C’est ce principe cher aux hommes et femmes de loi que l’association dénommée "Juristes unis pour la vulgarisation de la loi aux citoyens", compte mettre en pratique. Pour ce, cette association a entamé la semaine dernière, dans la province de Ngozi, des activités de vulgarisation du Code des personnes et de la famille. Ces activités s’inscrivent dans le cadre d’un projet-pilote appuyé par l’ambassade de France au Burundi. L’objectif poursuivi est de pouvoir éduquer et informer la population sur leurs droits et leurs devoirs en tant que citoyen. Pour mener cette campagne, quatre communes ont été choisies : il s’agit de Mwumba, Ruhororo (Province Ngozi), Gihanga et Musigati (Province Bubanza). Les élus collinaires dans la commune de Mwumba ont déjà suivi cette formation axée sur le Code des personnes et de la famille. C’est le tour cette semaine aux élus collinaires de la commune Ruhororo. « Il y a beaucoup de problèmes dans les ménages, sans parler des conflits fonciers. On veut que le nombre de litiges diminue ; il faut que chaque citoyen puisse au moins connaître ses droits pour agir en conséquence », signale Christian Nshimirimana, Commissaire aux programmes au sein de l’association ’’Juristes unis pour la vulgarisation de la loi aux citoyens’’. Selon lui , c’est après avoir constaté que la population est très mal informée ou ignore carrément certains textes de loi et leurs droits que l’idée de vulgariser les textes de lois a été lancée. Cette association essaie également de distribuer des sortes de condensés ou des livrets contenant l’essentiel des textes de loi en langue nationale, du moins pour ce qui est des textes disponibles en kirundi traduits et multipliés grâce à l’appui de la Coopération technique belge. « Il est vrai que la plupart des organisations de défense des droits de l’homme font du bon travail de protection et de promotion des droits de l’homme mais l’association ’’Juristes unis pour la vulgarisation de la loi aux citoyens’’ veut insister sur la dissémination des textes de loi pour que chaque burundais puisse jouer pleinement son rôle de citoyen », souligne Christian Nshimirimana.