Les associations des victimes gardent des réserves sur la mise en application de la loi portant protection des victimes, des témoins et d’autres personnes en situation de risque.
Le projet de loi portant protection des victimes, des témoins et d’autres personnes en situation de risque adopté par l’Assemblée Nationale le mercredi 20 avril de cette année saura-t-elle apaiser les craintes des Burundais ? Pourra-t-elle inciter et encourager les victimes à ouvrir leurs cœurs et raconter ce qu’ils ont vu ou ce qu’ils ont vécu ?
Le représentant légal de l’Association pour la mémoire et la protection de l’humanité contre les crimes internationaux, AMEPECI-GIRUBUNTU, Aloys Batungwanayo est confiant même s’il estime que cette loi est venue un peu tard : « la loi telle qu’elle, votée par l’Assemblée nationale, pour nous, c’est vraiment une bonne loi. Une loi qui inspire confiance aux victimes ».
Pourtant Aloys Batungwanayo regrette quelques lacunes. Ceux auxquels elle est destinée et censée protéger ont besoin de se l’approprier. « Une loi pareille devrait être vulgarisée auprès de toutes les victimes dans toutes les communes et collines du Burundi. »
D’après lui, si cette loi n’est pas connue par les victimes, elle n’aura aucun impact et la CVR devrait, une fois la loi amendée, faire des lois d’application mais aussi la traduire en langue nationale pour qu’elle puisse être comprise par tous.
Pour ce qui est du fonctionnement de l’organe chargé de protéger les victimes, Aloys Batungwanayo dit que le gouvernement devrait voter un budget conséquent pour son fonctionnement ou fournir beaucoup d’effort pour qu’il puisse être financé par ses partenaires techniques et financiers.
Jean Nepo Bironkwa, le représentant de l’association Lumière du monde de Buta, l’association des rescapés de Buta, abonde dans le même sens. Pour lui, c’est une bonne loi qui peut inspirer confiance aux victimes.
Mais pour lui la plus grande difficulté sera de la mettre en application : « quand la population dans l’ensemble n’est pas protégée par une loi générale, ce serait un rêve de penser qu’une victime pourrait être protégée par cette loi ».
Bironkwa garde des doutes quant à cette protection au regard de ce qui se passe dans le pays : « Quand aujourd’hui on voit un militaire tué en pleine journée, ce serait une façon de rêver, dire qu’avec cette loi on aura assez de sécurité ». Et de préciser qu’avant de penser aux victimes, il faudrait d’abord protéger tout citoyen et garantir sa sécurité.
Pour Jean Nepo cette loi n’est qu’une étape et pour que les victimes soient rassurées, il demande qu’il y ait la neutralité et l’indépendance de la Cour suprême qui sera chargée de créer une entité de protection des témoins qui, selon lui, n’est pas neutre.
La porte-parole de la Cour Suprême, Agnès Bangiricenge, dit qu’il est encore tôt pour que cette institution s’exprime sur cette loi.
ton lapsus de 2 eme mandat t’accuse. Nous ne sommes pas contre le 2 ème mandat mais bien contre un 3ème mandat de forcing qui viole toutes les lois de la république. reviens nous parler dans un mois là nous serons au même niveau aujourd’hui tu te crois fort mais
Merci Népo, votre opinion est la mienne, si on se permet de violer la constitution au grand jour, personne au Burundi n’a confiance en la protection par une loi. Nous sommes dans la loi de la Jungle.
@NDABIRABE: Situons le problem ou il est et ne gaspillons pas nos resources. Il n’ y a pas eu violation de la constitution en ce qui est du 3me mandat. Comment peut-on pretendre respecter la constitution en defiant un arret de la cour constitutionnelle. On a trop a proposer dans la modernisation de l’Etat pour commencer par des reclamations sans aucun fondement legale. Par exemple, Nkurunziza viole le principe de laicite de l’Etat depuis des annees, avec le Vice-President Uprona d’alors Mr Sinunguruza pourtant jurist, ex-Ambassadeur a l’ONU. Pourquoi on parle pas de cela? La fausse ethnisation du Burundi, l’exclusion des non-Hutus/Tutsis (racisme institutionnel), tout ca, ce n’est pas des problemes?
Oui, cette loi inspire confiance, malgre que ceux qui ont commis des crime graves auBurundi continue a commettre du terrorisme pour empecher la justice de faire son travail. Je suis sur que ceux qui ont commis le Genocide contre les HUTUS de 1972 font tout (terrorisme) pour eviter que la justice fasse son travail en se cachant derriere le 2eme mandat de Nkurunziza. Pour resoudre la crise que traverse le Burundi, il faut que la justice fasse son boulot en commencant par les genocidaire de 1965, 1972, 1988,1991, 1993 et les terroristes de 2015.