Au moment où le pouvoir du président Evariste Ndayishimiye souffle sa première bougie, l’heure est au bilan. Bon nombre d’observateurs parlent d’un bon départ malgré quelques ratés. Il a suscité de l’espoir dans pas mal de domaine et fait des promesses dans ses discours qu’il va falloir tenir. Ces observateurs semblent vouloir le prendre au mot et l’attendent au tournant. Zoom sur son bilan.
Peut mieux faire
Dialogue avec l’opposition, réchauffements des liens entre Gitega et Kigali, reprise du dialogue avec l’UE, … L’année politique du chef de l’Etat a été faite de multiples faits et rebondissements. A cette occasion, Iwacu a donné la parole à des politiques et des activistes de la société civile. Ils dressent un bilan présidentiel contrasté.
Mercredi 06 janvier 2021, le président Evariste Ndayishimiye a mené une rencontre avec tous les représentants des partis politiques pour « un échange de vœux ».
Dans son discours, le président de la République est revenu sur la lutte contre la corruption, en sollicitant l’aide des leaders politiques dans la dénonciation des cas de corruption. « Vous êtes une classe qui fait partie de l’élite du pays, donc vous êtes au courant de ce qui se passe dans le pays ».
Au nom des invités, Pierre Claver Nahimana, président du parti Sahwanya Frodebu, a remercié le chef de l’Etat pour cette initiative et a émis le souhait de voir les responsables des partis politiques consultés sur les grandes questions de la nation.
De son côté, le ministre en charge de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca a rencontré les leaders des partis politiques en présence des gouverneurs de province. C’était le mardi 23 mars 2021 à Bugarama dans la province de Muramvya.
A l’issue de cette réunion, il a été demandé à l’administration de faire tout son possible afin de renforcer sa bonne collaboration avec les leaders des partis politiques. Il a aussi été recommandé d’améliorer la loi régissant les partis politiques pour réellement connaître les partis de l’opposition et comment ces derniers peuvent contribuer au développement du pays.
Aux leaders des partis politiques, il leur a été demandé d’être exemplaires dans la consolidation de la démocratie à partir déjà de leurs propres partis politiques. Il leur a ensuite été recommandé de renforcer leur cohabitation pacifique par le recours à une communication non violente et à la tolérance politique dans leur diversité afin qu’ils soient les premiers à aider le peuple à atteindre le bien-être.
Réchauffement des relations entre Gitega et Kigali
Le 20 octobre 2020, le ministre burundais des Affaires Etrangères et de la Coopération au développement, Albert Shingiro a effectué une visite de travail au Rwanda.
Il a été accueilli par son homologue rwandais, Vincent Biruta, sur la frontière commune de Gasenyi-Nemba. « Cette rencontre rentre dans le cadre de la volonté partagée d’évaluer l’état des relations bilatérales entre les deux pays voisins et de convenir sur les modalités de leur normalisation. » Peut-on lire dans un communiqué conjoint sorti après la rencontre.
Les deux ministres ont noté l’existence des relations historiques entre les deux pays ainsi que les défis auxquels elles font face depuis 2015 à nos jours. Ils se sont convenus de la nécessité à poursuivre les contacts afin de normaliser ces relations.
Le 24 novembre, la présidence de la République du Burundi a sorti un communiqué faisant état d’une rencontre entre le président Ndayishimiye et Huang Xi, l’envoyé spécial de l’ONU dans la région des Grands Lacs.
Selon ce communiqué, Kigali a la ferme volonté de remettre les présumés putschistes aux autorités burundaises. D’après ce même communiqué, Kigali voudrait le faire par l’entremise d’un mécanisme ou d’un pays médiateur.
Le communiqué précise également que le plus grand point de discorde entre le Burundi et le Rwanda est que ce dernier héberge ces présumés putschistes.
Le 24 mars, trois radios burundaises en exil travaillant depuis Kigali, Humura, Inzamba et Radio TV Renaissance ont été sommées par les autorités rwandaises d’arrêter leurs activités. « Nous nous y attendions », a indiqué à Iwacu un des trois responsables sous couvert d’anonymat.
« Nous savons qu’il y a un dialogue politique en cours entre les deux pays. Gitega a demandé l’arrêt de nos émissions depuis le territoire rwandais », a encore précisé, sans plus de précision, le directeur interrogé.
Pour rappel, en mai 2015, après leur destruction au Burundi, les trois médias s’étaient organisés depuis le Rwanda et diffusaient en ligne, notamment via WhatsApp, plusieurs programmes dont des journaux quotidiens en français et en kirundi.
Plusieurs déplacements à l’étranger
En compagnie de son épouse, le chef de l’Etat a effectué une visite en Tanzanie en date du 19 septembre. Au cours de ce voyage, les chefs d’Etat Evariste Ndayishimiye et feu John Pombe Magufuli se sont réjouis des bonnes relations et de longue date qui existent entre le Burundi et la Tanzanie. Ils se sont convenus de consolider davantage ces relations à travers le commerce, la facilitation de la circulation des biens et des personnes par la mise en place des infrastructures et équipements modernes de transport.
« L’Afrique n’a jamais été pauvre, elle a été distraite par d’autres civilisations », a déclaré le président burundais Evariste Ndayishimiye dans son discours prononcé lors de la rencontre bilatérale avec son homologue de la Guinée équatoriale, le 2 novembre 2020, à Malabo.
Lors de cette visite à son homologue Teodoro Obiang Nguema Mbassogo, quatre accords de coopération ont été signés entre le ministre des Affaires Etrangères de la Guinée équatoriale, Siméon Oyono Esono Angue et son homologue burundais, Albert Shingiro.
Il s’agit de l’accord d’exemption réciproque de visa pour les titulaires de passeport diplomatique et de service, un accord sur la promotion et la protection réciproque des investissements entre les deux gouvernements, un accord commercial ainsi qu’un accord dans le domaine maritime. Ce voyage qui a débuté le 2 novembre, aura duré cinq jours.
Vingt jours après, c’était au tour du Gabon de voir atterrir le président burundais. Motif de ce voyage ? La participation au 18ème Sommet de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale qui a analysé notamment les questions de paix et de sécurité dans les 11 pays membres de ladite communauté. La libre circulation des personnes et des biens, la gestion de la lutte contre la pandémie de la Covid-19 faisaient partie du menu des discussions.
Du 23-26 mars, le président Ndayishimiye était en Egypte. « L’Egypte et le Burundi signent des mémorandums d’entente en matière de tourisme, de l’enseignement, de la culture et de la communication », pouvait-on lire sur le compte twitter de la présidence.
Selon le même tweet, un accord relatif à l’exemption de visas pour passeports diplomatiques et de service ainsi qu’un autre pour l’exécution intégrée des ressources hydriques au Burundi ont été signés.
Les délégations burundaise et égyptienne, sous la direction des chefs d’Etat égyptiens et burundais, ont aussi mené des discussions sur l’investissement, le transfert des technologies, des projets sur le lac Tanganyika, l’appui de l’Egypte dans le domaine des infrastructures et de la santé, … Au menu de ce voyage, un entretien avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi.
Du 29 au 31 mars, le chef d’Etat Ndayishimiye s’est rendu en Centrafrique où il s’est entretenu avec les troupes du sixième contingent burundais de la MINUSCA « en vue de rehausser leur moral ».
Le 11 mai 2021, Evariste Ndayishimiye s’est envolé en direction de l’Ouganda pour une visite officielle de trois jours.
Accompagné par son épouse, le président Ndayishimiye a pris part aux cérémonies d’investiture, le 12 mai, du président Yoweri Kaguta Museveni, au pouvoir depuis 1986.
Ce voyage est intervenu après celui effectué au Congo-Brazzaville, du 15 au 16 avril, pour participer aux cérémonies d’investiture du président Denis Sassou Nguesso.
En date du 31 mai, le chef de l’Etat burundais a effectué une visite d’Etat de deux jours au Kenya où il a participé aux célébrations nationales du “Madaraka Day”, jour de l’Indépendance nationale qui a eu lieu le 1er juin 1963.
Dans le cadre des relations bilatérales entre le Burundi et le Kenya, les deux dirigeants ont placé « le partage d’expertises » au centre du nouveau cap franchi par les relations burundo-kényanes et c’est dans ce cadre que les deux chefs d’État ont inauguré et visité ensemble le chantier naval de Kisumu dont les autorités burundaises ont dit vouloir s’inspirer dans la promotion du transport maritime au Burundi.
Gitega et l’UE, une relation en dents de scie
Depuis l’accession d’Evariste Ndayishimiye au pouvoir, les contacts se sont multipliés. Le 7 décembre 2020, le président Ndayishimiye a reçu en audience l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi, Claude Bochu, en compagnie des ambassadeurs d’Allemagne, de Belgique et de France.
Manifestement ravi de cette rencontre, M. Bochu a parlé « d’un climat amical» qui a imprégné les échanges. Il a précisé avoir discuté des domaines prioritaires pour le chef de l’Etat : santé, éducation, lutte contre l’impunité, développement agricole, sécurité alimentaire, mais aussi création d’emplois. Claude Bochu a précisé que l’UE est disposée à soutenir le Burundi dans ces domaines.
A l’occasion de son message de vœux pour le Nouvel an, l’Union des vingt-sept s’est félicitée « de la réciprocité dans le réchauffement des relations avec le Burundi ».
Et de souligner que l’UE et ses États membres ont fait à plusieurs reprises des gestes d’ouverture. Ce qui a abouti à la reprise de la coopération financière de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
Le 2 février : discours de courtoisie qui cache mal les dissensions entre l’UE et le Burundi
Dans son allocution prononcée à cette occasion, le ministre Albert Shingiro a affirmé que cet échange arrivait au moment où la température dans les relations entre le Burundi et l’UE et ses États membres ’’commence à remonter’’. « Nous sommes confiants que cette température atteindra le niveau normal de réchauffement au terme de ce dialogue que nous entamons aujourd’hui avec une détermination et des volontés partagées ».
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement a souligné qu’il faut se libérer du passé. « En tant que partenaires de longue date, nous devons éviter de rester prisonniers du passé pour pouvoir avancer ensemble dans une même vision et approche ».
Et de recommander l’accélération de ce processus de dialogue : « Nous n’avons pas le droit de traîner dans cet exercice de dialogue. Nous devons décoller nos pieds du sol et travailler d’arrache-pied afin de conclure ce dialogue dans les plus brefs délais ».
Pour le gouvernement, tout doit être fait pour atteindre des résultats rapidement. « Avancer, ce n’est pas regarder constamment en arrière, ou de graviter autour des mêmes points comme une poulie. Avancer signifie plutôt progresser, faire des pas en avant pour s’approcher du point d’achèvement».
Et d’inviter ses partenaires européens à un jugement positif sur le bilan du gouvernement burundais : « Je vous invite à une lecture juste des efforts et avancées significatifs que le Burundi a déjà enregistrés dans tous les domaines de la vie nationale et de les apprécier à leur juste valeur».
Du côté de l’ambassade de l’UE au Burundi, c’est l’appel à un dialogue des petits pas qui fut lancé. Pour ce faire, Claude Bochu a cité Robert Louis Stevenson, poète et écrivain écossais : « L’essentiel est le cheminement ».
Pour M. Bochu, le cheminement est le leitmotiv des dialogues politiques. « C’est quelque chose qui existe dans une relation et les partenaires se voient et échangent sur des sujets divers. Donc, c’est ensemble qu’ils cheminent ».
C’est dans le cadre du processus de ce « réchauffement » des relations diplomatiques entre le Burundi et l’Union Européenne et ses Etats membres, à l’invitation de l’Union Européenne, le ministre burundais des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, l’ambassadeur Albert Shingiro, a entamé le 23 avril 2021 une tournée en Europe.
Le ministre a eu des séances de travail à Bruxelles, Paris, Genève et Berne selon un communiqué du ministère en charge des Affaires étrangères du Burundi.
Les sanctions contre le Burundi ont été « au cœur des discussions à Bruxelles ».
A l’issue de sa tournée, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement a invité ses interlocuteurs à effectuer une visite au Burundi, à une date qui sera communiquée par la voie diplomatique.
A l’issue de ce voyage, les responsables burundais ont parlé d’une convergence de vues et ont misé sur la levée des sanctions contre le Burundi avant la fin de 2021.
Révérien Ndikuriyo, le nouvel Aigle en chef
C’est le dimanche 24 janvier que l’ancien président du Sénat a été élu secrétaire général du Cndd-Fdd lors d’un congrès national extraordinaire tenu à Gitega. Il a remplacé le chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye qui occupait ce poste et qui est désormais président du conseil des sages de ce parti.
Dans son discours, le nouveau secrétaire général du Cndd-Fdd a appelé les ’’Bagumyabanga’’ à ne pas être des brebis égarées tentées d’aller brouter dans le pré du voisin.
Et de faire une promesse solennelle : « Je m’engage à être à votre service, tout le monde aura la parole pour exprimer ses doléances. Soyez de bons conseillers avec des idées constructives et non ceux qui veulent notre perdition ».
Le nouveau leader du parti au pouvoir revient également sur de nombreuses critiques le concernant. « Je sais que certaines personnes m’en veulent quand j’ai dit : ’’Kora !’’ (Travaillez !), que je suis un criminel, que les jeunes Imbonerakure sont des milices. Mais qui disent cela ? Ce sont nos ennemis. Mais quand l’ennemi veut ta perte, il frappe là où ta force est concentrée. Qu’on laisse parler les gens ».
Retrait de l’agenda du Conseil de Sécurité
Dans une note publiée le 4 décembre, le Conseil de Sécurité a demandé au Secrétaire Général des Nations Unies de mettre fin aux rapports périodiques sur le Burundi.
Un bémol toutefois. Le Conseil de Sécurité a dit observer toujours des défaillances notamment en ce qui est des violations des droits humains et des atteintes à ces droits « qui continuent de soulever des préoccupations ». Et de demander au Gouvernement burundais « de faire qu’il soit mis fin à ces violations et atteintes et de tenir les auteurs responsables de leurs actes ».
Le 4 novembre, c’est le Conseil Permanent de la Francophonie réuni en sa 112ème session ordinaire qui avait décidé de lever toutes les mesures restrictives prises contre le Burundi à la suite de la crise de 2015.
>>Réactions
Agathon Rwasa : « Il a remis le pays aux mains des policiers »
D’emblée, évoquant la nomination du premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni et le ministre en charge de l’Intérieur, Gervais Ndirakobuca, le président du CNL ne se montre pas tendre vis-à-vis du chef de l’Etat. « Il a remis le pays aux mains des policiers comme s’il venait en confrontation avec le peuple ».
Le candidat malheureux au scrutin de 2020 dresse un tableau assez sombre des 365 jours de pouvoir d’Evariste Ndayishimiye. « Les injustices se poursuivent, des gens se font assassiner en toute impunité, l’intolérance politique croît, nos permanences sont vandalisées, … »
Pour ce qui est de la diplomatie, le chef de file du principal parti d’opposition ne fait pas dans la dentelle. « A part les voyages à bord d’avions loués, les déplacements présidentiels à l’étranger n’ont apporté rien de significatif au pays ».
Vénant Hamza Burikukiye : « Un bilan positif et encourageant »
Pour l’activiste de la société civile, le président actuel a apporté la paix et la sécurité. Hamza Vénant Burikukiye dit apprécier également le dialogue mené avec les partis politiques.
« Il a fait asseoir les acteurs politiques autour d’une même table dans le cadre d’échanges et de concertations ». M. Burikukiye se félicite également du fonctionnement « parfait et stable » des institutions républicaines.
Le militant de la société civile ne manque pas aussi de se réjouir de la reprise des liens avec les pays voisins et salue des « propos rassurants et réconfortants dans le cadre des liens avec le Rwanda ».
Vénant Hamza Burikukiye revient également sur le retrait du Burundi de l’agenda du Conseil de Sécurité de l’ONU et du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine. Avant de conclure sur « un bilan positif et encourageant ».
Phénias Nigaba : « Les discours ne riment pas avec les actes »
Selon le porte-parole du Sahwanya-Frodebu, le pouvoir en place tient souvent des discours qui ne vont pas de pair avec des actes. « Quand il dit que tous les partis politiques doivent participer à la gestion du pays mais que dans la réalité, un seul parti (entendu le Cndd-Fdd) monopolise tous les leviers d’action ».
M. Nigaba évoque un autre exemple pour illustrer cette supposée dichotomie entre paroles et actes. « Quand le président a promis que les dirigeants du pays allaient déclarer leur patrimoine, nous avons tous applaudi pour après constater que tout cela a fini en queue de poisson ! »
Ce haut responsable du Frodebu évoque aussi une diplomatie défaillante d’après lui. « Sur le plan diplomatique, l’action a été mise sur la coopération avec d’autres pays africains au détriment de l’Europe et les Etats-Unis qui ont pris des sanctions contre le Burundi mais qui demeurent de fait nos principaux bailleurs ».
Pour le porte-parole du parti de Ndadaye, cette action mise sur la coopération sud-sud n’a que des inconvénients sur le Burundi, surtout sur le plan économique. « Ainsi peut-on considérer que le pouvoir actuel a un an de retard en termes de reprise de la coopération avec l’UE et les USA et dont nous payons les conséquences au niveau du financement des projets de développement ».
D’après le cadre du parti du coq, le gouvernement n’a pas pu relever un défi de taille lié à la crise de 2015. « Les politiques en exil sont assez peu nombreux à avoir pris le chemin du retour, sans parler de milliers de réfugiés qui restent en terre d’asile ».
Pour finir, M. Nigaba parle « d’une volonté à agir dont nous nous sommes toujours réjouis » mais le bilan des réalisations est assez faible.
Sylvestre Ntibantunganya : « Je perçois un engagement personnel du chef de l’Etat »
Pour l’ancien président de la République, le président Ndayishimiye a inauguré une nouvelle ère de gouvernance à travers ses rencontres avec « pas mal d’acteurs » de la vie nationale : les représentants politiques, les leaders confessionnels, les hommes d’affaires, etc.
Le dirigeant du pays de 1994-1996 dit également percevoir un engagement personnel du chef de l’Etat. « Dans ses discours, il aime utiliser le ‘’je’’ et cela est très important ».
M. Ntibantunganya salue aussi « les initiatives d’ouverture du ministre en charge des Affaires étrangères ».
Cependant, d’après l’ancien président Ntibantunganya, tout n’est pas si rose. « La situation économique reste extrêmement difficile et beaucoup de burundais attendent des résultats là-dessus ». Selon lui, les défis à relever restent immenses « surtout pour un pays qui a tant souffert comme le nôtre».
Sylvestre Ntibantunganya se veut toutefois optimiste. « L’essentiel, c’est qu’il y ait de la volonté. Quand elle est là, tout est possible ».