Les radios indépendantes, Isanganiro, Bonesha, RPA, Rema FM, Renaissance ainsi que le groupe de presse écrite Iwacu sont assurés d’une bouffée d’oxygène d’un montant d’un peu plus de 1,6 millions d’euros des Pays-Bas sur la période allant de mars 2014 à février 2016, a-t-on appris lors de l’émission passée du club de la presse.
Pour Emeline Muhorakeye, directrice de l’information à la radiotélévision Renaissance, « on ne peut que s’en réjouir, surtout pour qui connaît la précarité des médias indépendants. L’appui va aider pour les salaires, la formation et la technique. » On espère, ajoute-t-elle, que les médias vont utiliser l’aide à bon escient.
De l’avis d’Aloys Batungwanayo, chef des programmes à La Benevolencia, il s’agit en plus d’une innovation. C’est la première fois, selon lui, qu’une aide va directement dans la rédaction.
Tharcisse Ndarugirire, quant à lui, a estimé que les Pays-Bas viennent de briser un tabou. « Jusqu’ici, les bailleurs finançaient les activités comme si les journalistes vivaient d’eau et d’air. Cette fois-ci, les journalistes vont se sentir plus à l’aise, surtout que quand, dans un médium donné, les moyens financiers venaient à manquer, on sacrifiait le reportage.»
Le vice-président du Conseil national de la communication (CNC), Adolphe Manirakiza, a abondé dans le même sens. « En retour, il faut que les médias se professionnalisent pour livrer une information de bonne facture. Les dérapages médiatiques proviennent parfois d’un faible niveau de formation et de moyens limités. Les équipements aussi participent d’une bonne information. » Et de conclure : « Néanmoins, je préférerais que le gros de l’argent soit utilisé dans la formation même si, parfois, certains dérapages sont voulus et commis par des journalistes expérimentés. »
C’est vraiment très encourageant, seulement il serait vraiment regrettage que une ou l’autre radio continue à travailler pour défendre un parti politique ou des interets sectaires au lieu d’être des médias du peuple.. Je ne veux pas nommer le médium ici évoqué muga nibaza ko baca bibon