Les radios Isanganiro, Bonesha FM, RPA, TV Renaissance et le Groupe de Presse Iwacu ont décidé de ne pas participer à la conférence de presse des porte-paroles des institutions, ce vendredi 19 septembre à Gitega.
Cette action des médias indépendants, en signe de protestation contre le maintien en prison de M. Pierre Claver Mbonimpa, alors qu’il est très affaibli par la maladie, a été différemment appréciée dans l’opinion.
Pour les uns, par ce boycott, nous punissons injustement nos lecteurs et auditeurs, et par ce geste nous ne sommes « pas neutres », etc. Les critiques sont virulentes. Mais d’autres citoyens saluent notre geste.
Pour ma part, j’estime que l’on ne pouvait pas faire comme si de rien n’était. La situation n’est pas normale. La place de Pierre Claver Mbonimpa, surtout dans son état, n’est pas en prison. Ce n’est pas un dangereux terroriste qu’il faut enfermer pour protéger la société. Au contraire, c’est un homme malade, qui s’est battu pour les droits de l’homme, la liberté, les petites gens.
Mais je voudrais aussi dire que c’est une décision que nous avons prise avec beaucoup de peine. Je terminerai donc par un vœu et un aveu.
Le vœu : ne pas devoir refaire ce geste. Les journalistes sont là pour informer.
L’aveu: j’ai mal pour Pierre Claver Mbonimpa, mais aussi pour mon métier. J’ai mal de devoir protester ainsi. Mais comme mes collègues, j’assume. Dans certaines circonstances, quand la vie d’un homme est en jeu par exemple, comme c’est le cas pour M. Mbonimpa, il ne faut pas hésiter de se faire violence.
N’aho hadasigaye benshi, abagabo baracariho. Decision courageuse certes et a saluer. On n’a pas toujours le luxe de prendre des decisions qui font l’unanimite.
Si la liberté d’expression est respectée un tout petit peu chez les médias qui ne veulent que parler seuls, ceci passera. Moi je ne fais la différence entre ces médias et l’opposition. Mais Mbonimpa était tout même plutôt bien, malheureusement il s’est noyé et je pense qu’il a été roulé par des gens de son cercle de Société Civile qui ne digérait pas son ascension. On lui a fait commettre l’irréparable, déclarer morts les vivants, vouloir créer une tension qui pouvait être interethnique -le Burundi c’est cela il y a peu-, ternir l’image du pays, mal-jouer sur les relations avec pays voisin et les relations entre nos peuples Burundi-RDC, ça c’est bien grave quels que soient les services rendus à la Nation et à l’humanité par le passé.
Ndakwemera jewe Murimiro!!!
Merci Antoine de votre decision de ne pas refaire ce geste. Vous aviez trahi votre metier de journalisme et je pense que les autre vont suivre votre exemple. Mais je ne suis pas d’accord avec vous lorsque vous dite que
» La place de Pierre Claver Mbonimpa, surtout dans son état, n’est pas en prison. Ce n’est pas un dangereux terroriste qu’il faut enfermer pour protéger la société. Au contraire, c’est un homme malade, qui s’est battu pour les droits de l’homme, la liberté, les petites gens. »
Ce que Mbonimpa a fait est plus dangereux que le terrorisme, Il a annoncer publiquement qu’l y a des Imbonerakure qui s’entrainent militairement au Congo en collaboration avec les forces de l’ordre afin de rentrer au pays pour tuer les populations. Au fait cette annonce etait un appel a la population de s’armer pour s’auto-defendre et vous pouver deviner les consequences que cela allez produire. Nous somme un pays fragile ou il ne faut pas permettre aux Mbonimpa de detruire ce qu’on est en train de construire.
La solution a cette question c’est de tendre le micro a ce monsieur pour demander pardon et je suis sure que ca produira des resultats positives.
Bien que je ne doute pas de votre bonne foi, je pense que votre initiative est a la fois bonne et disproportionnee!
Ce que vous avez fait, c’est comme pretendre stopper l’avancee des chars de l’armee israelienne en vous armant de couteaux de table!
Esperons que de vraies actions nobles capables de ramener a la raison nos dirigeants, verront bientot le jour!
Vous avez bien fait de boycotter ces porte-parole. C »était d’ailleurs une occasion pour eux de sortir des mensonges, une occasion pour défendre l »indéfendable. Jewe mbere nta n’ivyo numvirije kuri radio Kabondo ou … ; c’était pour moi une perte de temps.
Je salue votre action Antoine. Il y a des circonstances qui poussent aux gens d’agir en tant qu’humain et c’est le cas. Umurundi n’iteka n’itekane!
Merci Kaburahe.
Cela prouve qu il ne faut pas désesperer du Burundi
Merci et courage. Ca vous honore
Bravo cher Antoine. Laissez ceux qui critiquent votre action leur droit de s’exprimer. Mais il est effectivement contre-productif d’informer vos lecteurs ou auditeurs quand le double langage domine les déclarations de nos officiels. Merci donc d’avoir refusé d’aller écouter et rapporter les mensonges des porte paroles gouvernementaux à Gitega.