L’ATS conçoit et appuie les activités agro pastorales des séropositifs et sidéens des communes Kabezi, Muhuta, Isale et Mutimbuzi de la province Bujumbura. Bientôt l’association sera partout dans le pays, selon un de ses représentants.
« Nos activités visent à soutenir, en grande partie, les malades du sida », confie Emmanuel Ndayisenga, coordinateur du projet « Salubrité en Mairie de Bujumbura » au sein de l’Association Tugwanye Sida (ATS). Pour lui, l’association a été agréée le 16 novembre 2004. : « Les premières activités concernaient la mobilisation et la sensibilisation pour la lutte contre le sida à Kabezi, province Bujumbura. »
D’après M. Ndayisenga, sous l’initiative de Manfred Gisage, représentant légal de l’ATS, les membres de cette association ont créé et soutenu des projets agro pastorales au profit des malades du sida de Kabezi.
Ainsi, 61 familles de cette commune ont bénéficié de 81 porcs en 2008. Des plants de manioc ont aussi été multipliés sur commande de la Direction Provinciale de l’Agriculture et de l’Elevage (DPAE) dans Bujumbura. Ils ont été distribués aux populations de Kabezi, Muhuta, Isale et Mutimbuzi. En 2009, l’ATS a inclut les malades du sida de Bujumbura mairie, et a sensibilisé les groupes à risque de contamination du sida notamment les jeunes, les prostituées, les démobilisés, les toxicomanes, etc.
Pour elle, avant d’adhérer à l’ATS les sidéens étaient comme des mendiants puisqu’ils se présentaient presque chaque semaine devant les bureaux de certaines ONG pour bénéficier des vivres. Aujourd’hui, nous avons appris à travailler nous-mêmes », dit-elle fièrement. Elle demande aux séropositifs de viser toujours l’autonomie et à l’Etat d’appuyer des initiatives comme cette de l’ATS.
L’ATS demande l’appuie de l’Etat…
Aujourd’hui, l’ATS traite des déchets et ordures ménagers sans aucun financement. Le produit fini est la fumure organique qui est distribué aux 48 membres de l’ATS pour fertiliser leurs champs. De novembre 2010 à mars 2011, l’association a obtenu 200 tonnes de fumier.
40 membres travaillent dans la collecte et la transformation des déchets et sont payés 50 mille Fbu par mois chacun, selon le coordinateur du projet« Salubrité en Mairie de Bujumbura ». L’association paie son personnel grâce aux cotisations des ménages qui donnent entre 5 et 10 mille Fbu par mois pour l’évacuation des déchets. Chaque membre cotise mensuelle à hauteur de 2000.
Emmanuel Ndayisenga affirme que l’ATS n’a plus de financement. Il précise qu’en 2007, le Conseil National de Lutte contre le Sida (CNLS) et l’Association Burundaise contre le Sida (ABS) avaient financé le projet de formation en cuisine à l’endroit des jeunes séropositifs de l’ATS. Selon lui, l’Etat devrait appuyer des initiatives pareilles.
