongo
    Vous écrivez: « A lire votre édito je comprends maintenant pourquoi il y a apparition de la xénophobie et autres homophobie ». Pouvez-vous nous expliciter ce point de vue? Faite-vous ici référence à la mention « réseaux sociaux « [1]? Si tel est le cas, à ma connaissance, on n´a pas besoin d´être à l´étranger pour être actif dans les réseaux sociaux, n´est-ce pas? On ne sait même pas si vous-même vous écrivez maintenant à partir du Burundi ou de l´étranger. Pa ailleurs, même ce mûr d´IWACU où nous échangeons nos points de vue n´est pas du tout loin d´être un réseau social [2].

    La communication des membres du gouvernement laisse parfois à désirer. Il suffit d´avoir écouté Édouard Nduwimana (BUSINDE, Marché central, etc.), Nzobonariba et autres pour s´en rendre compte. Umenga ntacamira, canke bavuga ivyo le chef ashaka.

    On aurait pu couper court aux rumeurs alarmistes à temps si les autorités avaient voulu très tôt donner la vraie version des faits. Le silence prolongé a été une aubaine aux pêcheurs en eau trouble, ce que je déplore comme vous. Si on veut être bien compris, il faut bien soigner sa communication, communiquer dans les délais et contenir sa colère. Parfois, on a l´impression que les autorités en place sont très méfiants envers certains médias à tort ou à raison. Ce qui explique la mention des médias privés dans le communiqué en rapport au câble bnubien.

    Uko bigenda kose, nous devons faire très attention, car il y a trop de manipulations politiques et médiatiques en ces temps qui courent. Bon WE à tous.

    [1] « Pendant plus de deux heures, alors que sur les réseaux sociaux les informations les plus alarmistes étaient diffusées, sur terrain, deux reporters du Groupe de Presse Iwacu, cantonnés par la police avec les badauds, tentaient en vain de faire leur métier ».
    [2] http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_social

  10. Citoyen

    Non!Kaburahe n’a pas du tout a réviser cet article. Il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Pour le compléter, si le gouvernement n’avait pas un problème réel de communication, le président Nkurunziza n’aurait pas rencontré a huis clos les représentants des Imbonerakure, il aurait rencontré les représentants des jeunes de tout les partis politiques. Si le gouvernement n’avait pas un problème de communication, le président de la république n’aurait pas rencontré a huis clos les seuls officiers supérieurs issus du CNDD- FDD, il aurait organisé une rencontre pour tous les officiers supérieurs de l’armée burundaise. Dans un contexte actuel de méfiance, ces deux actions viennent confirmer les craintes du BINUB …….quand bien même elles ne seraient pas fondées. Et ce n’est pas la faute a Kaburahe.

    • VIP

      Citoyen,

      Et si certains DD etaient contre le 3 e mandat? Le plus interesse dans tout cela serait-il entraim de rencontrer/manipuler en alignant ses meilleurs allies? Wewe wambaye iyo pete ya, nimba koko « amungura nka ariyo mazituvya », kumbure aho ugeze si hato, ejo vyokorogana naho? Utwara azobisa abandi biba 2015 ou 2020 nta nkeka!

  11. Ciza Joseph

    Kaburahe, je vous demande d’être constant et ne pas changer d’avis en moins de 12 heures. Je vous ai même félicité pour une prise de position que je croyais la bonne, et aujourd’hui voilà, vous nous présentez un autre plat , que vous n’aviez pas annoncé dans votre menu. Vous aviez salué vos collègues qui s’étaient pointés à temps et donné des informations équilibrées et vous sous-entendiez meme que des journalistes en mal du sensationnel étaient présents.
    Vous détruisez en moins d’ une semaine opinion que vous aviez répandue et qui était acceptée. J’aimerai que vous nous disiez quelle info devait donner un Ministre, qui ne savait pas que la Banque brulait ou pas, et qui était là juste pour savoir autant que vos journalistes. Fallait-il que ce Ministre dise : oui la Banque brule, alors que ce n’est pas le cas, ou alors la banque ne brule pas alors que lui-même ne savait pas. Vous semblez conclure en insinuant qu’ un Ministre est un surhomme qui doit tout savoir ou alors deviner? Apres le reportage fulgurant de la RPA, Est-ce que ces Ministres n’ ont-ils pas donné leur avis après avoir appris la réalité?????
    Merci de me répondre

    • Nn

      Justement, c’est là tout le problème! Un ministre n’a pas à venir chercher une information comme un badaud; il l’obtient bien avant et de source sûre! Ce ne sont pas les journalistes qui alimentent la psychose, ce sont les officiels qui n’élaborent pas de stratégie de gestion de crise (bien avant la crise, j’entends!). Il faut définir les potentielles crises, les risques qu’ils engendrent (médias, opinion publique), LE porte-parole, le plan d’action. En fait , ne pas communiquer , c’est déjà communiquer. Moi si je voyais devant une institution aussi prestigieuse que la BRB, un camion de pompiers, un détachement de militaires, des ministres occupant des postes stratégiques dans la sûreté nationale et qu’en plus ces derniers ne pipent mot….eh bien, je me dirais que la baraque brûle!

  12. Busorongo

    A lire votre édito je comprends maintenant pourquoi il y a apparition de la xénophobie et autres homophobie. Vous-même au lendemain de l’incendie vous avez avoué avoir condamné vos « employés journalistes froids », qui donnaient peut de nouvelles alors que tout le monde en avait à gogo. Vous-même vous les avez félicités pour leur professionnalisme et leur sang froid. Maintenant bizarrement vous penchez du côté de ceux qui « brulaient » la BRB par leur message via l’internet. Autrement vous continuez à désavouer vos braves employés pour n’avoir pas contribué à développer la psychose de cette fatidique nuit là. Pour qui roulez-vous ? En tout cas pas pour le Burundi ma patrie.
    Pourquoi accuser le gouvernement pour accuser. Mr Kaburahe 2015 n’est pas aussi loin. Vous pouvez vous allier avec un courant politique opposé à celui en place maintenant, gagner les élections et prendre les commandes du pays le plus honnêtement du monde. Tout ce que vous faites maintenant contribue à alimenter les théories du complot. Quand vous nous parlez de « ailleurs » vous voulez parler de quel pays ? Si le gouvernement ne vous plait pas ou ses communiques ne vous plaisent pas cela ne veut pas dire qu’il a tord. Tous vos jugements dépendent de quel côté vous regardez les choses et sous quel angle.

    • C’est votre votre opinion et je la respecte. Mais je ne dois pas « m’allier à un courant politique » pour émettre une critique envers mon gouvernement. Pensez-vous que tous ceux qui émettent des critiques aujourd’hui veulent se « retrouver aux commandes en 2015? » Comme argument ce n’est pas très solide….
      PS: Que vient faire « l’homophobie » dans ce débat?

      • D.N

        Cher Kaburahe, on respecte beaucoup votre professionnalisme mais n’oublie pas qu’on peu utiliser nos talents pour désorienter l’opinion. Je pense qu’il serait mieux de réviser cet article s’il vous plait.

        • Marie Louise

          @ D.N. Ceux qui ne sont pas contents de cet article n’ ont qu’ a consulter le site NYABUSORONGO. Ils y trouveront des articles qu’ ils admireront. On ne peut pas forcer un journaliste professionnel a écrire ce qui nous plait.

      • Federation

        @ Antoine Kaburahe (et accessoirement @Busorongo):

        j’approuve votre édito (comme j’avais beaucoup apprécié votre partage/analyse de l’excellent travail de votre staff sur cet incendie, non de la BRB mais de vieux billets nous dit-on), je désapprouve néanmoins votre choix de répondre à ce (ou ctte) @Busorongo parce que vous lui donnez ainsi une importance qu’il (ou elle) ne mérite pas ! Son commentaire (si on peut l’appeler ainsi) étant creux, anachronique et j’en passe.
        M. Kaburahe a relevé (à juste titre) et demandé ce que venait faire l’homophobie, la même question vaut pour la xénophobie. A se demander si ce (ou cette) Busorongo pense que commenter est synonyme d’alignement de lettres !

        M. Kaburahe ne doit pas être tenu responsable de notre incapacité à comprendre ses éditos ! Je vois celles et ceux qui lui demandent de la constance dans ses analyses. C’est plutôt à ces commentateurs de faire un effort de COMPREHENSION, ce qui leur évitera (du moins je l’espère) certaines CONFUSIONS !

        Le seul commentaire que je ferai à cet édito est le suivant : le GVT et donc notre pays gagnerait à vous (et d’autres) lire et à ajuster ses faits et gestes. Même un enfant de la maternelle comprendrait aisément combien la communication est défaillante et chaotique sur ce sujet de la BRB et sur bien d’autres encore : j’ai coutume de pointer l’image de footballeur jovial et bedonnant qu’envoie systématiquement notre chef de l’Etat (et son équipe de com) au monde entier (1 ex. parmi des milliers : par curiosité, j’ai regardé les commentaires (de non burundais) sur la page Facebook d’Al jazeera au sujet de la récente interview réalisée par la journaliste Haru mutasa, eh bien, la quasi-totalité était sur ses prouesses de jongleur ! … est-ce là la qualité n°1 qu’un chef de l’Etat doit renvoyer ? Je ne le crois pas … Son équipe de communication devrait l’aider sur ce plan ! Perso, j’en ai honte!!!).

      • x-inyongera

        Mon cher Antoine tu ne devrais pas t’expliquer pour ton opinion. Que quiconque veuille ou non la partager c’est son droit. Tout responsable du pays etant sur le lieu a ce jour devait obligatoirement apaiser les esprits. C’est le devoir de mandataire politique. Si le gouverneur de la BRB ou les ministres n’ont pas voulu s’expliquer c’est une faute grave et le peuple avait droit a une information rapide et precise. Pourquoi ces responsables ce sont precipites?

      • nzobandora

        Que voulez vous Monsieur Kaburahe,
        Il ya beaucoup de nos compatriotes qui préfèrent l’attaque à la limite de l’insulte quand ils sont en manque d’arguments. On commence à en avoir l’habitude. ; Quand tu te réjouis d’un bon acte de la part des dirigeants tu deviens un DD mais si c’est l’inverse tu deviens un opposant de l’opposition.
        Busorongo devrait se poser la question suivante: Trouve t il normal qu’en situation de panique totale ou des rumeurs folles peuvent surgir de tout part surtout avec l’histoire du marché centrale les dirigeants fassent un silence radio pendant deux interminables heures?
        Sinon vous envoyer en politique alors qu’il connait très bien votre métier cela montre à suffisance qu’il ne méritait même pas votre réponse

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Online Users

Total 1 867 users online