Tous les opérateurs dans le secteur des pharmacies s’accordent sur la nécessité de la révision du décret régissant l’exercice des pharmacies au Burundi. Il date de 1980.
Emmanuel Bamenyekanye, directeur du département des pharmacies et des médicaments au ministère de la Santé, parle d’une réglementation obsolète : «Il présente des lacunes par rapport à l’évolution de la maladie, des technologies et des connaissances en cette matière».
M. Bamenyekanye tient à rassurer : «Un projet de loi est en attente pour analyse au parlement.» Avant de saluer la manière dont il a été élaboré. Tel qu’il est, affirme-t-il, il actualise le décret qui existait depuis 1980.
Son adoption permettra d’assurer la régulation des aliments préfabriqués. Il parle également d’ajout de médicaments dont la consommation peut nuire à la santé.
Il souligne aussi des sanctions administratives et pénales pour juguler la fraude. Le projet de loi réprime notamment la contrefaçon des médicaments, leur vente sur des lieux publics et des marchés. En plus, il y aura une surveillance des effets indésirables induits par les médicaments.
Pour Désiré Bizimana, président de l’Ordre des pharmaciens au Burundi, la promulgation de ce projet permettra de redynamiser leur travail. Avec l’évolution du monde, l’ancien décret ne pouvait plus clarifier les directives de régulation pharmaceutique. «On manque un cadre légal précis».
Signalons que le traité des pays de la Communauté Est-africaine en son article 118 du chapitre 21 recommande aux Etats membres de coopérer dans le secteur de santé.
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