Vendredi 22 novembre 2024

Économie

Une banque, un homme, et un colis de deux millions de dollars

26/02/2022 16
Une banque, un homme, et un colis de deux millions de dollars
« La BCB porte à la connaissance du public que le colis sous le contrôle de Kenya Revenue Autority lui appartient.»

L’histoire d’un homme arrêté à Jomo Kenyatta International Airport avec un paquet de plus de 2 millions de dollars en liquide a suscité plusieurs interrogations même si par après la Banque de Crédit de Bujumbura a annoncé qu’elle était propriétaire du colis. Iwacu a essayé d’en savoir plus. Des questions restent posées.

L’homme serait un certain Paul Kemboi, selon le journal kenyan The East African. En provenance de Bujumbura, il est arrêté au Kenya, à l’aéroport international Jomo Kenyatta. Il est en possession d’une somme de plus de deux millions de dollars.

La réglementation des changes du Burundi de septembre 2019 dans son article 10 stipule que tout voyageur sortant ou entrant doit signaler à la douane s’il a sur lui un montant de plus de dix mille dollars américains ou l’équivalent. Cette règle est d’ailleurs appliquée dans plusieurs pays : il y a des montants qui doivent être déclarés aux autorités douanières.
Selon un communiqué de presse de Kenya Revenue autority, le passager a déclaré à son arrivée que cette somme « provenait de la Banque de crédit de Bujumbura et était destinée à la société Brinks Global services du Kenya.

A sa sortie de l’aéroport international Jomo Kenyatta, le transporteur du paquet à 2 millions de dollars a présenté des documents différents des premiers. Les seconds indiquaient que cette somme partait au Royaume-Uni vers une autre société selon toujours le communiqué signé Lilian Nyawanda, commissaire de Kenya Revenue autority.

Il est alors arrêté, suspecté d’appartenir à un réseau de blanchiment d’argent. La nouvelle commence à faire son apparition dans la presse kenyane dans la journée du 17 février.

Dans l’après-midi de la journée du 17 février, la banque de crédit de Bujumbura (BCB) sort un communiqué dans lequel, elle reconnaît que le « colis saisi appartient à la banque ».

« Il s’agit d’une activité bancaire de routine, l’exportation des billets en devises en vue d’alimenter les comptes chez les correspondants pour pouvoir effectuer les différents ordres de paiement des importateurs et divers clients», peut-on lire dans le communiqué de la BCB. Une source à la BCB nous parle d’une autre identité de la personne, elle se nommerait Andrew Kipkemboi.

Communiqué de presse de Kenya Revenue Autority.

Le 21 février, la Cour suprême du Kenya va décider de garder l’argent saisi pour une durée de 90 jours suite à une demande de l’Assets Recovery Agency, pour la suite des investigations.

Pour rappel, en 2019, le Kenya a été placé sur la liste des pays où se font de blanchiments d’argent. Le rapport du Bureau des affaires internationales de stupéfiants et d’application de la loi du Département d’État des États-Unis citait des contrôles insuffisants sur la circulation de l’argent et l’absence des lois contre le financement du terrorisme au Kenya.


Après les sorties médiatiques des deux parties, l’affaire va susciter moult réactions sur les réseaux sociaux et dans l’opinion burundaise.

« Des fois, on se rend à la BCB pour retirer de l’argent de nos comptes en dollars, on nous dit qu’il n’y en a pas ou on nous donne la moitié de la somme demandée Ce n’est pas compréhensible qu’on exporte les devises vers l’extérieur alors qu’ils en manquent pour nous les clients locaux… » s’indigne R.N., un client de la BCB.

Un ancien employé de la BCB, sous anonymat, confie que durant les vingt ans qu’il a passés au service de cette banque, il n’a jamais vu une exportation de liquidité en devise vers l’extérieur du pays.

« Je n’ai jamais vu une exportation de l’argent en devise vers l’extérieur du pays. On importait plutôt de nos correspondants pour alimenter nos réserves ici. On suivait une procédure claire, on suivait l’argent qui était transporté par des agences de transports d’argent dès leur départ jusqu’à l’aéroport à Bujumbura. On suivait le mouvement jusqu’à ce qu’on aille le réceptionner avec des agents de sécurité et des fourgons blindés», dit-il.

Un employé de la BCB, toujours sous anonymat, lui déclare pourtant que cette exportation des devises vers l’étranger se fait de plus en plus couramment. « On ignore vraiment comment se fait cette procédure, ni dans quelles modalités nos supérieurs passent pour transférer cet argent, tout est flou, mais cette exportation n’est pas la première. »


BCB : « Nous n’avons enfreint aucune loi »

A toutes ces questions, le chargé de la communication de la banque de crédit de Bujumbura, Révérien Ntibarake, a répondu aux questions d’Iwacu afin d’éclairer l’opinion publique autour de cette affaire.

Un colis de 2 millions de dollars qui appartient à la BCB a été saisi par les autorités kenyanes. La banque, a déclaré que c’est une opération de routine. Pouvez-vous expliquer davantage cette opération ?

Il s’agit d’une opération de routine que nous faisons pour alimenter nos comptes chez nos correspondants qui facilitent les transferts à l’étranger pour nos clients. La réglementation des changes de la banque centrale en son article 10 nous donne pleinement le droit de faire l’exportation et l’importation des billets de banque en devises en tant que banque commerciale, mais bien sûr sous réserve du respect de la loi portant lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

Aviez-vous tous les documents nécessaires pour le transfert d’une telle somme d’argent, suivant la règlementation des changes burundaise ?

La BCB a scrupuleusement respecté la réglementation de la banque centrale, sinon, son colis n’aurait pas franchi l’aéroport international Melchior Ndadaye, ceux qui font le contrôle sont aussi des professionnels.

Dans ce cas, comment expliquez-vous l’arrestation de votre transporteur ?

Je crois que le motif de l’arrêt est expliqué dans le communiqué de presse de Kenya Revenue Autority.

Qui est cette personne qui assurait le transport de votre argent et quelle relation a-t-elle avec la BCB ?

Le transport des fonds de la BCB est effectué par une société spécialisée dans le transport des fonds au niveau international avec un contrat précis. La personne est un agent de cette société.

Pouvons-nous connaître le nom de la société qui faisait votre transport ?

Il ne m’est pas permis de dévoiler le nom de notre partenaire pour le moment.

Votre transporteur est accusé par le Kenya Revenue Autority (donnez tout le nom SVP) d’avoir présenté des documents du colis différents à l’entrée et à la sortie, ces documents provenaient-ils de la BCB ?

Transportant un colis de la BCB, il devrait avoir un document de la BCB, mais il avait aussi des documents provenant de la société pour laquelle il travaille. Donc une partie des documents qu’il avait provenait de la BCB et une autre provenait de la société qui assure le transport de nos fonds.

La destination finale de l’argent était alors le Kenya ou l’Angleterre ?

La destination de l’argent n’était pas le Kenya.

L’Angleterre alors ?

Il n’est pas important d’indiquer la destination finale de l’argent mais sachez que ce n’était pas le Kenya

Après avoir donné des éclaircissements sur cette transaction que vous avez faite, la Cour suprême du Kenya a quand même décidé de garder encore votre argent, pourquoi ?

Ce n’est pas à nous que les autorités kényanes donnent des explications mais plutôt à la société qui transportait notre colis. Mais c’est certainement pour faire des investigations, ce qui serait normal en cas de doutes.

Certains de vos clients se lamentent comme quoi ils ne sont pas toujours servis en devises et pourtant vous exportez des devises…

C’est toujours pour nos clients que cette opération est faite. Avec cela, nous créditons nos comptes chez nos correspondants en vue de faciliter les transferts de nos clients qui ont besoin de faire des importations. C’est comme cela qu’on fait.


>>Réactions

Faustin Ndikumana : « La BCB devrait tirer au clair cette affaire. »

Faustin Ndikumana, expert économiste et représentant légal de l’ONG, Paroles et Actions pour le Réveil des Consciences et le Changement des Mentalités (PARCEM) demande à la Banque de Crédit de Bujumbura de tirer au clair cette histoire pour lever tout soupçon et laver son image en tant qu’une institution financière respectée.

« Les banques locales ont des comptes dans d’autres banques étrangères, lorsqu’il y a des problèmes de trésorerie, ils vont retirer de l’argent dans ces banques. Au cours de ma carrière à la banque, j’étais plutôt habitué à ce qu’on importe de l’argent de l’étranger vers le pays mais il se peut aussi que la BCB a eu besoin de verser de l’argent à l’extérieur, l’opération est permise. Le transfert se fait via des sociétés spécialisées avec des documents et l’assurance en cas d’incident. Ils suivent un itinéraire connu à l’avance du départ jusqu’à l’arrivée. J’ai été étonné d’entendre que l’argent de la BCB a été saisi dans les mains d’un individu lambda, qui a présenté des documents pas nets. La destination d’un tel transfert s’il a été fait par la BCB devrait être connue à l’avance. »

Selon M Ndikumana, les explications de la BCB ne sont pas assez suffisantes.
« Au moment où, il y a une recrudescence des blanchiments d’argent et la corruption et le Traffic des minerais dans le monde, la BCB ne devrait pas se contenter de déclarer que l’argent est le leur et que c’est une opération de routine. Pour lever tout soupçon contre une institution financière respectée telle que la BCB, la banque devrait déclarer l’origine, la destination, et la société qui assurait le transport de cet argent. »

Faustin Ndikumana estime que 2 millions de dollars est une somme énorme à exporter pour une banque commerciale comme la BCB. Pour préciser, 2 millions de dollars équivaut à plus d’un tiers du capital social de la banque sur le taux officiel, qui est de 15 milliards 500 millions.

Agathon Rwasa : « C’est de l’argent sale. »

Le président du parti CNL, principal parti de l’opposition, estime qu’il s’agit du blanchiment d’argent.
« Je ne pense pas que ça soit de l’argent de la banque, il s’agit de l’argent sale parce que les transactions bancaires ne se font pas de cette manière-là. Si une banque doit transférer de l’argent vers une autre banque, il y a des mécanismes appropriés. Au niveau international, on a mis en place des mécanismes de telle sorte que si tu as besoin de transférer 50 mille dollars, ce n’est pas facile de les transférer d’un coup. Vous devez les envoyer en plusieurs lots. C’est dans le but justement de lutter contre les flux illicites de l’argent. C’est une première qu’une banque transfère plus de deux millions de dollars par l’entremise d’une personne. »

Gabriel Rufyiri : « Une atteinte à l’image des banques burundaises.»

Pour le président de l’Olucome, une banque aussi ancienne et puissante comme la BCB aurait dû faire accompagner cette énorme somme de documents justifiant cette transaction. « Dans certains cas, de tels montants sont transportés à l’aide de voitures blindées sous escorte ».

Le champion de la lutte anti-corruption indique que les transferts d’argent physiques pour de telles sommes sont souvent l’objet d’une suspicion à l’échelle internationale. « Les services de sécurité ont observé que ce genre de transferts sont le moyen de transaction souvent emprunté par les groupes terroristes et les trafiquants de toutes sortes ».

Et de demander la mise en place d’une commission d’enquête pour déterminer les ressorts d’un tel incident. « Il se pourrait que ce soit des personnalités puissantes au Burundi qui se cachent derrière ces transactions douteuses. Mais ce sera à la Justice kenyane de déterminer cela ! »

Pour appuyer ses soupçons, Gabriel Rufyiri avance une piste de réflexion : « Il semble assez douteux que cet argent soit passé par l’Aéroport Melchior Ndadaye sans être intercepté avant de l’être sur le sol kenyan.»
D’après le président de l’Olucome, ce scandale risque de ternir l’image des établissements bancaires du Burundi. « Si ce genre d’écarts continuent, ce sont nos banques qui perdront leur crédibilité à l’international ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

16 réactions
  1. Bellum

    Une leçon kenyane pour le Burundi : Assets Recovery Agency. Ce service de recouvrement des biens mal acquis a saisi le magot venu de la BCB. C’est un mécanisme imparable pour la lutte contre la corruption. Vous affichez des signes ostensoirs de richesses ; l’Etat vous enjoint d’en prouver l’origine sinon il saisit les avoirs. La voie judiciaire prend des décennies et les détourneurs des fonds publics utilisent les millions volés pour se payer les meilleurs avocats du pays qui font durer les affaires pendant 20, 30 ans jusqu’à la disparition des témoins ou des dossiers ou l’achat des juges.
    Imaginez combien ce serait facile de recouvrer les avoirs mal acquis burundais si l’on se basait sur les signes ostensoirs de richesses. Vous portez des chaussures en or, expliquez-nous d’où vous tenez ces fabuleuses œuvres. Vous roulez dans des véhicules de luxe et donner d’autres en cadeaux aux membres de la famille, dites-nous d’où vient tout ce blé ? Vous donnez en cadeau au gouvernement un immeuble flambant neuf, il faut expliquez comment vous l’avez acquis ? Vous vivez dans un palais de rêve et possédez plusieurs bâtiments de luxe, prouvez-nous comment vous les avez financés ? Vous avez 160 millions de dollars dans Panama Papers, il faut les rapatrier et les distribuer aux personnes âgées comme les 5 milliards du dictateur Abacha que le président Obasanjo a magistralement récupéré et dont la gestion a été cédée à la Banque mondiale

  2. Mbavu

    La Bcb a bien dit que c’est son argent mugabo ko bidakenewe ko tumenya aho aroye. Ce n’est
    ni le Kenya , ni l’Angleterre a néanmmoins précisé la Bcb sans plus d’autres détails.

  3. Jereve

    Une opération de routine? Je veux bien le croire; mais quand elle débouche sur une arrestation d’un suspect et une séquestration d’un « pognon de dingue » qu’il transportait, on n’est plus dans la routine. La banque devrait nous indiquer où se situe le couac et mettre ainsi un frein aux spéculations les plus folles qu’on entend à gauche à droite. Il en va de sa réputation.

    • arsène

      « Une opération de routine » faite pour alimenter les comptes chez les correspondants qui facilitent les transferts à l’étranger pour les clients.

      Il aurait pu ajouter que c’est seulement maintenant que des problèmes surgissent. C’est donc de cette façon que la BCB alimente ses comptes à l’étranger. C’est quand même curieux.

  4. Sebarazingiza

    Cet argent venait de « Congo » et le propriètaire est un homme d’affaire bien connu!
    Il habite entre Bujumbura et Uvira.

    Ivyo nibisanzwe, abikorana nama banques atatu y’i Burundi kandi ikindi mwomenya n’amahera akura mubudandaji busanzwe harimwo n’amabuye yagaciro.
    Ko twoja ngaho du polemiquer ngo ni argents sale, twokwitonda, tugatohoza neza.

    • Manirakiza

      @Sebarazingiza
      Twibwirire mwana wa mama ko ubuzi neza. Andika article iyirungikire iwacu. Woba ukoze caane ugakuraho ico gikurukuru tubwigwa.

    • arsène

      « abikorana nama banques atatu y’i Burundi kandi ikindi mwomenya n’amahera akura mubudandaji busanzwe harimwo n’amabuye yagaciro. »

      Si on regarde le document produit par the Kenya Revenu Authority, il s’inscrit en faut par rapport à ce que vous dites. Vous semblez être bien informé mais tant la BCB que la personne interceptée semblent bien en désaccord avec vous.

      En admettant que ce soit un homme d’affaire bien connu qui a fait du commerce des pierres précieuses, on se heurte à deux problèmes.
      Le premier, je me rappelle quelques années en arrière, j’immigrais au Canada. J’ai du remplir un formulaire indiquant la somme d’argent que j’avais sur moi (la loi obligeait de déclarer toute somme supérieure à 10’000 dollars canadiens. Quand je passe la douane dans l’UE, je dois aussi déclarer l’argent au delà de 10’000 €.
      Or, cet homme (d’affaires) a fait une fausse déclaration: « The money was packed as a parcel containing USD 20 million was seized following a wrongful declaration on the intended destination. »
      Le deuxième problème est la contradiction: « The document procuced to support request was different from those produced on entry into the country. »
      Et la BCB dans tout ça?

    • Yan

      @Sebarazingiza
      « Ko twoja ngaho du polemiquer ngo ni argents sale »

      Erega amabuye y’agaciro ntabuza argent sale! Hari film wokunda kuraba yitwa « Les diamands du sang »

      • Sebarazingiza

        @Yan et @Arsene

        Ico nashatse kumenyesha abaganira kuri uru rubuga n’inkomoko yahoa ayo mahera ava. Ava muri Congo kandi benshi mubategetsi na cane cane bama banki barabizi.
        Nayo amategeko yoyo arahonyangwa ivura riva kandi simu Burundi gusa. Birazwi neza ko abany’Afrika batari bake harimwo n’abarundi baba i Burundi bafise ama millioni menshi muma banki yohanze aho twita « paradis fiscaux ». None mwiyumvira ko ashikayo gute?
        Iciza kurayo ma millioni abiri yafatiwe muri Kenya nuko atar’amahera yaragenewe kwubaka igihugu c’uBurundi ar’amanyanga ya BCB, murumva aho twovuga tuti; tant pis!

  5. Gacece

    On ne confie pas 2 millions $ à n’importe qui. Il se pourrait même que la BCB n’ait eu aucun contact avec le messager. Le problème pourrait se trouver avec la compagnie qui emploie ce dernier. La compagnie savait pertinemment que personne ne doit sortir de l’aéroport avec plus de 10 000$ sans une décharge préalable, même s’il agissait comme messager.

    Il y a ce qu’on appelle le « contrôle des changes » dans tous les pays. Dans l’objectif d’éviter une fuite de leur richesse vers l’étranger, certains pays (ex. Maroc) ne permettent même pas plus de 1000$ ou l’équivalent par personne, que ce soit en argent comptant ou par transfert. Pour des montants plus élevés, il faut obtenir au préalable une autorisation du ministère et il faut prouver que c’est dans le cadre d’une transaction commerciale ou pour des frais de scolarité pour les parents ayant des étudiants à l’étranger.

    Il est étonnant d’apprentre qu’un particulier a pu sortir du pays avec une telle somme dans ses bagages. La plupart des pays ne permettent pas la sortie de plus de 10 000$ en argent comptant par personne. Donc, quelque part, il y a eu un « facilitateur » qui a permis cette sortie, sauf si le colis n’a pas été contrôlé. Dans tous les cas, il y a eu du travail qui n’a pas été fait correctement à l’aéroport de départ.

  6. Ruvyogo

    J’ai travaillé au service trésorerie de la BCB. Ce genre d’opération n’a jamais été fait pendant toutes les années que j’y suis passé. Pour alimenter nos comptes chez les correspondants, on passait par SWIFT. Les liquidités ne sont jamais sollicitées pour exécuter les ordres de paiement des clients de la banque. L’explication de la BCB ne tient pas la route pour quelqu’un qui a travaillé à cette institution.

  7. Kimeneke

    Excellence Mr le président uze usabe ayomahera uyahe abanyagihugu bayakoreshe muburimyi
    Birababaje kuva umuntu akura amahera nkayo yubusuma akayatwara kuyanyegeza mubazungu

  8. Baratakanwa

    Ariko Abarundi turafyina !!! Barrages disparus,… Twiyumvira ko amahera aja he ? Igihugu gitwagwa nabafise double nationalité idakwirikiza uko amategeko abigenga mushaka bigende gute ? Murabe itegeko rigenga iyo double nationalité i Burundi murisome. Muce muraba !!
    Igihugu kidashigikira amategeko cishiriyeho vyose bica bishoboka.

  9. Barinzigo

    Il n est pas important d’indiquer la destination finale (C est moi qui complète de 2 millions de dollars).
    Est ce moi qui ai mal lu ? Jesus Christ 😭
    Realise t il l’énormité de sa réplique?

  10. Bakame

    Réponse de la Bcb.
    La destination finale n’était ni Kenya ni Angletterre.
    Et la Bcb se fend d’un « Il n’est pas important de savoir la destination finale ».
    Mon commentaire. Iwacu yabikubajije itazi ikiri important ou non?
    Quelle arrogance ou I…ie (les lettres au milieu sont censurés)🤔🤣 de la part du chargé de communication de la Bcb

  11. Ndambi

    Quand le monde entier nous classe dernier. Le pays le plus pauvre et le plus corrompu. Ils ont mille fois raison.
    Clin d’oeil au Journal Iwacu. Pourquoi n’avez vous pas interviewé le patron de l’aéroport de Bujumbura?
    Je serais intéressé d’entendre son commentaire.
    La réglémentation au Kenya différe t elle avec celle du Burundi?

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