Les habitants de la zone Kanyosha, dans la commune de Muha, en mairie de Bujumbura, déplorent le silence de l’autorité municipale sur un ravin qui ne cesse de s’agrandir et qui emporte des maisons se trouvant dans le quartier Gisyo. Ils broient du noir.
« Notre maison n’a plus de chambres, il ne nous reste que le salon seulement. Quand il pleut, on reste éveillé de peur que la maison ne s’affaisse sur nous. Nous n’avons nulle part où aller, c’est pour cette raison que nous restons ici malgré ce danger imminent », grogne une habitante qui a perdu sa maison.
Ce ravin est là depuis trois ans, c’est sur la 5ème avenue du quartier Gisyo. « Ce n’était qu’un caniveau pour les eaux des pluies ruisselant vers la rivière Kanyosha », s’inquiètent ces habitants.
Pour ces derniers, lorsqu’ils traçaient ce caniveau, ils n’ont pas utilisé le ciment et le gravier suffisamment. Après quelque temps, des fissures se sont observées. Aujourd’hui, c’est un ravin.
A quelques mètres de ce ravin, se trouve un établissement scolaire, le lycée Etoile des Grands Lacs. Ses propriétaires s’inquiètent : « Nous ne cessons de crier. A cause des fortes pluies, cela entraîne l’élargissement de ce ravin. Les élèves quand il pleut, ils ne peuvent pas étudier paisiblement de peur que les classes s’écroulent sur eux », déplore, un des responsables de ce lycée.
« Même les morts ne se reposent pas en paix »
Sur une des rives de ce ravin, se trouve un cimetière. D’après les habitants environnants, beaucoup de tombes se sont affaissées : « Il y a un cimetière tout près de ce ravin et beaucoup de tombes se sont écroulées. Même les morts ne se reposent plus en paix. Malheureusement, il y a des personnes qui ramassent des objets dans ce ravin et ils peuvent attraper des maladies à cause des cadavres enterrés ici sans connaître la cause de leur décès », regrette J.M. habitant dans ce quartier.
Dévote Ndayisenga, administrateur de la commune Muha, affirme être au courant de l’existence de ce ravin. Mais elle dit ne pas savoir quand les autoritées habilitées vont démarrer des travaux d’aménagements.
Elle dit attendre toujours la réponse de ses supérieurs sur le rapport qu’elle leur a présenté : « Nous avons pas mal de ravins ici dans la commune de Muha, mais nous n’avons pas de moyens, c’est pour cette raison que nous présentons la situation à nos supérieurs et ce sont eux qui décident quoi faire. Personnellement, je ne sais pas quand ils vont redresser cette situation ».
1. Vous écrivez: « Mais elle dit ne pas savoir quand les autoritées habilitées vont démarrer des travaux d’aménagements… »
2. Mon commentaire
Il n’y a pas longtemps qu’on nous disait que dans le cas de la passerelle pour piétons (longue de 78 m et suspendue 12 m au-dessus de l’eau) sur la rivière Kanyosha,
« La construction de cette passerelle a été financée par la BAD (Banque africaine de développement)… »
https://www.iwacu-burundi.org/pont-suspendu-entre-musaga-et-kanyosha-un-trait-dunion-salue/
Il faut inventorier les points à traiter d’urgence de nos rivières qui traversent les villes. Ensuite budgéter le financement des travaux et les démarrer le plus rapidement possible.
Par après, élaborer un plan quinquennal ou décennal de toutes les actions à entreprendre en amont et en aval de ces rivières pour en diminuer les dégâts ( reboisement, bassins de rétention,…).
Correction:
Ce Ravin est là dépuis plus de 10 ans et non 3 ans. Tout avait commencé plus en bas à 200m dernière le Lycée étoile des grands lacs, lorsque les camions « Fuso » venaient quotidiennement y créuser du sables. Ainsi était né ce ravin, avait grandi jusqu’à emporter des maisons et des cadavres du cimetière. Il s’approche maintenant du Lycée de la convivialité et du bureau de la zone Kanyosha à côté de la route nationale Bujumbura-Rumonge (150-200m. Des reportages et interviews de média, visites administratives…ont été faits pendant toutes ces années et rien n’a été fait. Ce ravin emporte avec lui une route entière viabilisée avec des centaines des millions des francs bu depensés futilement.
Les mort ntakibazo qu’on protège les vivants before it’s too late!!! Leta Nkozi nirabe ico yokora abanyaGisyo turageramiwe
Ngo « les morts ntakibazo « . Réellement ? Où est partie la dignité de communs de mortels ? Avant qu’ils soient des morts, ils étaient des vivants soit avant nous ou soit pendant que nous vivions. Retournons vers les racines de dignité et d’humanité. Là où ces morts se trouvent c’est aussi notre destination finale.